
Bordées de maisons de pêcheurs colorées, les rues de Santa Maria dégagent quelque chose d’ultra décontracté. Le pas est nonchalant, les gestes fonctionnent à l’économie sous la moiteur tropicale.
Jour 1 : décollage à 17 h 05 et arrivée à Lisbonne à 18 h 30. Correspondance pour l’île de Sal. Arrivée à 00 h 10 (décalage horaire : – 3 h en été et – 2 h en hiver). Transfert au Melia Tortuga Beach. L’agence proposait aussi en alternative l’hôtel Morabeza.
Hôtel Melia Tortuga Beach – Pente douce sur l’océan
Une pente douce, des piscines, des bars animés, une végétation à foison et, au bout d’un chemin pavé, un lounge de plage posé sur du sable blanc. Et puis, l’Atlantique. Avec de grosses vagues, mais pas trop, et une douceur exceptionnelle puisque l’océan se maintient toute l’année entre 23 et 26 degrés. Tout cela à cinq minutes de la ville de Santa Maria et à 15 mn de l’aéroport. Les chambres ? Avec leur 50 m2 en moyenne, elles ressemblent plutôt à des appartements. Mais ici, en toute modestie, on préfère appeler cela des suites. Par exemple, cela donne deux chambres doubles, une grande pièce à vivre, une cuisine équipée et une belle terrasse privative. Avec, bien sûr, l’air conditionné, un écran plat et une connexion internet. Tout est de bon goût, un peu impersonnel peut-être.
Urbnizaçao da Cabocan. ZDTI de Ponte Preta. Ilha de Sal •Tél. : +238 242 9200.
Email : melia.tortuga@melia.com Internet : www.meliahotels.com
Hôtel Morabeza – Esprit boutique
C’est l’hôtel historique de l’île de Sal, le plus classieux. Ancienne résidence secondaire d’un industriel belge, la demeure bourgeoise s’est transformée en hôtel pour donner un somptueux établissement de 88 chambres et 33 suites. Curieusement, lorsqu’on pénètre dans son hall aux airs de salon-bibliothèque, on a le sentiment d’entrer dans un boutique-hôtel. Pas dans un resort. Et puis, l’un de ses murs s’ouvre sur une terrasse ombragée par des parasols blancs. Sur les côtés, des bâtiments très stylés en pierre sèche et au fond, le bleu de l’océan.
Santa Maria. Ilha do Sal, Cabo Verde • Tél. : +238 242 10 20. Email : info@hotelmorabeza.com • Internet : www.hotelmorabeza.com

Jour 2 : matinée libre. Pour ceux qui le souhaitent, promenade dans la ville toute proche de Santa Maria. Déjeuner à l’hôtel. Excursion découverte de l’île de Sal. Retour à l’hôtel, temps libre et dîner au Melia.
Santa Maria – L’atmosphère, l’atmosphère…
Est-ce une ville, un bourg ou bien un village ? Nul ne saurait le dire… Mais Santa Maria, l’une des plus grosses agglomérations de l’île de Sal, c’est avant tout une atmosphère, une vraie lenteur enveloppée dans la moiteur de l’air. On vit là au jour le jour, et qu’importe demain. Dans cette ville tropicale, la jetée qui s’avance loin dans la mer fait office de place publique. Tous les matins, sur le coup de 11 h, lorsque les pêcheurs rentrent de mer, l’animation bat son plein. On marchande ferme le poisson, cela va de soi. Les touristes observent la scène depuis les terrasses des cafés, les surfeurs dégringolent sur les vagues et les enfants jouent au foot sur la plage. À la tombée de la nuit, les vieux sortent les chaises et regardent passer la vie, les jeunes préférant les bistrots fatigués et leurs mauvais alcools. Plus tard, la musique, omniprésente, se fait plus dense et les jeunes et les touristes s’en vont danser le zouk dans l’une des nombreuses boîtes de nuit. Si l’île de Sal s’affirme en pôle majeur du tourisme capverdien, alors d’évidence, Santa Maria en est la Mecque.


L’île de Sal – La lune au grand soleil
On en a vu, des photos du Cap-Vert. On a rêvé de ses montagnes croulant sous la végétation, de ses maisons coloniales, de ses volcans… Et bien c’est pas là ! Car au passage, on a oublié que le Cap-Vert est un archipel de 10 îles, que chacune a sa particularité et qu’on se trouve ici sur l’île de Sal, un confetti de 30 km sur 12. Mais Sal, avec son soleil 350 jours par an et ses plages de sable blanc, attire les amateurs de sports nautiques. Néanmoins, le charme unique d’un paysage de désert, cette étrange impression de faire corps avec la terre, opère. D’autant plus que le sable volcanique donne des airs lunaires à l’ensemble. Quelques villes, des maisons colorées restées dans leur jus, une vraie douceur de vivre et surtout, pour ne pas dire avant tout, les salines de Pedra de Lume. Un paysage halluciné, un univers hallucinant.
Jour 3 : tour de l’île en catamaran avec déjeuner sur une plage. En alternative, l’agence avait proposé des cours de cuisine aux participants sujets au mal de mer. Pour tous, dîner barbecue sur la plage.
Tour de l’île en catamaran avec déjeuner sur une plage. En alternative, l’agence avait proposé des cours de cuisine aux participants sujets au mal de mer. Pour tous, dîner barbecue sur la plage.
Pedra de Lume – Ghost City en plein Atlantique
C’est d’une beauté de fin du monde, de départ précipité en laissant tout derrière. Cela commence par un désert noir et plat – ce qui n’est pas surprenant puisque la quasi-totalité de l’île est ainsi faite – lorsque la route plonge tout d’un coup vers la mer. Et là, des carcasses de péniches rouillées, des squelettes d’usines décharnées. Un vrai décor de cinéma, une ambiance incongrue d’Ouest américain dès lors qu’on était venu pour les tendres couleurs d’une saline. Le guide, ménageant ses effets, entraîne ses ouailles dans un tunnel percé à flanc de montagne. Et c’est l’éblouissement, dans le vrai sens du terme : la saline se trouve en contrebas, jouant de tous ses roses pâles, de ses bleus pastel et de ses blancs cassés. Sans aucun doute le plus marquant des paysages de Sal. Autrement dit sel, l’île du sel. Et voilà l’origine du nom !

Catamaran – La mer, les flots et l’alizé
On le sait, l’île de Sal est par excellence l’île balnéaire du Cap Vert. Tous les sports d’eau sont donc possibles et pratiqués, notamment le surf, Sal étant l’un des plus grands spots du monde. Un peu moins sportivement, on peut découvrir ses fonds sous-marins – parmi ce qui se fait de mieux dans l’Atlantique – à partir d’un bateau à fond de verre ou bien faire le tour de l’île en catamaran, un gros voilier pouvant accueillir jusqu’à une soixantaine de personnes. Embarquement. Le cata prend la mer, tangue et roule tant et plus, soulevant des gerbes d’eau. L’ambiance à bord est à la fête, on est là pour cela. Alors, tandis que les rives noires de lave succèdent aux plages immaculées, on prend l’apéritif à l’alcool local. Cela s’appelle le grogue. C’est le remontant du coin, fabriqué à partir de canne à sucre, et cela participe plutôt de la “boisson d’homme”, comme dirait Audiard. Et puis c’est la pause-déjeuner sur une île minuscule, avec du poisson tout juste pêché et préparé au barbecue. Devinette : et que sert-on en digestif ? Du grogue ! Puis le bateau repart, passe au vent, bercé comme on est par les chansons de Cesaria ou par l’alizé rafraîchissant. Certains chantent, d’autres s’endorment. Et c’est bien dommage, car ils ne verront pas le profil de la plus vieille île du Cap-Vert, dominée par les deux cônes d’anciens volcans.
Jour 4 : petit déjeuner. Temps libre ou jeux de plage. Déjeuner à l’hôtel. Excursion en quad ou buggy. Temps libre ou initiation au surf. Dîner à l’hôtel. Transfert à l’aéroport.
Gastronomie – Cachupa for ever
En matière de gastronomie, la cachupa est présente sur toutes les tables, dans les restaurants haut de gamme comme les gargotes populaires. Il s’agit d’un plat assez costaud, témoignant de la rude vie d’autrefois. À sa base, du maïs, des haricots, du manioc, des patates douces et des légumes agrémentés de ce que l’on a sous la main, du poulet, du poisson… Car on apprécie le poisson au Cap-Vert, surtout le thon rouge que l’on dégustera mi-cuit, mi-cru, au restaurant Odjo d’Agua, l’un des meilleurs de Santa Maria. C’est généralement là que les groupes participent à des dîners barbecue animés, les pieds dans le sable. Plus loin, des paillotes organisent des cours de cuisine capverdienne. De cachupa donc.
Restaurant Odjo d’Agua Zona do Farolinho, CP 71. Santa Maria. Tél. : + 238/242 14 14 Email : reservas@odjodagua-hotel.com • Internet : www.odjodagua-hotel.com



Musique – Amours déçues et rythmes africains
La musique est partout présente, s’échappant d’une fenêtre ou d’une porte ouverte, sur la plage, dans les restaurants le soir… Il y en a pour tous les goûts, car le rythme capverdien, influencé par l’Afrique, le Brésil ou le Portugal, ne se limite pas aux chansons de Cesaria Evora, star mythique de l’archipel. Cesaria, comme on se contente de l’appeler ici, c’est avant tout la morna, empreinte de nostalgie. Mais il y a aussi la coladeira – plus légère et très rythmée –, le funama, typiquement africain, ou le batuque, lui aussi importé d’Afrique par les esclaves de l’époque du commerce du “bois d’ébène”. Le soir c’est le zouk, particulièrement prisé par la jeunesse de la ville. Les étrangers sont les bienvenus pour s’exercer à l’une ou l’autre des danses appropriées à la musique. Avec plus ou moins de bonheur, mais qu’importe. Il ne faut jamais se prendre trop au sérieux au Cap-Vert.
Buggy – Petites voitures, grands effets
Le vent est léger, l’air chargé d’effluves marines. La chaleur n’est pas encore montée. Il est tôt, et les buggies serpentent dans les dunes. C’est très bien le buggy, très ludique, hyper sûr avec toit et arceau de sécurité. Ce qui, contrairement au quad, évite le soleil qui tape dur, en plus d’autoriser la conversation. Le paysage passe de plaines de lave en montagnes de sable. On croise des surfeurs en grande tenue, c’est à dire torse nu ou t-shirt XXXL et short fuo. Des cavaliers au galop aussi. En chemin, on s’arrêtera à une saline et on essaiera d’entamer le dialogue avec des ouvriers travaillant pieds nus dans le sel. Deux heures de promenade très amusante et, c’est assuré, de merveilleuses photos.
Follow me. Djadsal Moradias, bloco C TO/8, Santa Maria, Ilha do Sal. Tél. : + 238 971 94 11

Les plus
- La sécurité.
- Du soleil 350 jours par an.
- Le dépaysement avec ce bout d’Afrique, de Brésil et d’Europe au milieu de l’Atlantique.
Les moins
- La durée du voyage.
- Une vie culturelle limitée.
- La découverte de l’archipel est difficile, les places dans les avions inter-îles étant limitées.
Sports nautiques – Le surf, c’est hilarant
Il faut bien le dire, cette initiation au surf n’est pas à prendre avec sérieux. Il s’agit, au fond, de bien s’amuser et accessoirement de raconter de faux exploits au retour. Allez, hop ! C’est à chacun de lever sa planche, comme un défi à l’océan qui gronde. On s’élance comme on peut, on se couche sur le surf, pagaie très fort avec ses bras dans le but de passer l’écume. Bien sûr, la mer a vite fait de ramener à l’ordre le prétentieux qui pensait la dominer. Et c’est trois, quatre fois comme ça ; à retrouver la planche d’un côté, l’apprenti surfeur de l’autre. Les plus téméraires attendront à nouveau le début d’une petite déferlante. Certains réussiront et se feront applaudir par le groupe en délire. On a bien rit. On salue bien bas les spectateurs hilares. Rideau.
Jour 5 : décollage à 1 h 00. Arrivée à 10 h 25 à Orly Ouest.
Fiche pratique
Plan de vol > Proximité historique et culturelle oblige, TAP Portugal relie l’Europe aux îles du Cap-Vert. La compagnie portugaise propose un vol quotidien vers Sal avec escale à Lisbonne depuis Paris Orly, mais aussi depuis la province (Bordeaux, Lyon, Marseille, Nantes, Nice et Toulouse). Ces liaisons sont toutes effectuées sur des Airbus de la famille A320 en confguration biclasse économique et affaires.
Tél. : 0 820 319 320 (0,12 euro/mn) • Internet : www.fytap.fr
Agence > Secrets du Monde – 1, villa moderne. 75014 Paris • Tél. : 01 45 42 64 44 • Email : info@secretsdumonde.com • Internet : www.secretsdumonde.com
Réceptif > Morabitur. Edifcio Oasis Plaza. Rua Georges Vynckier. Santa Maria, Ilha do Sal. Cabo Verde. Tél. : + 238 242 20 70 • Email : morabitur@morabitur.com • Internet : www.morabitur.com
Client > Une grande banque.
Propos > Voyage de récompense.
Taille du groupe > 60 personnes.
Durée de l’opération > 5 jours, 4 nuits, du 29 janvier au 2 février.
Renseignements > Le Cap-Vert ne possède pas de représentation touristique à Paris.
Guides pratiques > Petit Fûté, Olizane