
C’est à une véritable renaissance que l’on assiste en Côte d’Or, celle du Château de Saulon, depuis sa reprise en 2017 par Thierry Goux, dynamique patron de l’agence d’architecture intérieure Rinck. Plus de trois millions d’euros ont depuis été investis dans la rénovation et le développement de cet hôtel quatre étoiles de 42 chambres, aménagées sous les dorures de cette maison de maître érigée à Saulon-la-Rue au XVIIIe siècle, en lieu et place d’une place forte médiévale. « Les travaux ont permis une montée en gamme avec un passage en 4* et l’ajout de 10 suites et junior suites dans une ancienne longère et dans le pigeonnier, deux témoignages de cette époque médiévale avec le bâtiment abritant notre restaurant Deux Rivières« , explique le nouveau propriétaire qui a eu un coup de cœur pour la Bourgogne. Dans une ambiance chic et décontractée, la décoration des espaces et des chambres allie harmonieusement l’ancien et le contemporain.
Une nouvelle Orangerie pour les réunions et réceptions
Si le Château de Saulon est une adresse prisée des touristes étrangers, l’hôtel l’est surtout des entreprises qui y organisent séminaires, conférences, lancement de produits, team building, soirées de gala… Le château dispose pour cette activité de deux salons intimistes pour des groupes de 15 personnes, d’un restaurant de 80 couverts (et 100 en terrasse), d’un salon pour réunir 90 participants et d’une nouvelle salle en fer forgé bordant la forêt, son Orangerie d’une capacité de 250 personnes en réunion/dîner et 300 invités en cocktail.


« Un millier d’événements MICE de toutes tailles et de tous types ont ainsi été réalisés au château en 2022 par des sociétés basées essentiellement en Ile-de-France, à Lyon et en Rhône-Alpes ainsi qu’en Bourgogne-Franche-Comté« , se félicite Laurent Fayard, le directeur général de l’établissement. Situé à 1h30 de Lyon et Paris en TGV, l’hôtel bénéficie de la proximité de la gare SNCF de Dijon, à 15 mn en voiture, ainsi que de son aéroport utilisé par certaines sociétés pour des vols privés.
Une thématique viticole très prisée des entreprises
Le domaine boisé qui s’étend sur 27 hectares – et plus largement la Bourgogne dont la Route des Vins commence aux portes du château – offre un beau terrain de jeux aux sociétés. Au programme, des olympiades comme des vols en montgolfière depuis le parc du château, la visite des nouvelles cités de la gastronomie à Dijon et, à Beaune, celle des climats et vins de Bourgogne, sans oublier ses célèbres Hospices. Des activités qui peuvent s’étendre à la fabrication de tonneaux de vin, une participation aux vendanges en septembre, des circuits dégustations entre caves, vignobles et climats que ce soit en Porsche, Solex électriques ou 2CV… Sans oublier une découverte des plantes aromatiques du nouveau potager de l’hôtel par ses deux maraîchères et le chef Benjamin Gaudrillet. Exhalant les saveurs, sa cuisine se veut gourmande et originale, revisitant les plats emblématiques régionaux et affichant une labellisation 100% Côte d’Or pour l’essentiel des produits passant entre les mains expertes de sa jeune brigade.
Accueillir des séminaires plus volumineux
Des idées plein la tête, Thierry Goux ne compte pas en rester là. Quatre chambres supplémentaires seront opérationnelles dans la seconde tour médiévale pour la saison 2024 et un projet d’hébergement atypique composé de chalets en bois se dessine dans la forêt proche de l’Orangerie. « Ce village d’inspiration scandinave abritant une vingtaine de chambres sera particulièrement intégré dans le paysage. Il permettra d’accueillir des groupes en autonomie et d’atteindre les 60 clés pour répondre aux demandes d’entreprises qui apprécient de privatiser l’ensemble du château« , explique-t-il. En attendant d’autres développements hôteliers, puisque Thierry Goux s’intéresse aux édifices de caractère en déshérence dans les régions françaises possédant un réel potentiel de développement touristique. « Une holding est en cours de constitution autour d’un pool d’investisseurs afin de donner corps à cette future petite chaîne hôtelière de luxe« , confie celui qui compte plus que jamais mettre à profit ses compétences d’architecte d’intérieur.