Genève-Cointrin se lance dans la rénovation de son aérogare côté ville
L'aéroport de Genève Cointrin va enfin se lancer dans la modernisation de son aérogare côté ville. Le look années 70 du hall des départs devrait ainsi être rangé dans l'album des souvenirs d'ici 2030.
Par Luc Citrinot -
Un projet ambitieux de transformation de l'aérogare côté ville à Genève (Photo: LC)
Aile Ouest en 2000 pour les vols vers l’espace Schengen – sauf la France – essentiellement, Aile Est inaugurée en décembre 2021 pour les vols intercontinentaux et hors Schengen. Côté piste, l’aérogare de Genève offre des conditions d’accueil et de confort semblables aux grands aéroports internationaux européens.
C’est côté ville que le bât blesse. Le hall des départs en particulier, sombre et bas de plafond, n’a pratiquement pas bougé depuis l’inauguration de l’aérogare de Genève modernisée, en 1968… Certes le vintage est tendance, mais pour une ville aussi prestigieuse que Genève, un départ du Terminal 1 de l’aérogare est peu conforme...
Aile Ouest en 2000 pour les vols vers l’espace Schengen – sauf la France – essentiellement, Aile Est inaugurée en décembre 2021 pour les vols intercontinentaux et hors Schengen. Côté piste, l’aérogare de Genève offre des conditions d’accueil et de confort semblables aux grands aéroports internationaux européens.
C’est côté ville que le bât blesse. Le hall des départs en particulier, sombre et bas de plafond, n’a pratiquement pas bougé depuis l’inauguration de l’aérogare de Genève modernisée, en 1968… Certes le vintage est tendance, mais pour une ville aussi prestigieuse que Genève, un départ du Terminal 1 de l’aérogare est peu conforme à son statut de ville de l’ONU.
Hall des départs Terminal 1 Genève (Photo: LC)
Reprise du trafic en 2022
L’aérogare semble de fait à bout de souffle. Même si la crise du Covid a apporté un peu d’oxygène au terminal avec le recul du trafic passagers en 2020 et 2021.
L’an passé, Genève Cointrin a de fait accueilli 14 085 280 passagers, son niveau de 2012. Ce qui représente une augmentation de 137,8% par rapport à 2021, mais 21,4% de moins qu’en 2019.
Pourtant la reprise du trafic devrait rapidement se traduire par l’encombrement du hall des départs. A l’horizon 2030, les autorités aéroportuaires s’attendent à un trafic oscillant entre 18 et 20 millions de passagers et de 21,5 à 24,5 millions en 2040.
Or le terminal 1 est conçu pour une capacité théorique de 7 millions de passagers. Le problème, auquel Genève-Cointrin est depuis toujours confronté, est la densité du bâti sur l’emprise aéroportuaire. Coincé entre la frontière française et la ville elle-même, l’aéroport a peu de ressources pour se développer.
Esquisse de la future zone des départs (Photo: Genève Aéroport)
Une structure multimodale à l’horizon 2030 entre aérogare et gare
Cependant, avec le projet CAP2030, l’aéroport veut créer un lien entre le Terminal 1 et la proche gare ferroviaire CFF. Et gagner en espaces. Cette quasi fusion des deux structures donnerait naissance à un pôle multimodal où les passagers passeraient des transports terrestres aux avions et vice et versa. Avec un objectif de 58% de passagers utilisant les transports publics pour se rendre à l’aéroport.
La création du nouvel espace multimodal regrouperait toutes les fonctionnalités transport avec une amélioration de la visibilité, du confort et de la sécurité. Il contribuerait de plus à augmenter la capacité et le confort des installations pour les transports publicsavec des places pour les bus, navettes, taxis et VTC ; mais aussi l’intégration d’une piste cyclable connectée à la ville et d’une station de vélos en partage.
Le projet CAP2030, avec l’extension du terminal T1, permettra dans le même temps de créer des surfaces garantissant l’opérabilité du terminal entre 2030 et 2040. Et d’apporter un confort nouveau avecdesespacessupplémentairesetflexiblespermettant d’aménager de nouvelles zones d’enregistrement et de créer de nouvelles surfaces commerciales (+40% selon le projet). Les autorités estiment l’investissement à plus de 570 millions d’euros.
Esquisse de la future plateforme multimodale (Photo : Genève Aéroport)
Quid du secteur français de Genève Cointrin ?
Au total, quelque 45 000 m2 viendront s’ajouter côté ville. Ce qui permettra d’accueillir toute l’activité d’enregistrement de la plateforme après 2032. Car, en 2030, la décision sera prise de savoir s’il faut reconstruire totalement les parties les plus anciennes du terminal 1 encore en activité. Ou simplement de les rénover. De toute façon, il y aura de nouveau un important chantier.
Se posera d’ailleurs le problème de la reconstruction du secteur français de l’aérogare, l’actuel secteur F. C’est malheureusement la partie la plus négligée de l’aérogare actuelle. Les passagers se confrontent à son étroit hall d’enregistrements, ses deux contrôles de sécurité aux queues interminables et sa salle d’embarquement lugubre…
Au final, la future plateforme multimodale apportera ce qui manque le plus aujourd’hui au Terminal 1: de la lumière, de la convivialité et l’envie de s’y attarder.
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