
Disponible depuis le 20 mars, la déclinaison payante DeepL Pro pourrait intéresser les acteurs de la mobilité internationale. Il fournit non seulement des options complémentaires à la traduction de base, mais également une API, ou « interface de programmation d’application ». Cette dernière permettra aux développeurs de logiciels ou d’applications d’incorporer le traducteur dans leur propre service. DeepL avance que de nombreuses demandes lui ont été soumises pour mettre à disposition cette API. Les responsables du site évoquent d’ailleurs des usages potentiels pour sa technologie comme des traductions en temps réel ou en réalité augmentée. Cette dernière pourrait ainsi analyser les caractères d’un texte filmé avec un smartphone, puis les traduire à l’écran.
Le prix de la performance
Comme l’on pouvait s’y attendre, DeepL Pro a un coût. L’entreprise propose un abonnement fixé à 20 euros par mois, qui permet de traduire un million de caractères, soit l’équivalent de deux éditions de La Peste d’Albert Camus. Une fois cette limite dépassée, DeepL facture 0,01 euros tous les 500 caractères supplémentaires. L’utilisateur peut d’ailleurs fixer lui-même la limite afin d’éviter les débordements imprévus. Avec cette formule payante, l’utilisateur dispose également de plusieurs autres avantages. Par exemple, ses textes ne sont pas enregistrés contrairement à la version gratuite, pour garantir la confidentialité des données : un avantage non négligeable dans le nouveau contexte réglementaire du RGPD.
Des résultats prometteurs
Les responsables de Linguee avaient lancé l’outil DeepL en août dernier, en présentant des garanties de résultats assez bluffantes. Selon le « blind-test » comparant l’efficacité de différents programmes de traduction, DeepL dépasserait aisément tous ses concurrents et notamment les poids lourds du numériques que sont Google, Microsoft et Facebook.