British Airways : toujours des suppressions de vols

Mauvaise nouvelle pour les passagers fidèles à la compagnie British Airways. Le transporteur britannique vient d'annoncer devoir supprimer jusqu'en mars quelque 10 000 vols de son programme. Au grand bonheur de son rival Ryanair qui annonce un million de sièges en plus sur le Royaume-Uni.
un Airbus A350 de British Airways (Photo: BA)

La limitation du nombre de passagers – et donc de vols – continue sur l’aéroport d’Heathrow. L’aéroport le plus fréquenté de Londres a en effet informé le 15 août dernier les compagnies aériennes devoir prolonger son plafond de capacités jusqu’à fin octobre. Depuis juin, l’aéroport limite à 100 000 le nombre maximum de passagers. Ce qui représente 25 000 passagers de moins que durant l’été 2019.

Heathrow étant la principale plaque tournante de British Airways, cette limitation force la compagnie aérienne britannique à tailler dans le vif dans ses capacités. La situation est de fait également exacerbée par la pénurie de personnel sur la compagnie comme sur l’aéroport.

Le transporteur parle ainsi de supprimer d’ici la fin mars quelque 10 000 vols, soit 8% de son offre totale. « Nous procédons à des ajustements de notre programme court-courrier pour les deux prochains mois (…) Nous devrons procéder à de nouvelles annulations jusqu’à la fin du mois d’octobre », a expliqué à l’agence d’informations Reuters un porte-parole de British Airways. La compagnie proposera des réacheminements et alternatives aux passagers concernés par ces suppressions.

Ryanair monte à la charge

Cette cure d’amaigrissement de British Airways fait le bonheur de l’ultra low-cost Ryanair. A peine BA avait annoncé la suppression de ses 10 000 vols dans ses horaires, Ryanair indiquait mettre en vente plus d’un million de sièges supplémentaires à son programme britannique cet hiver.

Et de souligner qu’elle le faisait pour pallier aux réductions de British Airways. « Les sièges supplémentaires sont une réponse à l’annonce de BA d’annuler huit pour cent de son programme d’hiver en raison du manque de personnel et des réductions de capacité à ‘Hopeless Heathrow’ (« Heathrow le désespérant ») », a indiqué la compagnie dans un communiqué.  Ryanair ne dessert pas Heathrow, mais principalement l’aéroport londonien de Stansted. La compagnie décolle également de Gatwick et Luton – de grosses bases pour son concurrent Easyjet.

D’ici décembre, la compagnie proposera ainsi jusqu’à 5% de vols supplémentaires par rapport à son programme de 2019. Ryanair a d’ailleurs précisé que son programme d’hiver au Royaume-Uni sera le plus important de son histoire. La compagnie ajoutant également des vols depuis l’ensemble des aéroports britanniques qu’elle dessert. Soit une vingtaine.