Et elles ne sont pas les seules. Car le monde du business se rue lui aussi vers Washington. Parfois le souffle court et la bouche ouverte. Pour certains secteurs, le pouvoir fédéral est même devenu la dernière planche de salut. Plutôt incongru dans un pays où le mot “Washington” servait jusqu’ici de valeur sûre pour provoquer les huées dans les meetings électoraux. Mais le malheur des uns fait la puissance des autres. Et la nouvelle aura de Washington se nourrit en partie des avatars du reste du pays. La finance en mode “alerte”, l’industrie automobile en péril, et bientôt les États surendettés : tout le monde se presse depuis un an et demi – en provenance de New York, de Detroit ou de Sacramento – pour venir plaider sa cause à DC.
De quoi nourrir pour longtemps les armées de lobbyistes de K Street. De quoi féconder, également, les pôles technologiques qui se développent autour des grandes agences fédérales à la périphérie de la ville, entre Maryland et Virginie. Washington était une capitale. C’est aujourd’hui une ville capitale.