Le business travel en avion durablement affecté selon les prévisions de Roland Berger
Le cabinet Roland Berger publie un rapport consacré aux mobilités longue distance post-covid. Ses prévisions s’avèrent pour le moins pessimistes pour les acteurs du voyage d’affaires, qui devront faire une croix sur une part substantielle des volumes de déplacements pendant de longues années...
Par Florian Guillemin -
D'après le nouveau rapport publié par le cabinet Roland Berger, les volumes de voyages d'affaires en avion à l'international seront durablement impactés par la crise, notamment en raison de la prise de conscience environnementale et de la visioconférence
« L’appétit des voyageurs pour les déplacements longue distance a changé à jamais » : tel est le constat, pour le moins définitif, dressé par Roland Berger dans son dernier rapport. Le cabinet estime ainsi qu’à terme, une fois passée la pandémie, le nombre de voyages personnels aura diminué de 20 %. Quant au business travel, il devrait être encore plus durement touché : « Avec l’adoption mondiale de la vidéoconférence, les voyages d’affaires devraient diminuer encore davantage, selon la même enquête : nous prévoyons une baisse de 24 % des voyages longue distance aux États-Unis et en Europe, et de 21 % en Chine ». Des chiffres s’appuyant sur...
« L’appétit des voyageurs pour les déplacements longue distance a changé à jamais » : tel est le constat, pour le moins définitif, dressé par Roland Berger dans son dernier rapport. Le cabinet estime ainsi qu’à terme, une fois passée la pandémie, le nombre de voyages personnels aura diminué de 20 %. Quant au business travel, il devrait être encore plus durement touché : « Avec l’adoption mondiale de la vidéoconférence, les voyages d’affaires devraient diminuer encore davantage, selon la même enquête : nous prévoyons une baisse de 24 % des voyages longue distance aux États-Unis et en Europe, et de 21 % en Chine ». Des chiffres s’appuyant sur le témoignage de quelque 7 000 voyageurs sur les trois marchés cités.
les voyages aériens et les voyages d’affaires seront les secteurs les plus lents à se redresser
Certes, le rapport table sur un effet « revenge travel » post-Covid : « A la sortie de la pandémie, (…) le nombre de voyages devrait augmenter de 1%, par un effet de rattrapage et d’impatience des voyageurs souhaitant voyager ». Mais la traversée du désert dans laquelle sont lancés les acteurs du marché depuis bientôt deux ans devrait s’avérer particulièrement longue d’après Roland Berger, dont le rapport prévoit que « les voyages aériens et les voyages d’affaires seront les secteurs les plus lents à se redresser, selon nos données, les voyages d’affaires en Europe n’atteignant pas les niveaux de 2019 avant 2030 ».
Le rapport Roland Berger pointe les évolutions à attendre dans le domaine des voyages d’affaires
Pour les auteurs du rapport, cette reprise plus que poussive s’explique notamment par un « effet visio » particulièrement notable dans le domaine du voyage d’affaires. Si « la vidéoconférence ne peut pas remplacer les vacances ou les rencontres personnelles avec les amis et la famille », comme le rappelle le cabinet Roland Berger, « les organisations ont de plus en plus adopté la vidéoconférence, dématérialisant ainsi de multiples activités économiques, éducatives et civiques ». Les auteurs poursuivent : « Le télétravail, la télémédecine, l’enseignement et les tribunaux à distance ne sont que quelques-uns des cas d’utilisation. Par exemple, le ministère chinois de la terre et des ressources utilise une plateforme numérique pour connecter à distance des employés répartis sur 34 sites, et la vidéoconférence est déjà utilisée dans les tribunaux britanniques ».
les voyageurs d’affaires s’aventureront moins souvent loin du bureau, mais plus longtemps
L’autre frein à la reprise des déplacements professionnels a le mérite de revêtir un vernis écoresponsable. Pour le cabinet Roland Berger, « la prise de conscience des voyageurs, la durabilité verte et l’innovation en matière de mobilité modifieront considérablement la demande de voyages longue distance à l’avenir ». Et les auteurs du rapport de chiffrer l’impact direct de cette carte verte : « La prise de conscience de l’impact des déplacements couplée à une rationalisation des voyages devrait se poursuivre, entraînant à elle seule une baisse de 12% des voyages d’affaires à prévoir en Europe après la pandémie ». Pour Didier Bréchemier, associé chez Roland Berger, « la demande sera différente – les gens voyageront par exemple davantage en train sur certaines distances, les passagers rechercheront des compagnies aériennes respectueuses de l’environnement et les voyageurs d’affaires s’aventureront moins souvent loin du bureau, mais plus longtemps ».
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