La cour administrative d'appel de Paris est revenue sur un précédent arrêt en validant la poursuite des travaux de la ligne ferroviaire directe devant relier début 2027 l'aéroport de Roissy-CDG et la gare de Paris-Est.
Par Stephane Jaladis -
Le CDG Express devrait relier l'aéroport parisien à la Gare de l'Est en 2027.
C’est un revirement judiciaire auquel nous avons assisté le 28 avril dans le dossier tortueux du futur CDG Express. La cour administrative d’appel de Paris est ainsi venue contredire un précédent arrêt en validant les travaux sur cette ligne ferroviaire rapide – car sans arrêt – de 24 km qui doit relier l’aéroport de Roissy-CDG et la gare de Paris-Est. Saisi par l’Etat, elle a ainsi rejeté les arguments des opposants estimant que « le projet est justifié par une raison d’intérêt public majeur permettant de déroger aux dispositions de l’article L. 411-1 du Code de l’Environnement concernant la protection des espèces animales« . La cour...
C’est un revirement judiciaire auquel nous avons assisté le 28 avril dans le dossier tortueux du futur CDG Express. La cour administrative d’appel de Paris est ainsi venue contredire un précédent arrêt en validant les travaux sur cette ligne ferroviaire rapide – car sans arrêt – de 24 km qui doit relier l’aéroport de Roissy-CDG et la gare de Paris-Est. Saisi par l’Etat, elle a ainsi rejeté les arguments des opposants estimant que « le projet est justifié par une raison d’intérêt public majeur permettant de déroger aux dispositions de l’article L. 411-1 du Code de l’Environnement concernant la protection des espèces animales« . La cour administrative avait été saisie à l’origine par la maire communiste de Mitry-Mory Charlotte Blandio-Faride, opposée au projet de cette ligne qui traverse sa commune sur 4,4 km, pour des raisons de protection de la biodiversité. Le tribunal administratif de Montreuil (Seine-Saint-Denis) lui avait donné raison arrêtant le chantier en novembre 2020. Les juges avaient alors estimé que le CDG Express n’était pas indispensable pour améliorer la desserte de la plateforme aéroportuaire en raison de l’existence de la ligne B du RER et de l’effondrement des trafics aériens suite à la pandémie de Covid-19.
Associant SNCF Réseau, Groupe ADP et la Banque des Territoires (groupe Caisse des Dépôts), le consortium engagé dans la réalisation et l’exploitation de la ligne avait toutefois obtenu de pouvoir reprendre les travaux dont le coût global est attendu à hauteur de 2,2 milliards d’euros. Lors d’un arrêt rendu en mars 2021, la Cour administrative d’appel avait en effet déjà suspendu l’exécution du jugement du tribunal administratif de Montreuil.
Le retour au trafic passagers de 2019 pourrait intervenir d’ici 2024 voire 2025, soit juste avant la mise en service du CDG Express.
Pas opérationnel pour les JO de Paris 2024
Allant à l’encontre de l’arrêt rendu le 9 novembre 2020, la Cour estime cette fois que « le projet vise à améliorer la desserte de l’aéroport par les transports en commun, à décongestionner le réseau existant, à renforcer l’attractivité de l’agglomération francilienne et à faciliter l’interconnexion entre les différents modes de transport« . Le retour au trafic passagers de 2019 pourrait en outre intervenir en 2024 ou 2025 soit juste avant la mise en service du CDG Express.
Les nombreux recours et atermoiements initiaux sur le choix du tracé font que ce chantier a pris beaucoup de retard, CDG Express loupant le rendez-vous des Jeux Olympique de Paris 2024, avec une mise en service désormais prévue début 2027 si aucun nouveau déraillement dans le calendrier n’est à déplorer. Un jugement sur le fond pourrait encore être rendu par la Cour de Cassation. Si ce projet d’infrastructure va à son terme – ce qui semble le plus probable en raison de l’avancée du chantier -, une rame assurera la liaison tous les quarts d’heure dans chaque sens, le trajet s’effectuant en 20 minutes de 5h à minuit, 7 jours/7. Le tarif sera de 24 euros l’aller simple.
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