
Afin de développer l’offre de dessertes Intercités de jour et de nuit, une convention a été signée le 17 mars entre Jean-Marie Djebbari, ministre de la Transition écologique chargé des Transports, et Christophe Fanichet, Pdg de Sncf Voyageurs. Courant jusqu’en 2031, celle-ci concerne quelque 80 trains quotidiens transportant 8,4 millions de passagers par an avec un objectif de croissance du trafic de 20% sur la période.
Une politique de l’offre sera d’abord mise en place pour y parvenir avec, depuis début 2022, le lancement d’un 4ème aller-retour par jour Nantes-Bordeaux, puis l’an prochain, d’un 3ème A/R Nantes-Lyon. En attendant, en 2026, des fréquences supplémentaires quotidiennes sur les lignes Paris-Orléans-Limoges-Toulouse et Paris-Clermont-Ferrand. D’autres nouvelles fréquences de jour et dessertes de nuit pourront être ajoutées « au plus tard au service annuel 2024« , précise la SNCF et l’Etat dans un communiqué commun.
Améliorer le confort et la régularité des trains
Le second levier de croissance est l’amélioration du confort afin de donner envie aux voyageurs de (re)prendre le train. La convention prévoit d’ailleurs des indicateurs de satisfaction reposant sur le respect des dessertes, la ponctualité des trains, le confort des rames… De nouveaux matériels roulants seront ainsi mis en service en 2026 sur les lignes Paris-Orléans-Limoges-Toulouse et Paris-Clermont-Ferrand, en parallèle de l’accroissement du nombre de dessertes. Une part des financements apportés par l’Etat seront d’ailleurs indexés sur cette mesure de qualité du service. « Nous avons un cap clair : accueillir davantage de voyageurs grâce à des offres renforcées et une qualité de service toujours meilleure« , assure ainsi Christophe Fanichet dans ce document.
Ces projets avec la SNCF n’empêcheront pas la mise en concurrence de ces liaisons afin de respecter la loi ferroviaire de 2018 qui prévoit une ouverture à la concurrence progressive des lignes où circulent ces trains d’équilibre du territoire (TET). Selon le timing établi, l’entreprise retenue après appel d’offres devra assurer la reprise – ou la continuité s’il s’agit de la SNCF – de l’exploitation lors du passage au service annuel en 2027 pour les lignes Nantes-Bordeaux et Bordeaux-Lyon, en 2028 pour les trains de nuit (Paris-Briançon-Nice, Paris-Toulouse-Rodez/Albi et Paris-Lourdes/Latour-de-Carol/Cerbère), 2029 pour Paris-Limoges-Toulouse et Paris-Clermont-Ferrand, et 2030 pour Bordeaux-Marseille. Un nouveau saut qualitatif de l’offre de transport est espéré de cette libération du marché de la part de ou des opérateurs choisis.
La SNCF joue les tortues avec Ouigo Train ClassiqueD’anciens trains Corail relookés en rose flashy débuteront une nouvelle vie le 11 avril afin de servir le nouveau service Ouigo Train Classique que l’entreprise ferroviaire proposera sur les axes Paris-Lyon et Paris-Nantes. Un et deux allers-retours seront respectivement opérés chaque jour avant de monter à 5 rotations quotidiennes en juin à l’orée de la saison estivale. La SNCF entend ainsi concurrencer Blabacar et ses offres de covoiture et de transport en autocar (ex-Ouibus repris justement à la SNCF) grâce à des billets vendus entre 10 et 30 euros mais des temps de trajets de tortillard comparé à son offre TGV : entre 4h45 et 5h15 pour faire Paris-Lyon, et entre 3h30 et 4h15 sur Paris-Nantes selon les deux parcours proposés, l’un via Le Mans, le second par St-Pierre-des-Corps. |