Un mois complet : ce sera probablement la parenthèse nécessaire pour ne pas se rendre au Qatar. Sauf avec la très forte motivation d’assister à un match de la coupe du monde de football. L’événement organisé par la FIFA se déroulera du 21 novembre au 18 décembre.
Ce ne sera pas chose aisée car il semble déjà que les infrastructures d’accueil arrivent au point de saturation. Tandis que Qatar Airways annonce devoir supprimer des vols pour les réaffecter vers des destinations où les amateurs de foot seront les plus nombreux.
Suspension temporaire de vols et shuttles sur les villes environnantes
Akbar al-Baker, le PDG de la compagnie, vient ainsi d’indiquer que 15 à 20 destinations devraient être affectées. Jusqu’à présent, selon le site de Qatar Airways, les trois vols quotidiens depuis Paris CDG sont maintenus. La mesure concernerait plutôt des vols vers des destinations secondaires. Mais on attend davantage de précisions de la part de la compagnie.
Le Qatar s’attend en effet à accueillir 1,2 million de visiteurs pendant le tournoi de la FIFA. Cependant, de nombreux visiteurs régionaux viendraient uniquement pour la journée. Le Qatar encourage en effet les compagnies aériennes des villes avoisinantes à établir des ponts aériens. Le royaume espère ainsi voir quelque 180 vols supplémentaires par jour. Des navettes pourraient ainsi relier Doha à Abu Dhabi, Bahreïn, Dammam, Dubaï, Riyad et Sharjah durant la coupe du monde.
Des solutions d’hébergement existent mais à quel prix?
Le point le plus sensible risque d’être l’hébergement. Même si le pays fait le maximum pour relever ce défi. Lors d’un point de communication, Omar al-Jaber, responsable de l’hébergement pour la coupe du monde auprès du Supreme Committee for Delivery & Legacy (SC-autorité en charge de la coordination de la FIFA), a indiqué que 80% des 30 000 chambres disponibles étaient déjà réservées aux délégations officielles et invités de la FIFA.
Si l’on scrute les sites en ligne de réservation d’hôtels, ils indiquent déjà qu’il n’y a aucune disponibilité entre le 20 novembre et le 19 décembre.
Selon Reuters, la FIFA devrait pourtant libérer au fur et à mesure du déroulement des tournois les chambres dont les équipes, les arbitres, les médias et autres officiels n’auront plus besoin.
De son côté, le Qatar augmente son offre d’hébergement non hôtelier. Selon les média locaux, deux bateaux de croisière vont s’amarrer dans le port de Doha. Villas et appartements privés en utilisation partagée fourniraient au moins 69 000 chambres. Leur gestion est confiée au groupe Accor. Un accord de gestion a été signé en octobre dernier entre le pays et le géant français de l’hébergement. Accor forme des personnels pour s’occuper des hôtes dans ces unités d’habitation privées.
Omar al-Jaber a également indiqué que des villages temporaires en préfabriqués doivent être installés sur des parcelles vides ainsi qu’un millier de tentes dans le désert. 200 d’entre elles seraient des tentes de grand luxe offrant une véritable hospitalité bédouine. Le responsable des hébergements s’est voulu rassurant vis à vis de la presse : il devrait y avoir plus de 100 000 chambres disponibles au final. Mais à des prix probablement prohibitifs.
Comportement exemplaire de rigueur
Enfin, le Qatar a rappelé ce qu’il était : un pays strict et qui ne plaisante pas avec les écarts de comportement. Le pays punira ainsi les potentielles aventures d’un soir. Tout comme les soirées arrosées. Une source policière indiquait à des journaux que « pour la première fois dans l’histoire de la coupe du monde, une interdiction sur des relations sexuelles [ndlr: hors couple marié] est en vigueur. La culture de la boisson et de la fête après les matchs, qui est la norme dans la plupart des endroits, sera également strictement interdite. Les supporters doivent être préparés« .
Toute personne reconnue coupable de ne pas avoir respecté les règles fixées par l’administration du pays pourrait ainsi être condamnée à une peine de prison pouvant aller jusqu’à 7 ans. A bon entendeur…