
Décidément, l’aéroport d’Amsterdam Schiphol a du mal à remonter la pente depuis la période du Covid. Le second hub intercontinental d’Air France-KLM, troisième aéroport d’Europe occidentale avec 52,5 millions de passagers, a traversé une année noire en 2022 en raison de problèmes de gestion de la plate-forme. Un personnel en sous-effectif sur la plate-forme a fortement écorné l’image d’Amsterdam Schiphol. L’aéroport néerlandais a fait la « une » durant plusieurs semaines avec ses interminables queues de plusieurs heures pour accéder à l’aérogare.
Une situation que reconnaît volontiers Ruud Sondag, PDG du Royal Schiphol Group, propriétaire de l’aéroport d’Amsterdam. « Jamais dans l’histoire de Schiphol nous n’avons déçu autant de voyageurs et de compagnies aériennes qu’en 2022. Nos efforts n’ont pas permis d’apporter les améliorations nécessaires au système et, par conséquent, nous n’avons pas été en mesure de fournir le service que nous souhaitions. 2022 restera donc comme un mauvais chapitre dans nos propres livres d’histoire. Mais c’est aussi un chapitre que nous n’oublierons pas, afin que tous les nouveaux chapitres que nous écrirons soient meilleurs. Nous y travaillons dur, et en 2022, nous avons commencé à mettre en œuvre des améliorations structurelles« , expliquait-il lors de la présentation des résultats du groupe.
5% de passagers en moins d’avril à mai
Du coup, Schiphol prend les devants face à la hausse du trafic attendue pour la période des vacances scolaires en avril et mai. Dès le 1er avril, et jusqu’au 14 mai, l’aéroport demande aux compagnies aériennes de réduire le nombre maximal de passagers de 5 %. Cela correspondrait à environ 5 000 passagers de moins par jour. « Schiphol estime qu’un allègement de 5 % du pic d’activité du matin est nécessaire pour réduire le risque de retards inacceptables pour les voyageurs à l’enregistrement, au contrôle de sécurité et au contrôle des passeports« , a confirmé l’aéroport dans un communiqué.
Cela devrait en conséquence se traduire par une réduction du nombre de sièges mis à la vente, par la consolidation ou la suppression de certains vols. Avec une probable hausse des tarifs en filigrane, l’offre devenant plus faible que la demande. Les heures de pointe – entre 6h00 du matin et 13h00- devraient logiquement être les plus affectées.
Schiphol table néanmoins sur un trafic passagers en hausse. L’aéroport mise sur 66 000 passagers quotidiens en mai en période de pointe contre 58 000 l’an dernier. On reste pourtant loin des 72 000 passagers que l’aéroport traitait en 2019. Mais à l’époque, il y avait plus de personnel…