Perception
C’est l’histoire d’une association entre deux hommes, d’un pont entre deux pays – la France et la Corée – où la cuisine fait partie du patrimoine national. Barnabé Lahaye en salle et Sukwon Yong, en cuisine, se sont rencontrés à Maison Rostang, table doublement étoilée. La faconde et l’art de recevoir du premier s’accordent avec la cuisine tout en précision, jouant les classiques français revus par les influences et techniques coréennes du second. Les assiettes reflètent la personnalité du chef et son parcours de globe-trotteur (Los Angeles, Melbourne) avant de passer dans les cuisines de William Ledeuil puis d’Antoine Bonnet.
La carte courte change régulièrement et les propositions du midi ne sont pas les mêmes que celles du soir. À titre d’exemple, le cabillaud à la plancha, spaghettis de courgettes, crème de poisson à la pâte de soja et œufs de hareng, ou l’étonnante pavlova à la fraise, crème d’avocat et glace coriandre sont proposés au déjeuner tandis que le tartare de bœuf coréen, condiments sésame noir et tuile de pain ou le poulpe sauce CFC au barbecue, soubressade chorizo, pistou coriandre et purée de chou-fleur charment au dîner.
Quant au décor ? Murs en pierres brutes, banquettes rouges, tables espacées en bois brun, le décor est ici sobre avec sa touche de chic. Le soir, les bougies créent une ambiance plus confidentielle.
Le plus : Un gastronomique à l’excellent rapport qualité prix au déjeuner avec une belle sélection de vins au verre.
Au déjeuner : menu Entrée+ plat ou plat + dessert : 29 € ; Entrée, plat, dessert : 35 €
Au dîner : menu 6 temps : 75 €, accord mets et vins : 40 € ; 8 temps : 95 €, accord mets et vins 55 €.
Ouverture du mardi au vendredi midi et du mardi au samedi soir.
Fermé samedi midi, dimanche et lundi
53 rue Blanche – 75009 Paris. Tél. : 01 40 35 78 32
Internet : www.restaurant-perception.com
Richer
C’est le bistrot qui s’est vite rendu incontournable pour les habitués du quartier, commissaires-priseurs, startuppers dans le numérique ou agence de communication. Ouvert de 8h à minuit, on y vient sans réservation, pour boire un verre, travailler mais surtout se régaler de plats testés et validés par Charles Compagnon, le jeune entrepreneur de 41 ans. Toujours en mouvement, à la tête de plusieurs établissements – Le 52, Café Compagnon – il est aussi torréfacteur et s’investit dans le monde du vin avec des vignes dans le Beaujolais.
Au Richer, la carte est réalisée par un jeune chef talentueux, Quentin David, qui connait bien la maison pour avoir été déjà sous-chef dans cette cuisine ouverte qui donne sur l’une des trois salles du bistrot. À la carte qui change très fréquemment, le chef aime manier l’acide et l’amer, le cru et le cuit à l’image de la seiche, sauce coriandre, sésame, radis noir et concombre ou du risotto asperges vertes, miso, wasabi, praliné salé cacahuète, tout comme de douceurs délicieuses comme les cerises à la verveine.
Le plus : La très belle sélections de bouteilles de vins sélectionnées par Charles Compagnon qui s’est formé à la sommellerie.
Ouvert tous les jours. Pas de réservation, ambiance décontractée.
2, rue Richer – 75009 Paris. Tél. : 09 67 29 18 43.
Internet : www.lericher.com
Bonhomme
L’adresse qui vient d’ouvrir – le 24 mai – s’est déjà faite remarquer dans le quartier, en lieu et place de l’ancien Supu Ramen de Guy Savoy rue du Faubourg Poissonnière. Ils sont trois associés : Maxime Piasek qui a passé notamment 4 ans au Rech, d’Alain Ducasse, Marc Faraggi et Thibaut Couvrecelle, tous deux précédemment dans la finance et qui ont décidé de changer de vie. Ils se retrouvent aux commandes de ce « Bonhomme », sans oublier le chef Mathieu Charriaud passé chez Ducasse, au Meurice et au… Richer ! Il sort de très belles assiettes inventives, aux cuissons maîtrisées avec des produits triés sur le volet.
Au déjeuner, les plats changent tous les jours, les entrées et desserts toutes les semaines, la salle du haut, au calme, se prêtant particulièrement aux déjeuners d’affaires. Des recettes légères, fraîches avec toujours une proposition végétale, comme la soupe froide de céleri, poivron vert basilic, concombre en entrée ; aubergine gratinée, tomates cerises croquantes, fenouil en plat. Le soir, la carte plus élaborée se transforme. On pourra se délecter d’un thon de ligne mi-cuit quinoa d’IDF petits pois et vinaigrette relevée pour finir par une ganache chocolat 70% pâte feuilletée, fruits rouges, caramel beurre salé. Quant au décor lumineux, il a l’avantage de présenter de belles tables espacées, notamment à l’étage. Ce Bonhomme s’avère une belle découverte.
Le plus : L’excellent rapport qualité-prix au déjeuner. Les deux salles du premier étage peuvent se privatiser.
58, rue du Faubourg Poissonnière – 75010 Paris. Tél. : 09 87 71 69 17
Internet : www.bonhomme-resto.fr