Selon l'Union des Aéroports Français (UAF), 2020 restera comme une année exceptionnelle par l'ampleur de la chute du trafic passagers. Du jamais vu selon l'association.
Par Luc Citrinot -
L'aéroport de Nice a accueilli 4,58 millions de passagers en 2020 (Photo: LC)
On s’en doutait et l’Union des Aéroports Français UAF l’a confirmé. 2020 aura connu un effondrement du trafic d’une ampleur jusqu’à présent inconnue dans l’histoire du transport aérien français. L’an passé, les aéroports français ont accueilli 70,045 millions de passagers, une chute de 67,3% par rapport à 2019. Le nombre de vols a atteint 898 536 mouvements, une baisse moindre de 54,3%.
« Pour mémoire, les aéroports français accueillaient en 2004 135 millions de passagers et 1,93 million de vols. En 2019, le nombre de passagers avaient battu un record à 214 millions. C’est une situation complètement inédite pour notre secteur« , rappelle...
On s’en doutait et l’Union des Aéroports Français UAF l’a confirmé. 2020 aura connu un effondrement du trafic d’une ampleur jusqu’à présent inconnue dans l’histoire du transport aérien français. L’an passé, les aéroports français ont accueilli 70,045 millions de passagers, une chute de 67,3% par rapport à 2019. Le nombre de vols a atteint 898 536 mouvements, une baisse moindre de 54,3%.
« Pour mémoire, les aéroports français accueillaient en 2004 135 millions de passagers et 1,93 million de vols. En 2019, le nombre de passagers avaient battu un record à 214 millions. C’est une situation complètement inédite pour notre secteur« , rappelle Nicolas Paulissen, délégué général de l’UAF.
Si l’on détaille les chiffres, le trafic en France métropolitaine a baissé de 68,4%. Seuls dix aéroports ont réussi à dépassé le million de passagers. Et ce, contre 17 plates-formes l’année précédente. L’Outre-Mer a cependant mieux résisté en raison de la continuité territoriale. Le trafic n’a chuté « que » de 50,5% avec 6,37 millions de passagers.
Trafic des principaux aéroports français en 2020 (Source: UAF)
Si l’on détaille les résultats par aéroports, Nicolas Paulissen indique que Roissy aura particulièrement souffert de la pandémie de covid. La plate-forme a vu son trafic chuter de 70,8%. La faute à la disparition quasi totale du trafic long-courrier qui nourrit le hub d’Air France et de ses partenaires de Skyteam.
En conséquence, la part de marché des aéroports parisiens sur l’ensemble du trafic s’affiche en baisse. Elle a atteint 51,9% du trafic total contre 53,6% un an plus tôt. La somme du trafic passagers des aéroports parisiens de CDG (22 millions ) et d’Orly (11 millions) est égale au trafic de 2019 du seul aéroport d’Orly (32 millions).
Les aéroports régionaux font de la résistance
Les aéroports régionaux (avec un trafic de un à cinq millions de passagers) et les aéroports de proximité (jusqu’à un million de passagers) ont en fait montre de résistance . « Beaucoup d’entre eux ont en fait une forte proportion de trafic domestique, qui a été moins affecté » analyse Nicolas Paulissen. Ce qui par exemple explique la relative bonne performance des aéroports corses (-43,4%).
Le trafic international a été donc le plus touché en raison des restrictions de voyage avec une baisse de 72,5%. La part de l’international a ainsi perdu dix points sur un an, passant de 74 à 64% de tout le trafic passagers. Une surprise est la chute plus importante des compagnies low cost par rapport aux transporteurs traditionnels. Selon l’UAF, le nombre de passagers sur les compagnies à bas coûts s’est réduit de 70%. A comparer à un recul de 67.5% sur les transporteurs traditionnels. Toutefois, le low cost continue de représenter 33% du trafic total en France.La remontée du trafic sera lente. « On s’attend à ce que 2021 retrouve un niveau égal à 50% du trafic de 2019. Les premiers segments où l’on sentira une reprise seront le trafic « affinitaire » et loisirs. Mais cette reprise va rester vraisemblablement handicapée par une offre réduite par rapport au besoin de la demande, » estime le président de l’UAF, Thomas Juin.
La reconquête des passagers devra passer par l’urgence de reconstruire la connectivité de la France. Le Covid aura fait chuter le taux de connectivité du pays de 85% sur les lignes directes en juin 2020 par rapport à juin 2019. Puis de 59% en septembre par rapport au même mis de 2019. « Pour être attractive internationalement, la France a besoin de connectivité afin de retrouver sa place dans le monde aérien, » ajoute encore le Président de l’UAF.
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