Les pertes engendrées par la pandémie sur le transport aérien en Grande-Bretagne forcent les autorités aéroportuaires de Londres-Heathrow à s’en prendre au portefeuille des voyageurs.
Dimanche 28 février, l’autorité aéroportuaire a annoncé que les passagers en partance devront désormais s’acquitter d’un supplément de 8,90 livres sterling (10,30 €). Cette mesure, que l’aéroport veut temporaire, permettrait d’absorber certains des coûts de l’opérateur. Elle devrait être en place pour tout le reste de l’année. Elle a été décidée en concertation avec les compagnies aériennes. L’ensemble du secteur estime qu’il s’agit de la meilleure solution pour Heathrow pour recouvrer ses coûts.
La taxe est autorisée par l’autorité britannique de régulation de l’aviation. Un protocole permet en effet de couvrir par des charges supplémentaires les coûts des services publics, des bagages et des services d’enregistrement. Ceux-ci ont été largement déficitaires en 2020.
Heathrow a été très touché financièrement en raison de la quasi-disparition des lignes long-courrier, le segment le plus rentable de ses activités. La plate-forme londonienne a ainsi perdu l’an dernier deux milliards de livres.
L’Autorité de l’aviation civile examine séparément si Heathrow pourrait être autorisé à augmenter les redevances des compagnies aériennes. La taxe passager pourrait ainsi connaître une augmentation de 1,20 livre par passager.