Pour radicale qu’elle soit, la mesure s’inscrit dans la suite logique des événements intervenus au cours des dernières semaines dans le ciel britannique et surtout au sol, dans le principal aéroport du pays. British Airways a donc décidé d’interrompre purement et simplement la vente de ses vols court-courriers sur l’aéroport d’Heathrow, comme le rapportent les médias anglais. Lesquels précisent que la mesure doit s’appliquer jusqu’au 15 août. Elle épargnera néanmoins les autres aéroports londoniens et britanniques. Une mesure qui, si elle est cohérente avec les précédentes décisions, n’est pas tout à fait assumée par la compagnie. Interrogé...
Pour radicale qu’elle soit, la mesure s’inscrit dans la suite logique des événements intervenus au cours des dernières semaines dans le ciel britannique et surtout au sol, dans le principal aéroport du pays. British Airways a donc décidé d’interrompre purement et simplement la vente de ses vols court-courriers sur l’aéroport d’Heathrow, comme le rapportent les médias anglais. Lesquels précisent que la mesure doit s’appliquer jusqu’au 15 août. Elle épargnera néanmoins les autres aéroports londoniens et britanniques. Une mesure qui, si elle est cohérente avec les précédentes décisions, n’est pas tout à fait assumée par la compagnie. Interrogé par Voyages d’Affaires sur cette interruption jusqu’à la mi-août, le porte-parole de British Airways répondra « C’est ce qui a été rapporté [par les médias] et nous ne le contestons pas »…
Cette décision s’explique par la gestion difficile – chaotique pourrait-on dire – du retour à des niveaux de trafic élevés au sein du hub londonien. La direction d’Heathrow avait demandé dès la mi-juillet à limiter le trafic quotidien à 100 000 passagers. Et British Airways pratiquait dernièrement la pratique des billets « Hate Selling », en gonflant les tarifs pour décourager les passagers.
à certaines dates, nous devons arrêter les ventes pour nous assurer que nous ne dépassons pas le plafond de l’aéroport d’Heathrow
Le porte-parole de British Airways se montre néanmoins plus dissert à l’heure de souligner le rôle de l’aéroport dans cette situation, et même voir dans cette « stratégie » un « avantage ». « Notre priorité est de faire partir nos clients comme prévu et de nous assurer que nous sommes en conformité avec le plafonnement de l’aéroport d’Heathrow. Pour continuer à respecter nos obligations dans le cadre de ce plafond (au-delà des annulations déjà effectuées), nous examinons en permanence le nombre de clients au départ de LHR et nous gérons la situation de manière dynamique sur l’ensemble de notre programme – cela peut consister à limiter le nombre de sièges à vendre, mais à certaines occasions ou dates, nous devons arrêter les ventes pour nous assurer que nous ne dépassons pas le plafond de l’aéroport d’Heathrow. L’avantage de cette approche est que nous pouvons protéger les réservations existantes et qu’en cas de perturbation opérationnelle le jour même (par exemple, des perturbations météorologiques ou des restrictions du contrôle du trafic aérien), nous disposons de plus de sièges pour réaffecter les clients qui n’ont pas pu prendre leur correspondance ».