
Crise sanitaire oblige, les salles de réunions ont été désertées pendant de longs mois. Avec le retour à la normale au sein des entreprises, l’heure est venue de se pencher sur le rapport qu’entretiennent les salariés avec les meetings dans ce « monde d’après ». Une mission à laquelle s’est attelé Comet Meetings, et ce sur trois marchés européens : la Belgique, l’Espagne, mais aussi la France. Présenté comme « la première étude post-pandémie à s’intéresser au sujet, formats présentiel et distanciel compris », ce sondage mené auprès de 3000 salariés pointe une confortable marge d’amélioration dans les trois pays concernés…
L’étude publiée lundi par Comet Meetings montre notamment que les salariés sont en quête de sens lorsqu’il s’agit de se réunir. Ses auteurs notent que « 86% des actifs français sont confrontés à des réunions inutiles ». Un chiffre équivalent à la Belgique (85%), et limité à 70% sur le marché espagnol. Plus inquiétant encore : en France (51%) comme en Belgique (56%) et a fortiori en Espagne (60%) plus d’un salarié sur deux assistent parfois à des réunions « sans savoir précisément pourquoi ils sont là ». Le constat sera encore aggravé par un aspect générationnel : « Plus on est jeune, moins on sait pourquoi on est invité à une réunion (82% des 18-24 ans contre 99% des plus de 55 ans) » indique le rapport.
Pour autant, et contrairement aux idées reçues, les entreprises françaises ne tombent pas nécessairement dans l’excès quant au nombre de meetings. Pour un salarié français sur deux (49%), le temps hebdomadaire passé en réunion est inférieur à 6h. Et 40% des salariés français confient ne jamais participer à des réunions collectives à plus de 2 personnes. A l’inverse, seuls 9% des salariés français consacrent plus de 6h par semaine à des réunions.
« Surprise de cette étude, le temps passé en réunion n’est pas le signe de la fameuse réunionite, mais c’est plutôt l’utilité perçue de ce temps dans l’entreprise qui questionne » notent les auteurs de l’étude, qui ajoutent : « En France, on ne se réunirait pas trop souvent, mais on se réunirait mal, sans donner à ce temps sa pleine fonction » témoignent les auteurs de l’étude.
Pour Comet Meetings, il s’agit désormais pour les entreprises de mener un véritable travail de formation dans le domaine des meetings. En effet, 68% des équipes en France n’ont jamais été formées à faire des réunions. Et la gente féminine serait particulièrement concernée : « En France lorsque l’on est une femme, on a moitié moins de chance d’avoir été formée à ce qu’est une réunion réussie (23% des femmes interrogées l’ont été contre 40% des hommes) » estiment les auteurs xde l’étude.
« La réunion est un moment majeur dans l’entreprise. Cette étude montre qu’il n’a pas encore trouvé son plein potentiel », témoigne Victor Carreau, CEO de Comet Meetings. « Nous sommes prêts à engager la révolution du futur du travail attendue par les collaborateurs, qui sont en demande de changements en matière d’utilité et de fréquence de moments en équipe. Notre mission est aussi de sensibiliser les employeurs à cette situation » ajoute Victor Carreau.