Reprise du business travel, freins économiques ou écologiques : les chiffres de GBTA
La GBTA publie un nouveau point d'étape pour mesurer le retour du voyage d'affaires, et les freins qui persistent selon les régions.
Par Florian Guillemin -
Le nouveau rapport GBTA fait notamment état de différences régionales marquées quant aux préoccupations des travel managers et des voyageurs.
Plus de 800 professionnels du business travel ont répondu à l’appel lancé en octobre dernier par la GBTA (Global Business Travel Association). Autant de témoignages qui permettent désormais de « prendre la température » du marché, avec en ligne de mire le retour aux volumes de déplacement qui étaient ceux d’avant la crise sanitaire. Sans détour, la GBTA estime rapidement dans ce rapport que « les voyage d’affaires sont en grande partie – mais pas complètement – rétablis ». Sur une échelle de 1 à 10, 84% estiment ce niveau de reprise à au moins une note de 7. Dans 43% des cas – et même 45% en Europe – la note atteint même 9/10.
La reprise...
Plus de 800 professionnels du business travel ont répondu à l’appel lancé en octobre dernier par la GBTA (Global Business Travel Association). Autant de témoignages qui permettent désormais de « prendre la température » du marché, avec en ligne de mire le retour aux volumes de déplacement qui étaient ceux d’avant la crise sanitaire. Sans détour, la GBTA estime rapidement dans ce rapport que « les voyage d’affaires sont en grande partie – mais pas complètement – rétablis ». Sur une échelle de 1 à 10, 84% estiment ce niveau de reprise à au moins une note de 7. Dans 43% des cas – et même 45% en Europe – la note atteint même 9/10.
La reprise des déplacements professionnels domestiques semble ralentir, si l’on compare les chiffres de cette étude au précédent sondage réalisé par la GBTA en avril dernier. Les travel managers estime que les voyages domestiques se situent à 76 % du niveau d’avant la pandémie. Soit une progression relativement faible par rapport au mois d’avril (72%). Dans près d’un cas sur cinq néanmoins, ces déplacements domestiques dépasseraient désormais les chiffres de 2019.
Les voyages d’affaires internationaux atteindraient quant à eux 70% des volumes pré-pandémiques, et 77% si l’on adopte l’angle de la dépense. La tendance est d’ailleurs la même des deux côtés de l’Atlantique, l’Europe et l’Amérique du Nord affichant la même moyenne (69%).
Quels sont donc les freins à lever pour achever ce retour à la normale ? Sans surprise, l’obstacle n’est plus sanitaire mais économique. Le rapport GBTA estime ainsi que les budgets voyages ont du mal à suivre le rythme des hausses tarifaires (69%). Le contexte économique, et les incertitudes générées par l’inflation, constituent également un frein majeur (63%). Et si l’argument financier ne suffisait pas, le contexte géopolitique (44%) n’a rien de particulièrement rassurant pour qui prévoit de voyager à l’international…
A l’inverse, les préoccupations liées à la pandémie sont quant à elles sorties des radars (6%), tandis que l’impact environnemental commence à être considéré comme un frein significatif (22%). Sur ce point, une approche régionale permet de cerner des disparités particulièrement prononcées. En Europe, 54% des travel managers voient dans l’impact environnemental un véritable frein, contre 12% en Amérique du Nord. Et la peur du contexte géopolitique s’avère particulièrement marquée dans la zone Asie (72%).
Enfin, le rapport aux voyages d’affaires et à la visio-conférence révèle lui aussi de fortes différences régionales. L’Europe se distingue notamment par la place accordée aux réunions virtuelles, plus prononcée qu’ailleurs dans le monde. Surtout, les salariés du Vieux continent semblent désormais plus réticents à l’idée d’arpenter la planète pour le travail. Alors que l’Asie pacifique témoigne d’une envie de voyager plus marquée que jamais, les Européens seraient les plus enclins à réclamer davantage de sédentarité, selon GBTA.
Parmi les autres tendances à retenir de ce rapport pour le moins exhaustif, on peut notamment citer une appétence plus marquée des voyageurs pour les vols directs au détriment des trajets avec escale, et l’adoption d’un mode de travail hybride. Le tout-bureau et le tout-virtuel sont renvoyés dos à dos (respectivement 15% et 16%), les entreprises ayant adopté un compromis entre les deux fonctionnements (68%). En Europe, le format hybride concernerait même 80% selon la GBTA.
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