
Reportage Serge Barret – Photos Alain Parinet
Ils sont tous passés par là, les intellectuels, artistes, avocats, journalistes, la bonne bourgeoisie et la moins bonne aussi… Bref, le Tout-Fort-de-France s’est un jour ou l’autre assis à l’une des tables du café de l’hôtel Impératrice, clairement d’architecture paquebot avec ses balcons à rambardes arrondis dans leurs angles, posé là comme un clin d’œil aux Années Folles de Miami, au fond pas si éloigné de la Martinique. On y vient toujours, au café de l’hôtel Impératrice, et s’installer à sa petite terrasse, c’est aussi prendre le temps d’observer les mœurs locales. Avec des habitués tenant...
Reportage Serge Barret – Photos Alain Parinet
Ils sont tous passés par là, les intellectuels, artistes, avocats, journalistes, la bonne bourgeoisie et la moins bonne aussi… Bref, le Tout-Fort-de-France s’est un jour ou l’autre assis à l’une des tables du café de l’hôtel Impératrice, clairement d’architecture paquebot avec ses balcons à rambardes arrondis dans leurs angles, posé là comme un clin d’œil aux Années Folles de Miami, au fond pas si éloigné de la Martinique. On y vient toujours, au café de l’hôtel Impératrice, et s’installer à sa petite terrasse, c’est aussi prendre le temps d’observer les mœurs locales. Avec des habitués tenant quasiment salon, des passants s’arrêtant une seconde, histoire de ne surtout pas oublier de dire bonjour ; des façons un peu province, mais des façons menées tambour battant par une drolatique serveuse à voix rauque et accent parisien.
En face, c’est la Savane, le parc et poumon vert de la ville qui, il n’y a pas si longtemps, était en quasi friche, infréquentable le soir, lieu de tous les trafics et accessoirement de tous les dangers. Aujourd’hui, sur la volonté de la municipalité, l’endroit est reconquis, bordé de kiosques à pizzas, sandwichs et kebabs, planté d’arbres et de fleurs représentant les différentes espèces de l’île. Il prolonge le Malecon foyalais, une réussite urbanistique qui donne un gigantesque front de mer avec promenade, restaurants et cafés à jeunesse heureuse de vivre.
“La liberté d’un homme est une parcelle de la liberté universelle, vous ne pouvez toucher à l’une sans compromettre tout à la fois”, écrivait Victor Schoelcher en 1848. Du défenseur de l’abolition de l’esclavage à Aimé Césaire en passant par Frantz Fanon, c’est l’histoire de la colonisation qui s’écrit en filigrane à la Martinique.
Encore sur La Savane et toujours côté rue de la Liberté, on s’émerveillera devant le joyau architectural de la capitale martiniquaise, la merveilleuse bibliothèque Schoelcher. Un édifice à structure métallique construit pour l’exposition universelle de 1889 à Paris et rapporté ici pièce par pièce. Le style est une sorte de pot-pourri oscillant entre le romain, le byzantin, le baroque, le néocolonial et, par-dessus tout, l’eiffelien. L’intérieur, très lumineux, est ad hoc, avec escalier métallique, larges baies vitrées et rayonnages infinis de livres à consulter. Il sert aussi d’espace pour des expositions et des conférences, voire pour des cocktails chics.
L’audacieux bijou est l’oeuvre de Pierre Henri-Pick, qui est aussi l’auteur de la cathédrale toute proche et dont on reconnaît tout de suite la patte, tant elle est influencée par la façon d’Eiffel. Jusqu’à l’extravagant clocher, reconnaissable entre mille, car ne présentant que sa structure métallique. Pas la moindre tuile, pas la plus petite tôle, rien que l’acier de la charpente. Devant, une placette et quelques bancs où bavardent en créole des dames endimanchées. Alentour, des rues sans grand charme, tant elles ont été détruites par les incendies et les tremblements de terre successifs, mais avec, de-ci de-là, quelques maisons et bâtiments remarquables. Tout y est petit format, y compris les galeries Lafayette qui s’élèvent, mais pas trop haut, dans un joli style années 30. Bien sûr, il y a des boutiques de mode, des Desigual, des Lacoste et encore plein d’autres ultra branchées ; mais peut-être préférera-t-on s’attarder sur le charme d’antan, sur quelques minuscules vitrines, presque des modistes, où l’on ne rechigne ni au frou-frou, ni au nœud-nœud, et qui correspondent parfaitement à l’idée qu’on se fait en métropole des dimanches antillais.

Adieu madras
Après, ce sera l’inévitable détour au marché qui, comme tous les marchés tropicaux, explose de tous les fruits et légumes de la création. Quelques vieilles et très grosses dames portent encore le madras, des robes et des foulards, mais cela participe plus d’une démarche marketing que d’un quotidien par ailleurs largement remisé. Car les célèbres carreaux venant des Indes anciennes ne sont plus guère de mise en Martinique. Ils font avant tout le bonheur des touristes, d’affaires comme des autres, qui se ruent dans les rues avoisinantes sur les étalages écoulant le fameux tissu au mètre. Du Madras à dominante bleue, rouge ou jaune… toutes les couleurs du cercle chromatique qui certainement napperont de soleil les tables de jardin, l’été prochain, en métropole.
Pour autant, Fort-de-France n’a pas toujours été la capitale de la Martinique. Avant, c’était Saint-Pierre, à seulement 31 km de là, l’île n’étant pas si grande, en gros 60 km de longueur pour 30 km de largeur. Avant quoi ? Avant l’explosion de la montagne Pelée, le volcan qui domine la ville et dont on découvrira l’histoire un peu plus tard, lors de la visite du tout nouveau musée, un lieu parfaitement didactique racontant la tragédie, images à l’appui. Car, en chemin – il est encore tôt –, on ne manquera de marquer un stop à Belle Fontaine pour un petit déjeuner créole tardif, presque un brunch, et participer au spectaculaire retour des bateaux de pêche. Le gigantesque filet, parfois long de 500 mètres, est remonté, si possible rempli de poissons, jusqu’en haut de la plage à la force des bras. Un exercice parfait pour les incentives proposé par Raphael Concept. L’initiative mérite d’être soulignée, mais aussi soutenue par les groupes d’affaires qui, du même coup, marquent leur intérêt pour un autre tourisme, d’une certaine manière un peu plus engagé.

bistrots accueillent sans façon les joueurs de domino, passe-temps populaire dans toutes les Antilles.

Loin des clichés créoles
Sur ce plan, Raphael Concept n’est pas le seul sur l’île. De jeunes entreprises fleurissent un peu partout, à l’image de Lakou A, installé sur les hauteurs du Morne et qui propose des journées tradition avec l’ambition de faire découvrir la culture bèlè, mêlant, chants et danses, mais aussi le “lafouytè”, autrement dit le travail des champs tel qu’il était pratiqué par les esclaves, au son du tambour. Et qui est ici décliné en version extrêmement ludique à destination des groupes. Le carbet accueillant les groupes est certes un peu roots, mais le déjeuner qui y est servi est aussi l’occasion de découvrir une merveilleuse cuisine familiale, à des années-lumière des clichés d’acras de morue et de boudin créole.
Des concepts novateurs initiés par une jeunesse bien dans son temps, et qui tient à rester sur son île, il y en a bien d’autres encore. Notamment, avec cet éco-lodge du côté de Benguette-Le Vauclin, les Bulles, une idée de chambres de luxe installées dans des bulles de plastique transparent posées en pleine forêt tropicale. Les jours de grande pluie, c’est tout simplement merveilleux. Hélas, trop peu de bulles encore pour un groupe de tourisme d’affaires.
Il est temps maintenant de reprendre la route en direction de Saint-Pierre, en longeant, entre autres, une plage de sable noir peinte par Paul Gauguin lorsqu’il séjournait dans l’île, et que l’on reconnaît immédiatement si l’on s’intéresse à l’oeuvre du peintre. Puis c’est Saint-Pierre, soudain, surgi tout net après le tunnel qui le désenclava en 1935. Un Saint-Pierre qui distille une atmosphère très particulière, notamment le dimanche, lorsque les rues sont vides, les commerces fermés et les volets clos. Effectivement, une ambiance de fin du monde. Quelque chose d’étrangement hanté. Devant, c’est la mer. Derrière, à sept kilomètres, les 1 397 mètres de la montagne Pelée et au milieu, la ville endormie et les vestiges de son brillant passé. En voici l’histoire.
Elles en ont fait des allers et retours, ces îles ; tantôt aux mains des Anglais, tantôt dans celles des Français. La Martinique et Sainte-Lucie, à une grosse heure de bateau l’une de l’autre, sont pourtant unies par un même esprit, celui des Caraïbes, et s’offrent en combiné aux touristes d’affaires.
Au XIXe siècle, Saint-Pierre est une cité portuaire florissante, cosmopolite, culturelle, plaque tournante des Antilles, mais aussi à réputation sulfureuse avec d’innombrables cabarets, cafés-concerts, filles tarifées et mauvais garçons… En 1900, il y avait opéra, tramway, bourse, maison de santé, églises et cathédrale… Du coup, on l’avait surnommée le “petit Paris des Antilles”. Puis vint février 1902 et quelques fumerolles au-dessus du volcan, rien d’alarmant. En avril : léger tremblement de terre et petite pluie de cendres. Le 5 mai : coulée de boue… Jusqu’au matin du 8 mai où une déflagration précéda une nuée ardente et des projections de boues fumantes. Dix fois la puissance de la bombe d’Hiroshima, dit-on. L’éblouissement et 90 secondes plus tard, plus rien. Morte est la ville. Rayée de la carte. Des 30 000 habitants transformés en chaleur et en lumière, il ne reste plus rien. Ah si ! Un bateau amarré très loin dans la baie et un homme, un prisonnier engeôlé pour cause de beuverie bagarreuse. Comme quoi, le rhum ! Sa cellule est toujours là, sorte de grotte miraculeuse qui sauva le seul et unique rescapé. De même sont encore là les ruines de l’opéra, celles de la cathédrale et bien d’autres encore…
Pour mieux se rendre compte de l’ampleur de la catastrophe, on se rendra au tout nouveau musée où sont exposés, dans un vrai souci pédagogique, des photos et des objets, dont la cloche à demi fondue de la cathédrale. Y sont aussi projetés des films réalisés tout de suite après l’explosion du volcan. On ne sort de là guère indemne. Malgré tout, quelques villages et plantations des environs furent peu ou prou épargnés. On se demande d’ailleurs bien pourquoi ? Peut-être tout simplement parce qu’ils se trouvaient de l’autre côté de la montagne… Toujours est-il que l’habitation Céron, un domaine du XVIIe siècle, est toujours là, avec sa maison de maître entièrement réhabilitée dans les années 90 par un couple aussi extravagant que courageux. Leurs enfants ont aujourd’hui repris le flambeau et ouvrent le parc, classé “jardin remarquable”, où préside un arbre, un zamana, couvrant à lui seul 5 000 m2 à l’aplomb de son feuillage, et proclamé “plus bel arbre de France”. Pour le reste, c’est cacaoyers, arbres fruitiers, forêt tropicale et eaux vives de montagne. Un enchantement. Le restaurant, en bord de torrent, s’est fait une spécialité d’écrevisses à la plancha et ne sert que des produits frais aromatisés d’herbes sauvages et joliment décorés de fleurs comestibles. Les groupes de tourisme d’affaires venus de métropole, et plus généralement de partout dans le monde, s’y succèdent.

Or liquide
Pour autant, l’ancienne fortune de la Martinique n’était pas franchement basée sur le cacao. Son vrai fonds de commerce, elle le faisait onduler autour des plantations, en tirait le sucre et aussi le distillait avant de l’embarquer pour une traversée de l’Atlantique sur de bien beaux navires à voile. La canne à sucre, le rhum ! De l’or liquide. Certaines de ces plantations sont encore là, avec, en point d’orgue, de somptueuses “habitations”, comme on les appelle en Martinique. Certaines, comme l’habitation Clément, sont devenues historiques en accueillant de très officielles rencontres internationales ; d’autres, plus discrètes et aussi beaucoup plus légères, sont encore habitées et ouvrent parfois quelques chambres aux amateurs éclairés, et surtout distillent encore la canne dans leurs murs chargés d’histoire. L’une d’elles, l’habitation du Simon, fondée en 1710 et magnifiquement redécorée dans un esprit contemporain, produit depuis quelques années, sous la houlette de Yves Assier de Pompignan, un rhum très haut de gamme et organise sur demande des visites guidées, éclairées et éclairantes, de la maison, de la distillerie, des chais… Le tout, loin des grandes unités industrielles, est à taille humaine, charmant, et permet de véritablement saisir le processus de fabrication du fameux alcool.
Reste l’histoire. Tous ces esclaves qui jadis faisaient tourner les boutiques et bâtir les fortunes, l’un des plus grands scandales de la saga des hommes. Leurs conditions de vie sont parfaitement montrées, un peu plus loin dans la campagne des trois îlets, où un homme passionné, Gilbert Larose, a reconstitué tout un village : la Savane des Esclaves. Sur trois hectares, ce ne sont que de minuscules cases meublées, une rue Case-Nègres et un parcours très bien fait où l’on raconte les terribles façons dont on traitait la main-d’oeuvre d’alors, punitions comprises.






Marins aussi chics qu’aguerris
Et puis la mer. Le balnéaire. Les plages infinies, le sable blanc, les cocotiers narcissiques penchés sur les flots turquoise et les petits ports indolents. ça, c’est dans le sud de l’île qu’on le trouve. Avec tout ce qu’il faut d’installations pour accueillir le monde du tourisme en quête de soleil. Avec, ici et là, des concepts remarquables comme le Cook and Sail by Zanzibar, un concept gourmand et raffiné organisé autour d’un restaurant et d’un cata-maran. Le restaurant, deux étages chic cosy avec vue sur mer, sert une cuisine locale réinterprétée et accueille volontiers des groupes de grande taille. De son côté, le bateau, qui appartient au même couple de marins aussi chics qu’aguerris, est vraiment exclusif puisqu’il ne peut héberger que huit personnes en croisière, un peu plus tout de même pour une simple promenade, le temps d’un cocktail en mer au coucher de soleil. La même idée de gastronomie et de croisière est associée à la demande pour quelques heures ou pour quelques jours ; vers Sainte-Lucie par exemple, pour atteindre cette terre toute proche dont on aperçoit les lumières, le soir, depuis la Martinique.
Pour sa culture créole bien sûr, pour son vert ébouriffant évidemment, mais surtout pour toutes les activités nature et nautiques qui vont avec : Sainte-Lucie se distingue par ses resorts très haut de gamme posés en bord de plage, propices à la détente et aux incentives.
Dans le cadre d’un combiné Caraïbes, l’association Martinique-Sainte-Lucie est parfaite, les deux îles, à 20 mn d’avion ou 1 h 30 de bateau l’une de l’autre, se complétant parfaitement. Même si elles proposent dans l’ensemble, et chacune dans son style, les mêmes prestations à destination des groupes corporate. Tout de même avec des différences notoires, notamment en ce qui concerne les paysages tropicaux qui véritablement foisonnent à Sainte-Lucie. C’est bien simple, il suffit de quitter les bords de mer, et c’est la jungle. Des collines, des arbres géants, des plantes grimpantes, des lianes enchevêtrées, des touffes de bananiers… Le tout dans un paysage d’autrefois, avec des routes minuscules dont on ne compte plus les nids de poule, des virages en épingle à cheveux, des maisons toutes simples débordant de couleurs, des villages nonchalants à églises à toits de tôle enfouis dans l’exubérance de la forêt et, de temps à autre, quelques marchés improvisés débordant d’exotisme. Tout autant par l’achalandage que par les chalands.
Ça, c’est pour le quotidien, la vie ordinaire dans un pays anglophone, Sainte-Lucie étant passée et repassée de mains anglaises à mains françaises, et vice versa, jusqu’en 1814, quand les Anglais s’installèrent définitivement sur l’île. Aujourd’hui, et depuis 1979, Sainte-Lucie est indépendante. Pour autant, les allers et retours entre colonisateurs anglais et français ont laissé bien des traces. Par exemple, si les enfants vont aujourd’hui à l’école en uniforme et parlent anglais, ils utilisent, lorsqu’ils sont en famille, un créole largement mâtiné de mots français. Et c’est idem pour les noms des villages et lieux-dits, dont certains sont franchement désopilants : anse Jambon, anse l’Ivrogne, Moule à chique, Mount Grand Magazin…
Le pays, composé majoritairement de descendants d’ancêtres africains – seuls 4 % de la population est d’ascendance européenne ou caraïbe – est à l’évidence bien moins riche que sa voisine martiniquaise. Néanmoins, les touristes y profitent d’une qualité d’hôtellerie bien supérieure, certains établissements n’hésitant pas à verser dans le luxe absolu. Et c’est tant mieux pour le tourisme d’affaires, qui y trouve tous les critères nécessaires à la réussite d’une opération : chambres aussi gigantesques que luxueuses, restaurants gastronomiques, salles de réunions bien équipées…
Paysages de carte postale
Côté activités, alors là, c’est carrément Byzance. À commencer par cette promenade en nacelle au-dessus de la canopée. À poursuivre par un accrobranche avec tyroliennes passant d’arbre géant en arbre géant via des plates-formes accrochées autour des troncs. À continuer par une mini croisière en catamaran de 2 h 30 depuis Castries, la capitale, jusqu’à Soufrière, là où se trouvent les deux pains de sucre plantés dans la mer qui font les plus belles cartes postales de l’île. Et encore, y-a-t-il les promenades à cheval, le quad, les découverte de l’île en buggy, les bains de boue volcanique, le speed boat autour des pitons, les croisières au coucher de soleil sur la réplique d’un bateau de pirates, les randonnées à vélo, les visites de distilleries de rhum et de plantations de cacao, les cours de cuisine, le segway, la plongée, la pêche au gros, et même le tour de l’île en hélicoptère… On le voit, le pays n’est pas avare de propositions.
Reste Castries, une capitale de 20 000 habitants, là où tout commence et tout finit, port et aéroport obligent. Une ville minuscule, sans réel intérêt patrimonial, mais qui a ses raisons puisqu’entièrement détruite par un incendie en 1948. Il y a donc, comme dans toutes les Caraïbes, un marché central plutôt tourné vers les produits touristiques. Mais il y a surtout tout ce qui se passe dans ses extérieurs, juste en face, dans les échoppes et les restaurants, improbables bistrots débordant sur le trottoir où l’on tape fort le domino. Mais, surtout, il y a une cathédrale extraordinairement décorée de peintures d’inspiration africaine à laquelle il faut ajouter, sur les hauteurs de la ville, une vieille maison coloniale française restée dans son jus, un charme fou transformé en restaurant.
Et puis c’est tout. À huit heures le soir, il ne se passe plus rien, tout est mort. Sauf le vendredi, où la foule se dirige pas loin de là, à Gros Islet exactement. Pourquoi ? Parce que la fête carabinée qui s’y donne tous les vendredis soirs, le “Jump Up” comme on l’appelle, est incontournable. Pour les autochtones comme pour les touristes tous mêlés-serrés pour l’occasion. Vers 11 heures du soir, des bars, des restaurants, des kiosques ou des barbecues sont improvisés en pleine rue ; la foule est dense, la bière et le rhum coulent à flot dans les fumées ; la musique, sortie des giga baffles – rap, reggae, soul, socca, rock ou pop – est à percer les tympans. Ça chante et danse jusqu’à l’aube partout dans les rues. Dans le cas d’un groupe corporate, ce sera l’occasion d’une dernière soirée à marquer d’une pierre blanche avant l’avion du retour. Celle d’une nuit tropicale vérifiant tous les poncifs : vraiment très chaude.
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