
La discrétion semble s’être érigée en vertu à Ljubljana, capitale de la Slovénie, devenue membre de l’Union europeénne en 2004. Voici un petit pays d’à peine deux millions d’habitants qui depuis son indépendance, il y a près de vingt ans, ne fait guère de vagues. De tous les pays d’Europe centrale et orientale, la Slovénie est en effet celui qui a probablement le mieux réussi son intégration au sein de l’Europe des 27. Ljubljana a d’ailleurs été la première à adopter l’euro. C’est aussi le nouveau membre de l’Union dont le niveau de vie s’approche le plus de la moyenne européenne. Selon les statistiques d’Eurostat, le PIB slovène équivalait en 2009 à 87 % de la moyenne de l’Union, soit dix points de plus que le Portugal ou la République tchèque.
Implantations françaises
Certes, 2009 a vu le PIB chuter de près de 8 % après des années de croissance rapide.Conséquence d’une industrie manufacturière slovène fortement – certains diront même trop – dépendante de ses voisins, Autriche, Italie et Allemagne, trois pays ébranlés par la crise de 2008-2009. Pourtant, 2010 confirme le redressement économique de la Slovénie dont les atouts sont réels : la main-d’oeuvre est bien formée et multilingue, tandis que les infrastructures sont comparables à celles de l’Autriche ou de la France par leur qualité. De Ljubljana, Vienne n’est qu’à quatre heures de route, Trieste à deux heures et Zagreb à une heure trente. L’amélioration substantielle des relations avec le voisin croate devrait d’ailleurs confirmer la Slovénie comme principale porte d’entrée de l’Union vers les pays de l’ex-Yougoslavie. Pas étonnant donc que les français Renault, Sanofi ou Saint Gobain soient implantés en Slovénie depuis de nombreuses années. Renault, par le biais de sa filiale Revoz, produit des Clio et des Twingo près de Ljubljana. La seconde banque la plus importante du pays, la SKB, fait partie depuis 2001 du groupe Société Générale. La France difficile de ne pas se laisser séduire par le charme de cette métropole à taille humaine, d’un peu moins de 300000 habitants.
Plus qu’ailleurs à Ljubljana, l’ouverture à l’Europe se reflète à BTC City, son quartier le plus récent. Conçu par le groupe slovène BTC, spécialiste de logistique, BTC City a ouvert il y a dix ans en bordure d’autoroute le plus grand centre commercial d’Europe centrale.Avec l’objectif d’attirer les clientèles de toute la région. Il lui sera adjoint, en mai 2011, une tour de 90 mètres, coeur d’un projet immobilier de 270 hectares. Le Crystal Palace intégrera un centre de congrès et de conférences, un centre de thalassothérapie, une galerie commerçante, un restaurant et café panoramique ainsi que des espaces de bureaux. Et espère s’imposer comme l’une des premières adresses business en Europe centrale.
Carte d’identite
- Monnaie : l’euro.
- Langue : le slovène ; la plupart des habitants parlent anglais, allemand et italien ; certains le français.
Se renseigner
- Office du tourisme slovène Rue d’Idalie 19/3 • B 1050 Bruxelles Tél. : +32 2 644 27 04 Internet : www.slovenia.info
- Office de tourisme de Ljubljana Internet : www.visitljubljana.si/fr
- Invest Slovenia Tél. : +386 1 589 18 70 Internet : www.investslovenia.org
- Service économique de l’ambassade de France Tél. : +386 1 479 04 52 E-mail : ljubljana@dgtresor.gouv.fr
S’y rendre
Plusieurs vols quotidiens relient Ljubljana et Paris. La compagnie nationale Adria Airways (membre de Star Alliance) ainsi qu’Air France proposent chacune deux vols quotidiens. Easyjet lancera trois vols hebdomadaires depuis Paris le 2 décembre.
Internet : www.adria.si / www.airfrance.com / www.easyjet.com
L’aéroport de Ljubljana-Brnik est à 35 km au nord. Compter 40 euros pour un trajet en taxi et 4,10 euros par navette bus jusqu’à la gare centrale. Internet : www.lju-airport.si
Quelques heures de liberté…
Ce que Gaudi a été pour Barcelone, Joze Plecnik l’est pour Ljubljana. Le plus célèbre des Slovènes a été un architecte de génie qui, durant un demi-siècle, a œuvré dans sa ville. Ses créations les plus emblématiques sont ce pont à trois branches sur la rivière Ljubljanica ou la bibliothèque d’État, probablement son chef-d’œuvre le plus spectaculaire. Un musée lui est consacré et l’on peut visiter également sa maison, une demeure où souffle encore l’esprit du génie.