Bilan CNPA : la location de voiture sur « un plateau »

Résultats stables pour le marché de la location en 2015
Le CNPA et GMV Conseil ont présenté le bilan 2015

Après le « nouveau souffle » qui avait tiré vers le haut le marché de la location courte durée en France en 2014, la stagnation enregistrée durant l’exercice 2015 pourrait facilement ressembler à un essoufflement. Que nenni. Le marché a simplement « atteint un plateau » préfère souligner André Gallin, Président de ce qu’il faut désormais appeler « Métiers de la mobilité partagée ». Le nombre de locataires (7,5 millions) reste effectivement inchangé par rapport à l’exercice 2014, tandis que le taux de recours à la location recule très légèrement (14%, contre 15% en 2014), selon les chiffres fournis par GMV Conseil. Le phénomène est d’ailleurs le même du côté de la location de très courte durée (17% Vs 18%) tandis que la croissance de l’autopartage ralentit (9% Vs 8%).

La clientèle affaires n’aura pas contribué à tirer vers le haut ce bilan 2015, accusant un deuxième repli consécutif et passant ainsi sous la barre des 30% (28%). «Historiquement, la location de voitures en France est né sur un marché affaires » rappelle André Gallin, qui ajoute : « Il y a encore quinze ans, le segment affaires représentait pesait 70% de la demande, contre 30% pour la clientèle loisirs ».

Un phénomène qui ne semble pas inquiéter outre mesure les dirigeants de ces « Métiers de la mobilité partagée », affairés sur d’autres dossiers plus « chauds ». A commencer par la montée en puissance de la location entre particuliers, qui atteindrait 3% en 2015 selon GMV, contre 1% un an plus tôt. Ce succès de l’économie collaborative s’expliquerait – toujours selon l’étude réalisée par GMV auprès de 35 000 locataires – par la proximité de l’offre, sa convivialité et, enfin, sonprix. Le critère économique ne serait donc pas forcément le talon d’achille des loueurs traditionnels face à ces nouveaux acteurs. C’est néanmoins sur ce terrain que se jouent actuellement les discussions entre acteurs historiques et nouveaux arrivants, la principale divergence portant sur le seuil de déclenchement de la fiscalisation. Les loueurs traditionnels plaident pour le chiffre de 5000 euros, toutes activités collaboratives confondues.