Ali Al Umeyri, directeur général France de Gulf Air

Comment s’est déroulée l’année 2005 ? Quels sont les objectifs en 2006?

Ali Al Umeyri – Malgré la flambée des cours du pétrole et une compétition accrue au Moyen Orient, notre recette, exprimée au siège/km, s’est accrue en 2005 de 10 %, dont 26 % pour nos classes haute contribution. Sur nos hubs de Bahrein et Muscat, la croissance passagers a atteint respectivement 7,9 % et 15,1 %. En revanche, le trafic a chuté de 16,9 % à Abu Dhabi en raison de la réduction de nos capacités, suite à la décision d’Abu Dhabi de se retirer de notre capital. L’année 2006 s’annonce pleine de défis, mais nous prévoyons une croissance importante de notre trafic.

Comment s’est comporté le trafic des passagers haute contribution ? Avez-vous noté une évolution depuis l’introduction de nouveaux produits de bord ?

A. U. – La réponse du marché a été extrêmement positive. Notre classe affaires est pratiquement remplie sur chaque vol au départ de Paris et notre première classe est en progression de 36 %. Le public commence en effet à savoir que nous offrons l’un des meilleurs produits du marché.

Comment se redéfinit Gulf Air après son recentrage sur Bahrein et Oman?

A. U. – Notre conseil d’administration a entériné notre stratégie de développement sur trois ans. Notre plan s’appuie sur le développement d’un important réseau régional au Moyen-Orient et nous positionne comme une compagnie de renommée mondiale. Les investissements consentis par nos deux actionnaires, les États de Bahrein et Oman, permettent la recapitalisation de la compagnie, mais aussi la commande de nouveaux appareils et la reconfiguration des Airbus A340 avec l’installation de sièges-lits. Ils soutiennent également la stratégie des deux hubs de Bahrein et Mascate qui permettent de réduire nos coûts et d’offrir un plus grand choix de correspondances.