
A haute altitude sur un vol transatlantique, à grande vitesse dans un Thalys qui file vers Bruxelles, et bien évidemment dès son arrivée dans la chambre d’hôtel : le voyageur d’affaires n’a jamais été si connecté. Pour le meilleur, et pour le pire. Si l’entreprise peut y voir un gain de productivité, ce mélange des genres entre vie professionnelle et vie privée – ce que la novlangue du voyage d’affaires a étiqueté de l’appellation « blurring » – pose problème à plus d’un titre. « La déconnexion est aujourd’hui au cœur des préoccupations autour de la santé au travail », note Edouard Mongrand, responsable marketing/commercial et co-fondateur de la société ED2. « Le manque de séparation entre vie professionnelle et privée est une réalité mesurée, avec pour conséquence directe un stress potentiellement important. Et ce stress est le principal élément préjudiciable en entreprise à l’heure actuelle ». Le bien-être du voyageur d’affaires n’est d’ailleurs pas le seul enjeu identifié par ED2, qui rappelle que l’hyperconnexion peut aussi avoir un coût direct pour l’entreprise, à travers les frais de roaming qui gonflent la facture téléphonique lors d’envois de sms, d’appels surtaxés, ou de connexion Internet à l’étranger.
C’est donc dans cette optique que s’inscrit le lancement de Calldoor, un nouvel outil qui permet aux entreprises de contrôler l’usage des smartphones. Concrètement, l’entreprise paramètre en ligne ces limites encadrant l’utilisation du téléphone, définit les plages horaires concernées, et peut dès lors limiter les appels vers certains numéros – par exemple les téléphones portables ou les contacts commençant en 08. L’outil Calldoor permet également de limiter les connexions Internet – aux réseaux Wifi, pour s’épargner des frais souvent exorbitants liés à la consommation de data en 3G ou 4G, verrouiller certaines applications, et même imposer une déconnexion totale hors numéro d’urgence et prioritaires définis au préalable. « Nous avons voulu apporter une réponse aux contraintes de l’hyperutilisation des téléphones et au besoin des entreprises de mieux maîtriser les excès découlant de ces nouvelles habitudes de communication et de consommation », résume Edouard Mongrand.