Le besoin de (re)voyager aura stimulé l’activité de La Compagnie en 2022, selon Christian Vernet, son PDG. « Nous avons transporté 49 000 passagers l’an dernier avec un taux de remplissage moyen de 75%. Un résultat qui nous a permis de dégager le premier bénéfice de notre histoire avec un million d’euros« , indique-t-il.
Plusieurs facteurs expliquent cette bonne performance économique. Outre la soif de voyage chez les Américains, la direction pointe le positionnement de niche de La Compagnie avec une offre tarifaire en classe affaires de 20% à 25% inférieure en moyenne à la concurrence et un produit d’excellence à bord comme au sol.
« On dessert deux aéroports très accessibles à tous, Orly et Newark. Et avec un nombre de passagers limité à 76 personnes, nous offrons un confort à bord sans équivalent chez nos concurrents. Ainsi qu’une ponctualité remarquable« , souligne Christian Vernet.
Enfin, les performances économiques remarquables des Airbus A321Neo LR (long-courrier) contribuent à la rentabilité des opérations.
Doublement de la flotte à partir de 2024
L’avion offre un rendement si remarquable qu’il donne des ailes à La Compagnie pour poursuivre son expansion. « On va intégrer un troisième appareil de ce type vraisemblablement au 1er semestre 2024. Et un quatrième A321neo LR en 2025« , précise Christian Vernet.
Selon le PDG de La Compagnie, le troisième avion aidera à améliorer les fréquences des trois lignes existantes de Paris Orly, Nice et Milan vers New York EWR. « On songe ainsi à une fréquence quotidienne sur Milan et davantage de vols hebdomadaires sur Nice par exemple« , indique encore Christian Vernet. Le quatrième avion permettra en revanche d’ouvrir une nouvelle destination. « On regarde une autre grande métropole ou capitale européenne« , explique-t-il. Au-delà de 2025, La Compagnie pourrait ajouter de nouvelles lignes de part et d’autre de l’Atlantique.
Retour du trafic affaires et négociations avec une compagnie US
2023 devrait marquer un retour du trafic affaires, qui, selon le PDG de La Compagnie, reste inférieur de 30% à 35% à ce qu’il était avant la période du Covid. « Les grands groupes ont conservé une politique de voyages car ils savent qu’il est nécessaire de négocier des contrats ou avoir des contacts en présentiel« , précise encore Christian Vernet.
La Compagnie devrait d’ailleurs encore renforcer son attrait pour les passagers affaires avec la négociation d’un partenariat avec une compagnie américaine pour acheminer les passagers au-delà de New York. Aucun nom n’a cependant été révélé sur le ou les futurs partenaires. A Orly, des correspondances existent déjà avec Easyjet ou encore Vueling.
La Compagnie reste donc résolument optimiste. Et a d’ailleurs pour objectif un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros cette année. Contre 70 millions en 2022.
