
Pourriez-vous décrire la scène hôtelière de Buenos Aires ?
Jérôme Mathe – Les hôtels sont souvent des points de référence dans chaque quartier. Ils sont aussi bien fréquentés par la clientèle internationale que par les Porteños qui y viennent le plus souvent pour des événe – ments comme un lance ment de produits ou la remise d’un prix. On fréquente aussi les hôtels à l’heure du thé ou pour le brunch du dimanche. Entre tous, le thé de l’Alvear Palace est un des plus cotés et le brunch du Palacio Duhau est, lui, très couru.
Aimez-vous sortir dans les hôtels ?
J. M. – Je vis ici depuis douze ans, et je dois dire que sortir dans les hôtels représente toujours un moment d’évasion. J’aime le contact avec une clientèle étrangère qui apprécie le bon goût. Pour moi, l’endroit le plus agréable pour boire un verre ou dîner en terrasse est le Palacio Duhau. J’apprécie aussi de prendre l’apéritif à la bibliothèque de l’hôtel Sofitel, dans la très française rue Arroyo, et, plus tard dans la soirée, un dernier verre au bord de la piscine du Faena.
À votre avis, les restaurants d’hôtels sont-ils représentatifs des nouvelles tendances et de la créativité culinaire ?
J. M. – La vraie tendance du moment, c’est la cuisine fusion nippo-péruvienne. Depuis deux ou trois ans, les restaurants de ce type apparaissent un peu partout dans la ville, et pas forcément dans les hôtels. Le chef de Chez Nous, le restaurant du Algodon Mansion, est lui aussi péruvien, même s’il sert une cuisine franco-argentine.
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- « Ici, on fréquente les hôtels pour le thé ou le brunch du dimanche » : Jérôme Mathe, restaurant le Café des Arts du musée Malba