
Comme coupée en deux par une faille vertigineuse que traverse un pont non moins vertigineux, Ronda a séduit plus d’un artiste – Hemingway, Rilke, Welles – par sa beauté et son caractère si typiquement andalou.
Jour 1 : arrivée à Malaga et installation à l’hôtel. City tour à pied dans le quartier historique de la ville. Visite de l’Alcazaba ou, en alternative, hammam à El Andalous. Dîner à la bodega El Pimpi.
Barcelo Malaga, le plus rigolo des hôtels d’affaires

D’abord, c’est une sculpture que l’on voit. Un gros serpent métallique partant du plafond du lobby pour aboutir directement au pied du bar. En fait, il s’agit d’un toboggan descendant directement de l’étage des salles de réunions au comptoir du barman. Le ton est donné, le très contemporain Barcelo Malaga ne se prend pas au sérieux, même lorsqu’il reçoit le plus sérieusement du monde des événements pouvant aller jusqu’à 600 personnes. Ce qui ne gâche rien, l’établissement est aussi parfaitement situé, à 15 minutes à pied du centre historique de Malaga. Mieux : avec une ouverture directe sur les quais de la gare, il renoue avec la tradition des hôtels grand chic du début du siècle dernier. Pour le reste, les chambres sont résolument actuelles et l’ambiance est au business décontracté. L’un des 50 meilleurs hôtels d’affaires du monde selon Wallpaper.
Estacion Vialia Maria Zambrano C/Héroes de Sostoa, 2 • Tél. : + 34 952 047 494 Email : malaga@barcelo.com • Internet : www.barcelo.com
City Tour – Malaga, c’est si léger
C’est pas très compliqué, Malaga. Il y a la ville basse, là où à peu près tout se passe ; il y a l’Alcazaba sur les hauteurs, là où tout s’est passé du temps de l’occupation arabe ; et puis il y a le port. Au fl d’un city tour, on se contentera d’abord de la ville basse, sa cathédrale, ses grandes artères commerçantes et de la Plaza de Constitucion où va la vie d’aujourd’hui. On s’égarera dans son méli-mélo de ruelles autrefois fréquentées par les gitans, les toreros, les gens de presse, et aussi Garcia Lorca. On s’arrêtera à la terrasse d’un café, l’historique Café Central de préférence, ou dans une bodega. Et l’on ne manquera pas de pousser la porte du musée Carmen Thyssen, et sa collection de peintres espagnols du XIXe, avant de vivre un moment d’émotion devant la maison natale de Pablo Picasso. Mais surtout, surtout, on goûtera à la vraie façon andalouse d’appréhender le quotidien. C’est si léger, si gai.
Bodega El Pimpi – Chaude est la nuit

On dit que l’Andalousie est l’une des régions les plus chaleureuses, les plus joyeuses d’Espagne, et c’est vrai. Mais ce que les clichés ne disent pas, c’est que ce sud espagnol a le verbe haut et qu’il faut savoir hurler pour se faire entendre dans une bodega. La plus incontournable de Malaga : El Pimpi. Tout le monde y vient, y est venu ou y viendra un jour. Depuis 1971, le flamenco donné live au Pimpi est avant tout populaire et le vin coule à fot dans un décor d’affiches de corrida et de tonneaux empilés. Les tapas ? Rien de très sophistiqué. Mais c’est pas grave, car ce qui compte ici, c’est l’ambiance. Une atmosphère unique où se mêlent le monde étudiant et celui de la nuit, des groupes touristiques et des vieilles dames tirées à quatre épingles qui se bourrent de gâteaux.
Calle Granada, 62. Tél. : + 34 952 22 54 03 Email : reservas@elpimpi.com • Internet : www.elpimpi.com
Alcazaba – Les hauts murs d’une forteresse maure

Du haut de ses murs, plus de 10 siècles vous contemplent. Il s’agit de ceux de l’Alcazaba, autrement dit l’ancienne forteresse maure qui domine à la fois la mer et la vieille ville de Malaga. La promenade est délicieuse, qui longe de vieilles murailles de pierres sèches, traverse des jardins andalous où bruissent des fontaines merveilleuses, se tortille entre des chicanes de défense, passe des portes fortifiées, grimpe des escaliers envahis par une végétation en liberté, avant d’aboutir aux anciens appartements du palais. Lorsque le temps est compté, ou que la fatigue d’une journée de découverte se fait trop forte, un grand ascenseur partant de la vieille ville se charge de faire grimper tout son monde au sommet. Mais ce serait vraiment dommage.
Jour 2 : visite du musée Picasso, puis balade sur le front de mer et sur les quais très animés du port de plaisance. Visite de l’antenne du Centre Pompidou. Déjeuner à la vinothèque et promenade en bateau dans la baie de Malaga.
La vinothèque – Tapas y vino

À l’origine, au XIXe siècle donc, c’était des soucoupes qu’on posait sur des verres de vin pour empêcher les mouches de se saouler. Puis on y a déposé des cacahuètes ou des olives pour aboutir aujourd’hui à des dizaines de petits plats très bon marché, des farandoles de jambon ibérique, tortilla, pommes de terre sauce épicée à picorer au gré de sa fantaisie. Seul problème : le choix du restaurant… Alors, tant qu’à faire, autant se rabattre sur une institution, la vinothèque Los Patios de Beatas par exemple, un temple de 800 m2 dédié au vin avec un restaurant gastronomique proposant plus de 400 crus et servant des tapas hyper sophistiquées.
Los Patios de Beatas C/Beatas, 43 • Tél. : + 34 952 210 350 Email : info@lospatiosbeatas.com Internet : www.lospatiosdebeatas.com


Musées – Picasso et puis… l’aet conceptuel

Avec une trentaine de musées, Malaga est aussi une ville culturelle. Certes, il ne s’agit pas de Madrid, mais tout de même… Il y a, entre autres, le musée Picasso, installé dans une jolie maison avec patio et qui présente parmi bien d’autres chefs d’oeuvres des huiles de jeunesse du plus grand peintre du XXe siècle. Il y a aussi et surtout le Centre Pompidou, une antenne de l’institution parisienne récemment installée là pour un minimum de cinq ans renouvelables et qui se fait remarquer du bout du port par l’énorme cube de verre multicolore qui le surmonte, oeuvre de Daniel Buren. Un détour s’impose, ne serait-ce que pour l’installation étalée au rez-de-chaussée, Ghost de Kader Attia, qui, pour en être conceptuelle, n’en est pas moins incroyablement puissante.
Musée Picasso. Palacio de Buenavista C/San Agustín, 8 • Internet : www.museopicassomalaga.org
Centre Pompidou. Pasaje Doctor Carrillo Casaux, s/n Muelle Uno, Puerto de Málaga
Internet : centrepompidou-malaga.eu
Mini croisière – Sur les grands flots bleus

Le port de Malaga est un vrai port. Avec tout ce qu’il faut de cargos, de bateaux de croisières et de voiliers à l’amarre ; avec des gens de mer, des touristes en vadrouille et les clients des restaurants huppés. C’est comme ça, tout est mélangé. Le temps d’un cocktail chic au soleil couchant, on embarque sur un voilier pour découvrir Malaga depuis sa baie. Une ville blanche dominée par les murailles de l’Alcazaba, celle là même sans doute que voyaient à l’époque les marins des galions chargés d’or rentrant des Amériques. Lorsque Malaga était l’un des ports plus riches d’Espagne.
Sail & Fun. Local PPL4-01. Muelle Pesquero S/N Puerto de Malaga Tél. : +34 952 219 518 • Email : info@sailandfun.es Internet : www.sailandfun.es
Jour 3 : visite de Ronda, sa ville blanche et ses arènes, puis promenade au sein d’un élevage de taureaux
Ronda – Le roi des villages blancs


Quel dommage ! Ronda, victime de son succès, a tendance à ressembler à la place du Tertre un dimanche d’été. Surtout du côté des arènes, parmi les plus belles d’Espagne et qui furent fréquentées par Hemingway en son temps. Heureusement, la splendide petite ville blanche, dressée en bord de falaises de la Sierra andalouse, propose de l’autre côté d’un pont vertigineux une cité Renaissance beaucoup plus calme, un lacis de ruelles animées par des balcons fleuris et des grilles ouvragées. La découverte est formidable en prenant, tout comme le font les autochtones, des chemins de traverse. Puis, à cinq kilomètres de Ronda, Rafael Tejada, matador passionné, propose la visite façon safari de son élevage de taureaux et de chevaux. Une promenade passionnante permettant de mieux comprendre une part controversée de la culture andalouse.
Reservatauro Carretera Campillos A-367, Km 34 • Tél. : +34 951 16 60 08 Email : info@reservatauro.com • Internet : www.reservatauro.com
Jour 4 : découverte de Marbella, la station balnéaire et son centre historique, et Puerto Banus, le port de plaisance. Shopping dans les boutiques chics de Puerto Banus.
Marbella – Costa del Sol version jet set

On a tout dit sur Marbella. Et généralement pas du bien. On a dit que c’était artificiel, rempli de milliardaires russes mal élevés et de rois du pétrole arrogants… Et bien, c’est faux. Surtout hors saison. Ce qui tombe bien pour le tourisme d’affaires. En fait, il y a surtout des hôtels de très grande qualité, la plupart enfouis dans la verdure ; il y a aussi une promenade magnifique sur le front de mer ; il y a évidemment d’innombrables boutiques chics, mais il y en aussi de très “normales”. Bien sûr, il y a Puerto Banus, le port de plaisance de Marbella, où les yachts sont à touche-touche et où les Ferrari se louent à l’heure, le temps de se montrer. Passons. Car il y a aussi, comme en cadeau, une vieille ville tout à fait charmante.
Alternative – Resort Puente Romano


C’est un jardin ; presque un Douanier Rousseau composé de plus de 400 essences différentes, des oliviers, des palmiers, des orangers, des bananiers et une petite rivière pour rafraîchir le tout. Il y a même un pont romain, un vrai, avec en dessous des cygnes en villégiature à l’année. Au bout de cette forêt vierge : la mer. Le Puente Romano a reçu à peu près tout ce que compte le monde de beautiful people. 259 chambres et suites et villas, neuf restaurants, dont un mené par le chef étoilé Dani Garcia, un autre fusion et un troisième sans gluten. Salles de réunions pouvant accueillir jusqu’à 650 personnes, un Six Senses Spa et des courts de tennis plus que parfaits. Membre des Leading Hotels of the World.
Puente Romano Beach Resort & Spa Marbella. Bulevar PrincipemAlfonso von Hohenlohe • Tél. : +34 952 820 900 • Email : reservas@puenteromanoo.com • Internet : www.puenteromano.com
Grand Melia Resort Don Pepe – Grand chic en bord de mer

Sa force, c’est sa situation, à deux pas de la vieille ville de Marbella. En second lieu, c’est son côté compact, un seul bâtiment permettant la cohésion d’un groupe important. Troisième point positif, et pas des moindres : la proximité de la mer, juste là, derrière un bouquet d’arbres. Les chambres sont spacieuses et donnent pour la plupart sur la mer et possèdent un balcon. 194 chambres, dont une Moet&Chandon Penthouse Suite de 325 m2, unique au monde. Le lounge Red Level, autrement dit l’executive foor, propose en continu un service gracieux extrêmement fourni de snacks et de boissons. Six restaurants, dont un Oyster & Caviar Champagne Bar. Salles de réunions de 30 à 420 personnes. Piscine paysagée. Spa et boutiques de luxe.
C/José Melia • Tél. : +34 952 770 300 • Email : gran.melia.don.pepe@melia.com • Internet : www.gran-melia-don-pepe.com
Les acteurs de l’opération

TRANSPORT > Air Europa, membre de Skyteam, opère trois vols quotidiens au départ de Paris CDG à destination de Malaga, effectué en Boeing 737-800. La durée du vol est de deux heures et les prestations à bord sont payantes. Tél.: 01 42 65 08 00 • Internet : aireuropa.com
ORGANISATION > Office du tourisme d’Espagne à Paris.
Client > agents de voyages spécialisés dans le tourisme d’affaires.
Taille du groupe > 12 personnes.
Durée de l’opération > 4 jours. Propos > Découverte des possibilités MICE offertes par Malaga et sa région.
RENSEIGNEMENTS > Office du tourisme d’Espagne à Paris (fermé au public).
22, rue St Augustin. 75002 Paris • Tél : 01 45 03 82 50 Email : paris@tourspain.es • Internet : www.spain.es
GUIDES > Petit Fûté, Lonely Planet, Géoguide, Le Routard
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Rencontre : Elena Valdes Del Fresno, directrice de l’office de tourisme d’Espagne à Paris