Magazine N°158

Flottes Automobiles N°158

PÉKIN : LA POLLUTION DOMPTÉE PAR LE BIG DATA

Cet été, le ciel de Pékin ressemblait enfin à un ciel d’été : bleu ! L’hiver dernier, pareil. Par temps clair, on pouvait même apercevoir les montagnes sur lesquelles court la muraille de Chine, à une bonne heure de la ville. Et c’est désormais comme ça chaque fois qu’il fait beau. Exit donc l’atmosphère plombée, le gris perpétuel, ce smog à couper au couteau qui étouffait presque continuellement, et bien au-delà du raisonnable, la capitale chinoise. Une monstruosité, des indices de pollution qui scandalisaient les Pékinois dans leur ensemble et commençaient à sérieusement inquiéter les expatriés ; les ressortissants américains et japonais allant même jusqu’à toucher des primes de risque.

Face au fléau, aux problèmes sanitaires, et peut-être bien aussi aux injonctions des opinions publiques nationale et internationale, les autorités gouvernementales ont tout de même réagi et mis en place le plan écologique 2013-2017 qui, semble-t-il, a porté ses fruits. Comment s’y est-on pris ? Fermeture autoritaire de 2 000 usines – cimenteries, centrales à charbon et autres industries lourdes –, passage du charbon au gaz pour le chauffage dans les immeubles résidentiels, quotas dans la consommation privée d’électricité, élimination de deux millions de véhicules polluants, prime à l’achat d’un véhicule électrique et mise en place d’un système de vélo-partage… Mais surtout, un glissement spectaculaire vers un Pékin tout numérique, emmené par la proche technopole de Zhongguancun – encore une nouvelle Silicon Valley – qui compte aujourd’hui pas moins de 25 000 entreprises, dont 90 % de PME, œuvrant dans le domaine des technologies, de l’information et de la communication.

Le résultat est estomaquant, jusque dans le quotidien des Pékinois. Car s’ils n’ont pas accès à Google, Uber, Facebook, WhatsApp ou autres Gmail qui sont bloqués, ils utilisent d’autres voies de communication, WeChat surtout, laquelle remplit à la fois la fonction de WhatsApp, de Uber, de Facebook, d’Amazon et même de carte de crédit. Le tout, sous l’œil vigilant des caméras à reconnaissance faciale généreusement placées aux coins des rues – il y en a 170 millions aujourd’hui en Chine, et 600 millions sont prévues en 2020. Ce qui, par ailleurs, n’a pas l’air de les déranger plus que ça. Mais pas les étrangers, qui saisissent immédiatement les applications malignes du big data.
Autrement dit, comme décrit par Orwell dans 1984, une version possible de l’enfer sur terre.

Serge Barret, Rédacteur en chef

À lire dans ce numéro :

Mobilité réduite : le handicap à la traîne du voyage d’affaires

Les start-up pensent aux voyageurs PMR

Accor réinvente la chambre handicapée

Barheïn : à mille et une nuits des extravagances de la région

Montréal : source d’énergie créative

Rencontre : Cédric Orvoine, Vice-président ressources humaines et communications à Ubisoft Montréal

Bleisure à Montréal

Montréal : carnet d’adresses

Les Arcs : en pistes avec Club Med

Hôtellerie : l’Afrique, c’est chic

Sécurité renforcée dans les hôtels africains

Rencontre avec Olivier Jacquin, pdg du groupe Mangalis Hotels

Bridgestreet, des résidences à la Mode

Croisières : la vague verte

Rencontre avec Antoine Lacarrière, responsable développement de la Clia pour la France, la Belgique et les Pays-Bas

Aéroports européens : transfert immédiat

Ponant lève le voile sur le La Pérouse

Interview : Jean-Charles Périno, La Compagnie

Aérien : état de siège en cabines

Cabines : et la lumière fut

Recevez chaque lundi notre newsletter

En utilisant notre site, vous consentez à l'utilisation des cookies.

Ils nous permettent notamment de vous proposer la personnalisation de contenu, des publicités ciblées en fonction de vos centres d’intérêt, de réaliser des statistiques afin d’améliorer l’ergonomie, la navigation et les contenus éditoriaux.

Cependant, vous pouvez à tout moment choisir de désactiver une partie de ces cookies en suivant les instructions fournies sur la page Politique de confidentialité.