Alors que les déplacements professionnels en Europe sont à nouveau entravés par des mesures de test voire de confinement, difficile d’imaginer à quoi ressemblera l’année 2022 pour les voyageurs d’affaires et leurs travel managers. L’Institut du Travel Management (ITM) s’est pourtant essayé à l’exercice, en se basant sur les témoignages recueillis à la fin du mois de novembre auprès d’une centaine d’acheteurs, de gestionnaires et de responsables voyages d’affaires dans la région EMEA. Ces professionnels du travel management envisagent logiquement un budget voyage amputé : 48% d’entre eux tablent sur une baisse de moitié par rapport à l’exercice...
Alors que les déplacements professionnels en Europe sont à nouveau entravés par des mesures de test voire de confinement, difficile d’imaginer à quoi ressemblera l’année 2022 pour les voyageurs d’affaires et leurs travel managers. L’Institut du Travel Management (ITM) s’est pourtant essayé à l’exercice, en se basant sur les témoignages recueillis à la fin du mois de novembre auprès d’une centaine d’acheteurs, de gestionnaires et de responsables voyages d’affaires dans la région EMEA. Ces professionnels du travel management envisagent logiquement un budget voyage amputé : 48% d’entre eux tablent sur une baisse de moitié par rapport à l’exercice 2019. Les réunions internes feront partie des principaux leviers d’économie activés l’an prochain : un quart (25%) des budgets voyages y sera alloué, contre 50% en 2019.
Pourtant, le retour du business travel constitue la priorité numéro 1 pour les travel managers interrogés. Suivent le duty of care, le bien-être des voyageurs et la mise en place de pratiques durables. Quant au contrôle du budget voyages, il perd deux places dans le classement ITM, et pointera à la sixième position dans l’agenda 2022 des acheteurs de voyages.
L’étude publiée par ITM compile également les challenges auxquels seront confrontés les travel managers au cours de douze prochains mois. Et sans surprise, c’est le contexte réglementaire qui effraie aujourd’hui. La complexité des restrictions frontalières est ainsi citée par le plus grand nombre de responsables voyages, avec les protocoles de quarantaine et de test. « 88% des personnes interrogées estiment que ce facteur serait le premier à avoir un impact négatif sur leur confiance dans les volumes de voyages d’affaires l’année prochaine » précisent les auteurs de l’étude.
Par ailleurs, la crise semble bien avoir eu un impact significatif sur la concurrence entre l’air et le rail. En effet, à en croire les résultats publiés par ITM, une confortable majorité des acheteurs voyages (58%) anticipent un transfert de l’avion vers le train en 2022. Une tendance déjà observée l’an passé, mais leur proportion se limitait alors à un tiers des sondés (33%).