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AU DIABLE LA NOSTALGIE, PLACE AU HIGH-TECH

Ce n’est pas un miracle, mais presque. Car Lisbonne revient de loin. De 2008 exactement et d’une gravissime récession économique qui la vidait de ses habitants, poursuivant un processus déjà bien engagé dans les années 80. Pire, la jeunesse portugaise quittait le pays, reproduisant le mouvement engendré par ses parents dans les années d’après-guerre. À la différence que cette dernière jeunesse était hyper diplômée, formée, spécialisée… Et ça, c’était tout sauf une bonne nouvelle pour l’avenir du Portugal.

Puis, suite à l’intervention de l’Union Européenne et aux mesures d’austérité prises par le gouvernement portugais, le miracle a effectivement eu lieu. Enfin presque, car il convient de souligner que le PIB du Portugal n’est finalement jamais revenu qu’au niveau où il était en 2008, même si la croissance a été de +2,8% en 2017.

Mais la confiance est à nouveau là. Et plus que là. Avec un Lisbonne qui a su tirer les leçons de sa mésaventure en se tournant résolument vers le futur – concernant l’innovation, le Portugal occupe la seconde place derrière la Belgique au sein de l’Union Européenne –, et cela en misant sur un tertiaire essentiellement fait de high-tech et en s’engageant à fond dans cette nouvelle façon d’aborder le monde professionnel qui fleurit un peu partout dans les grandes capitales du monde. Les espaces de coworking, incubateurs et autres accélérateurs ouvrent les uns après les autres, des lieux à l’abandon vivent une seconde jeunesse, des quartiers autrefois mal famés se gentrifient et les costumes bien comme il faut, expression d’un Portugal parfois hyper formel, sont allègrement remisés au profit des baskets bermudas. Rien que dans le quartier de la Baixa, 350 start-up ont été créées en sept ans.

Le gouvernement portugais ne s’est donc pas trompé lorsqu’il a pris des mesures d’incitation au retour de ses jeunes expatriés – ainsi d’ailleurs qu’à l’installation d’étrangers –, à travers des exonérations d’impôts pendant dix ans sur les revenus locatifs, les dividendes… 24 000 personnes en bénéficient aujourd’hui, dont 6 000 Français.

Les Français précisément. Qui seraient plus de 50 000 au Portugal. Ce n’est pas vraiment la ruée, mais pas loin. Des retraités bien sûr, mais aussi des investisseurs et beaucoup de jeunes créatifs. Du coup, au printemps dernier, le label French Tech a été attribué à la ville de Lisbonne.

Et ça aussi, c’est une bonne nouvelle.

Serge Barret, Rédacteur en chef

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