Mulhouse inaugure ce mois-ci un nouveau centre de conférences dans le prestigieux bâtiment de la Société Industrielle de Mulhouse (SIM). La cité souhaite devenir plus attractive pour les activités MICE et se poser en alternative à des destinations plus connues en Alsace comme Strasbourg ou Colmar. Mais aussi à sa puissante voisine bâloise.
Par Luc Citrinot -
Le centre historique de Mulhouse reflète les influences de la Suisse voisine (Photo: LC)
Mulhouse n’est peut-être pas le premier choix pour un congrès ou un voyage incentive en Alsace. Il manque en effet à la seconde ville la plus peuplée d’Alsace (110 000 habitants) toutes les images d’Epinal que véhicule généralement la région. Ici, on cherchera désespérément les jolies maisons à colombages ornés de masses de géraniums qui font le charme de Strasbourg, Colmar ou Sélestat.
L’histoire de Mulhouse est très différente de celle du reste de l’Alsace. Elle s’écrit avant tout dans celle d’une république indépendante liée intimement à la Suisse. Jusqu’à son rattachement à la France en 1798. Puis à partir du 19ème siècle, la ville se...
Mulhouse n’est peut-être pas le premier choix pour un congrès ou un voyage incentive en Alsace. Il manque en effet à la seconde ville la plus peuplée d’Alsace (110 000 habitants) toutes les images d’Epinal que véhicule généralement la région. Ici, on cherchera désespérément les jolies maisons à colombages ornés de masses de géraniums qui font le charme de Strasbourg, Colmar ou Sélestat.
L’histoire de Mulhouse est très différente de celle du reste de l’Alsace. Elle s’écrit avant tout dans celle d’une république indépendante liée intimement à la Suisse. Jusqu’à son rattachement à la France en 1798. Puis à partir du 19ème siècle, la ville se développe avec l’essor de l’industrialisation. Mulhouse avec ses filatures textiles puis son industrie mécanique est alors surnommée le « Manchester alsacien ». Au 20ème siècle, la ville se positionne comme l’un des centres de l’automobile français, notamment avec la présence de PSA.
Aujourd’hui, la ville offre un intéressant mélange d’architecture bâloise, française et allemande. Et elle fait preuve d’une grande créativité, se positionnant même comme le laboratoire des nouvelles tendances en Alsace.
Il en va de même pour l’accueil d’activités MICE. La ville est par exemple idéale pour des post tours ou évènements exceptionnels dans le cadre de l’incroyable Cité de l’Automobile, le plus grand musée du monde consacré aux voitures. Ou bien à la Cité des Trains avec son exceptionnelle collection de locomotives et wagons. Autre lieu alternatif: les anciennes filatures de DMC, aujourd’hui ateliers d’artistes, restaurants et espaces de rencontre.
On y trouve de surcroît le plus haut mur d’escalade de France a été inauguré en 2020. A 25 mètres de hauteur, il accueille volontiers des activités pour la motivation d’équipes. Une petite salle de séminaire est de fait disponible.
Mais surtout, Mulhouse cherche à se repositionner sur un tourisme d’affaires plus haut de gamme. Une carte à jouer car la ville peut se profiler comme une bonne alternative à Bâle -à 20 minutes en train- en raison de coûts d’organisation moindres. Et d’un excellent réseau de transports avec un aéroport international, des TGV et son réseau autoroutier.
Une hôtellerie qui se renouvelle
La cité alsacienne met ainsi la main aux dernières finitions du centre de conférences de la Société Industrielle de Mulhouse, créée en 1826 par 22 industriels locaux. Dans sa structure classique du début du 19ème siècle, est inaugurée le 22 octobre prochain un hémicycle de 180 places doté des toutes dernières technologies ainsi que deux salles de réunion. Un jardin situé dans la cour intérieur du bâtiment, permettra d’accueillir des activités de plein air l’an prochain. L’avantage de la SIM est son immédiate proximité de la gare centrale d’où partent les TGV vers Paris ainsi que les TER de l’axe Strasbourg-Bâle.
La Société Industrielle de Mulhouse ouvre son centre de conférences le 22 octobre. (Photo: LC)
Cela bouge aussi côté hôtellerie. La ville a une capacité de 1 500 chambres dont 5 établissements quatre étoiles en centre-ville. On y sent une montée en gamme progressive.
Le retour de l’hôtel Kyriad par exemple comme établissement privé non affilié à un groupe a transformé l’établissement en un boutique hôtel de charme en centre-ville. Et qui s’oriente sur un créneau durable.
Selon Mégane Silberhorn, chargée du marché affaires au Bureau des Congrès de Mulhouse, deux autres hôtels de charme sont en développement. Le Berti Hôtel, proche du Musée de l’Impression sur Etoffes, se situera dans un ancien hôtel particulier de style allemand du 19ème siècle.
L’ancienne sous-préfecture, située à proximité de la gare centrale, doit aussi devenir un hôtel quatre étoiles. L’établissement rebaptisé le « Wallpaper Hotel » car lui aussi à proximité du Musée de l’Impression sur Etoffes, devrait comporter 70 chambres et intégrer un espace de balnéothérapie. L’ouverture est prévue en 2023. Et devrait permettre à Mulhouse d’avoir enfin son premier établissement contemporain de luxe.
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