Rencontre : Nicolas Martin, directeur de l’office de tourisme et des congrès Bordeaux métropole

Comment la destination évolue-t-elle ?

Nicolas Martin – En matière de tourisme d’affaires, et notamment sur le marché des congrès internationaux, nous sommes passés de la 217 place mondiale en 2007 à la 77 en 2012. Avec une moyenne de 25 congrès internationaux par an, Bordeaux est ainsi classée au 4e rang des villes d’affaires françaises par l’International Congress and Convention Association (ICCA). Notre objectif est de nous installer durablement dans le top 3 hors Paris, ce qui nous met en situation de concurrencer Lyon ou Nice, des villes d’échelle plus importante que nous.

Quels atouts soutiennent cette ambition ?

N. M. – Tout d’abord la notoriété de notre marque. Partout dans le monde, les gens ont des étoiles dans les yeux à l’évocation de Bordeaux. Nous sommes perçus comme un symbole de l’art de vivre à la Française et cet atout est précieux pour séduire les marchés lointains et attirer de grands congrès. Par ailleurs, nous progressons rapidement sur l’aérien, le nerf de la guerre. La ville est de mieux en mieux desservie. En juillet 2017, le TGV reliera Paris- Bordeaux en deux heures, ce qui renforce encore notre attractivité. Enfin, notre programme d’investissements nous donne les moyens de nos ambitions.

Quels sont, justement, ces investissements ?

N. M. – Outre le nouveau stade équipé pour accueillir des événements, il s’agit surtout de la modernisation du parc des expositions. Cette opération de 70 millions d’euros va nous permettre d’accueillir des manifestations plus importantes, jusqu’à 3 500 participants. La Cité des civilisations du vin est l’autre grand chantier, de 85 millions d’euros. Son ouverture est prévue début 2016. Nous attendons qu’elle devienne le totem de la ville, tant par son architecture innovante que par son contenu. Mêlant muséographie et dégustations, son concept – proposer de façon sensorielle un panorama planétaire du savoir-faire vinicole de l’Antiquité à nos jours – l’installera comme le phare de l’oenotourisme.