Le PDG de la compagnie aérienne brésilienne Azul a déclaré dans une interview vouloir acquérir LATAM, premier transporteur d'Amérique du Sud. Et créer ainsi un nouveau géant aérien dans le monde.
Par Luc Citrinot -
Un Airbus A350 LATAM Brazil (Photo : Wikimedia commons)
D’un côté, LATAM, premier transporteur d’Amérique du Sud issu de la fusion de l’ancienne Lan Chile et ses filiales (Colombie, Equateur, Pérou) avec le Brésilien TAM. De l’autre le transporteur Azul, aujourd’hui seconde plus importante compagnie aérienne du Brésil et quatrième transporteur aérien d’Amérique du Sud. En 2019, LATAM transportait 74 millions de passagers, Azul 27,5 millions. Azul vole uniquement vers les Etats-Unis et Lisbonne à l’international. LATAM dessert pour sa part tous les continents, y compris Paris.
LATAM est depuis juin 2020 en restructuration, la compagnie s’étant placée sous le chapitre 11 de la loi sur les faillites...
D’un côté, LATAM, premier transporteur d’Amérique du Sud issu de la fusion de l’ancienne Lan Chile et ses filiales (Colombie, Equateur, Pérou) avec le Brésilien TAM. De l’autre le transporteur Azul, aujourd’hui seconde plus importante compagnie aérienne du Brésil et quatrième transporteur aérien d’Amérique du Sud. En 2019, LATAM transportait 74 millions de passagers, Azul 27,5 millions. Azul vole uniquement vers les Etats-Unis et Lisbonne à l’international. LATAM dessert pour sa part tous les continents, y compris Paris.
LATAM est depuis juin 2020 en restructuration, la compagnie s’étant placée sous le chapitre 11 de la loi sur les faillites américaines. Mais elle doit présenter son plan de sortie de faillite ce mois de novembre.
Il existe déjà une relation entre les deux transporteurs. Elle se manifeste par un accord de partage de code entre Azul et LATAM Brésil. Accord qui renforce la connectivité des deux compagnies aériennes et reconnaît les programmes de fidélisation mutuels de chaque partenaire.
Azul A330-900 (Photo : Airbus)
Mais les déboires financiers de LATAM suscitent des convoitises. Dans une interview accordée au quotidien chilien Diario Financiero, John Rodgerson, PDG d’Azul déclare avoir élaboré une proposition d’acquisition de l’ensemble du géant sud-américain.
Dans un premier temps, il avait souhaité acquérir uniquement les activités brésiliennes de la compagnie. Ce revirement est expliqué par le PDG d’Azul qui pense qu’il en va de l’intérêt économique et marketing de LATAM de la préserver dans son intégralité.
Un potentiel géant absolu en Amérique du Sud
Une combinaison Azul-LATAM n’apporterait que peu de bouleversements au classement des compagnies aériennes du sous-continent en nombre de passagers. Mais elle donnerait un monopole quasi absolu sur la domination des cieux sud-américains. Une telle fusion créerait un géant contrôlant la moitié de toutes les capacités sud-américaines – et près de 58 % du marché brésilien – selon les chiffres de 2019. Le transporteur disposerait d’unités opérationnelles dans cinq pays. Le réseau international s’étendrait de l’Australie à l’Europe, aux États-Unis et à l’Afrique du Sud, exploité par une flotte de 464 appareils.
Une telle fusion bouleverserait en revanche le jeu des alliances conclues avec des partenaires hors du de la région. Azul compte dans son capital United Airlines (8% de participation). Elle est aussi liée par un joint-venture à TAP Air Portugal pour l’exploitation de lignes Brésil/Portugal. De son côté, LATAM comprend dans son capital Delta Air Lines et Qatar Airways, qui détenaient respectivement 20 % et 10 % des parts du groupe chilien avant sa faillite. Il est peu vraisemblable qu’une cohabitation existe entre tous ses partenaires si une fusion est approuvée.
Rien ne semble pourtant acquis. LATAM se refuse à commenter le projet d’Azul, considérée comme une offre publique d’achat hostile. Les dirigeants se sont d’ailleurs précédemment prononcés contre toute fusion avec la compagnie brésilienne. Affaire à suivre pourtant car une telle fusion recevrait probablement le feu vert des autorités de réglementation brésiliennes…
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