
C’est un coup dur pour British Airways en Afrique du Sud, l’un de ses marchés les plus importants dans le monde. Et en tout cas LE plus important sur le continent africain.
L’autorité sud-africaine de l’aviation civile (SACAA) a en effet suspendu indéfiniment dimanche 13 mars les vols de la compagnie intérieure Comair pour des raisons de sécurité. L’injonction avait été donnée le samedi 12 mars. Mais ce qui semblait n’être qu’une immobilisation pour 24 heures prendra plus de temps.
L’autorité de l’aviation civile sud-africaine justifie cette suspension sur une multiplication d’incidents ces dernières semaines chez Comair qui pointe une absence de maintenance et de règles de sécurité. La SACAA a ainsi confirmé que la suspension serait maintenue jusqu’à ce que ses préoccupations aient été prises en compte de manière adéquate par la compagnie.
Ce qui concerne tous les vols domestiques et régionaux de la compagnie ainsi que sa filiale low-cost Kulula.com. Selon Glenn Orsmond, PDG de Comair, « il s’agit d’un coup dur pour nos clients, nos employés et le public voyageur, car cela élimine effectivement 40 % de la capacité du marché. Les implications pour le secteur de l’aviation et le pays sont considérables si la suspension se prolonge. » En 2019, Comair et sa filiale Kulula avaient transporté six millions de passagers.

British Airways gêné
Se greffe également le problème de British Airways. Le transporteur sud africain opère depuis 1996 en franchise pour la compagnie britannique. Comair en effet assure des vols en correspondance avec les vols de BA à Johannesburg. Il s’agit essentiellement de liaisons domestiques -en particulier depuis Johannesburg vers Le Cap, Durban ou Port Elizabeth. Mais on compte aussi de nombreuses destinations régionales au départ de la métropole économique sud-africaine. Comme par exemple vers l’île Maurice ou encore Harare (Zimbabwe) et Windhoek (Namibie).
La suspension signifie que les passagers BA devront trouver des alternatives pour se rendre dans les escales Comair. Cette dernière poursuit cependant ses démarches auprès de la SACAA afin d’obtenir la levée de la suspension. Mais sans pouvoir communiquer quand est prévu un rapide retour à la normale.