Les entreprises prêtes à confier leurs frais de voyages à l’IA selon Neo

Troquer le bilan financier pour le bilan carbone, et faire confiance à l'IA pour gérer les frais professionnels : les entreprises sondées par Neo se disent prêtes à changer leur gestion des frais de voyages.
Amex Neo
D'après l'étude publiée par Neo, 89 % des décideurs financiers font confiance à l’IA pour gérer les frais de déplacements professionnels

Tous les regards semblent décidément tournés vers l’intelligence artificielle (IA) cette semaine, pour le meilleur et pour le pire. Alors que des voix s’élèvent pour adopter une cadence de développement plus raisonnée, les responsables financiers verraient d’un bon œil la possibilité de confier davantage de missions à cette technologie. A commencer par la gestion des frais de voyages… C’est en tous cas ce qui ressort d’une étude publiée par American Express GBT, grâce aux témoignages collectés par sa branche Travel & Expense : Neo.

A en croire cette étude publiée le 30 mars, 9 responsables financiers sur 10 plébiscitent des solutions de gestion des frais de voyages basées sur l’IA pour l’avenir : « Pas moins de 89 % des décideurs financiers indiquent faire confiance à l’IA pour gérer les frais de déplacements professionnels et plus d’un tiers (34 %) s’y fient même pour détecter les problèmes sans aucune intervention humaine. En fait, la majorité (65 %) des personnes interrogées s’attendent à ce que ces opérations T&E s’effectuent sans intervention à l’avenir », indiquent les responsables de l’étude.

Cette étude s’inscrit bien sûr dans le contexte d’un développement tous azimuts des possibilités offertes par l’intelligence artificielle, dans le sillage du buzz ChatGPT notamment. Mais aussi en réponse à l’émergence de nouveaux modèles de travail hybrides, combinée à un contexte économique pour le moins complexe. Aussi, si les responsables financiers entendent gagner du temps – et en faire gagner aux voyageurs d’affaires – dans la gestion des frais de voyages, il s’agit par la même occasion de réaliser des économies. La réduction des coûts figure d’ailleurs en tête des priorités d’après l’étude KDS, selon laquelle 76 % des équipes chargées des finances estiment que des politiques de dépenses pourraient être un moyen de faire baisser les coûts sans limiter les voyages. La vigilance des entreprises passe également par une surveillance accrue sur les écarts à la règle, à en croire ce rapport. « Une grande majorité des responsables financiers (69 %) s’attendent à une augmentation des notes de frais frauduleuses en raison de la situation économique actuelle », préviennent ainsi les auteurs du rapport…

« Les entreprises n’ont pas peur de recourir à la technologie et à des systèmes intégrés de réservation et de gestion des notes de frais pour favoriser le respect de leurs programmes voyages » constate Sébastien Bardin, VP Product chez Neo. « Lorsque les équipes financières investissent dans la mise à niveau vers des solutions intégrées de gestion des frais de déplacement, elles s’attendent à bénéficier de systèmes intelligents basés sur l’IA et à une excellente expérience utilisateur comme leviers d’adoption », poursuit-il.

Autre enseignement de l’étude Neo, et non des moindres : les impératifs environnementaux tendraient à s’imposer devant les impératifs financiers. Un chiffre en témoigne : 64 % des responsables financiers estiment que les émissions de carbone associées à un voyage d’affaires auront plus de poids que le coût de celui-ci. Reste à savoir à quel horizon ce basculement se traduira concrètement au sein des entreprises.