L'aéroport d'Amsterdam Schiphol, modèle d'efficacité et de services pendant des décennies, fait la une des journaux depuis le printemps pour ses files d'attente interminables et le chaos de son aérogare. Et cela ne semble pas s'arranger...
Par Luc Citrinot -
Amsterdam Schiphol définit toute la stratégie d'expansion de KLM (Photo: LC)
Qui aurait pu penser qu’un jour, l’aéroport d’Amsterdam Schiphol serait cloué au piloris par des hordes de passagers furieux du traitement qui leur est réservé. Ainsi que par son principal client, la compagnie KLM ?
Depuis ce printemps, rien ne va plus pour l’aéroport. La faute à un manque d’anticipationaprès la crise du covid. Avec une activité réduite durant la pandémie, les effectifs en charge de la sécurité sur la plateforme ont fondu. Et, malgré la reprise constatée au printemps, ils ne sont toujours pas revenus. La faute à des salaires jugés insuffisants et des horaires peu attractifs.
Schiphol vient tout juste d’aboutir à un...
Qui aurait pu penser qu’un jour, l’aéroport d’Amsterdam Schiphol serait cloué au piloris par des hordes de passagers furieux du traitement qui leur est réservé. Ainsi que par son principal client, la compagnie KLM ?
Depuis ce printemps, rien ne va plus pour l’aéroport. La faute à un manque d’anticipationaprès la crise du covid. Avec une activité réduite durant la pandémie, les effectifs en charge de la sécurité sur la plateforme ont fondu. Et, malgré la reprise constatée au printemps, ils ne sont toujours pas revenus. La faute à des salaires jugés insuffisants et des horaires peu attractifs.
Schiphol vient tout juste d’aboutir à un accord sur la revalorisation des rémunérations ainsi qu’à des aménagements d’horaires pour attirer de nouvelles recrues. Mais il faudra du temps pour intégrer ce futur personnel.
Nouveau plafond sur le nombre de passagers quotidiens
En attendant, les autorités plafonnent de nouveau le nombre de voyageurs pouvant partir de l’aéroport. Cette décision doit affecter tous les vols sur la saison d’hiver 2022/2023– c’est à dire jusqu’à la fin du mois de mars. Schiphol fera cependant le point en fin d’année pour voir s’il est possible d’alléger ces restrictions à la fin janvier. C’est à dire, une fois le pic des vacances d’hiver passé.
L’autorité aéroportuaire justifie cette mesure par le besoin de réguler les flux et offrir aux passagers une expérience « fiable » ainsi qu’une « prévisibilité et une stabilité » aux compagnies aériennes.
Sauf que cette décision rend bien évidemment les transporteurs furieux, car elle est prise après la planification de l’horaire d’hiver IATA. Si celui-ci entre officiellement en vigueur au 31 octobre, la planification des vols est finalisée généralement en juillet.
Dans un communiqué officiel, KLM a fait part de son courroux. « La situation à Schiphol a exigé trop de sacrifices pendant trop longtemps de la part de nos clients et de nos collègues. Les restrictions récemment annoncées par Schiphol pour la saison d’hiver n’offrent aucune perspective« , a écrit Marjan Rintel, PDG de KLM.
En raison des restrictions, KLM est donc forcé de restreindre la vente de billets. Selon la compagnie, il s’agit d’une décision qui « nous permettra, nous l’espérons, de minimiser les annulations pour nos clients tout en restant dans les limites fixées par Schiphol« .
(Photo: Tweet du 14 septembre Davey Six-Toes @HutchinsonDave)
Un gouvernement néerlandais hostile à l’aviation
Mais KLM n’est pas au bout de ses peines. Le transporteur fait face à l’hostilité affichée de l’actuel gouvernement néerlandais envers le transport aérien et Schiphol. Le parlement étudie en effet la possibilité de réduire les mouvements d’avions de 500 000 à 440 000 par an. Ce qui se traduirait par l’abandon d’une trentaine de lignes selon le média néerlandais Financieele Dagblad (« Le Quotidien de la Finance »).
KLM discute désormais avec le gouvernement la possibilité d’accélérer le renouvellement de sa flotte avec des avions plus économes et moins pollueurs. Plutôt que de créer des dommages irrémédiables au hub d’Amsterdam-Schiphol, essentiel à l’économie du pays.
En attendant, les passagers font toujours la queue pour simplement entrer dans l’aérogare. Tandis que la réduction de l’offre se traduit par une hausse supplémentaire des prix.
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