
Était-il déjà nécessaire de dépoussiérer un concept encore assez neuf, en l’occurrence celui du co-working ? Affirmatif, répondent les responsables de Mama Shelter, en passe de relever un nouveau challenge. Ces derniers vont donc diversifier leur offre, y ajouter une « activité connexe » baptisée Mama Works, en se frottant à ces espaces de travail d’un genre nouveau, tout du moins sur le marché français.

Le premier Mama Works ouvrira ses portes dès le mois de juin, à Lyon, plus précisément dans le quartier de la Part-Dieu. 230 postes de travail et sept salles de réunions prendront place dans cet espace de 1 600 m². En bonus, le Mama Works Lyon proposera également des douches, et même une salle de sport « Mama Stretches » et un studio de musique.
Présenté comme « une bulle bienfaisante », « une agora stimulante », « une communauté joyeuse, sorte de campus à la californienne aussi studieux que (ré)créatif », Mama Works entend contribuer à sa manière à l’essor du phénomène coworking. Une montée en puissance illustrée récemment à Paris avec les inaugurations successives des espaces Spaces (Regus) et WeWork.
« Aux orties la paperasse ! »
Quel sera donc le profil de la clientèle conviée dans ces nouveaux espaces ? La famille Trigano en a déjà une « petite » idée : « Mama Works, c’est le point de ralliement des néo-patrons, start-ups prometteuses, auto-entrepreneurs confirmés et freelances inspirés, en quête de souplesse, de liberté et de partage ». Pour les séduire, Mama Shelter mise sur la flexibilité. « Mama sait choyer les nomades tout en les laissant vivre », revendique-t-on dans le communiqué. « Elle leur offre un stimulant bercail sans jamais les brider. Aux orties la paperasse ! Au diable les casse-tête administratifs ! Chez Mama Works, pas de bail classique mais des abonnements flexibles au possible ».
La commercialisation de ce nouvel espace s’articulera autour de trois formats : Mama Mobile, avec un accès à la journée ; Mama Desk, qui prévoit un bureau dédié en open-space accessible à toute heure ; et Mama Office, qui prendra la forme d’un bureau privé, personnalisable pour des groupes de deux à dix personnes.

Après Lyon, deux autres destinations business sont déjà ciblées en France – Bordeaux et Lille – mais le calendrier des inaugurations n’a pas encore été précisé. Si cette nouvelle formule de coworking rencontre le succès escompté – comme ce fut le cas pour les établissements hôteliers, au point de voir AccorHotels entrer au capital du groupe – nul doute que le concept pourrait rapidement s’étendre à d’autres métropoles en France, ou plus loin…