IATA prévoit désormais un retour aux bénéfices en 2023
Des pertes revues à la baisse en 2022, des bénéfices en 2023 : l'Association Internationale du Transport Aérien IATA porte désormais un regard plus positif sur l'évolution du secteur en cette fin d'année.
Par Luc Citrinot -
Istanbul est l'un des aéroports dans le monde profitant le plus de la reprise (Photo: LC)
La sortie quasi-généralisée de la pandémie de Covid a finalement porté ses fruits dans le transport aérien. Selon IATA, le secteur devrait redevenir rentable en 2023, après une année 2022 où les pertes seront sensiblement réduites par rapport à 2020 et 2021. Selon l’Association Internationale du Transport Aérien, les compagnies aériennes devraient afficher un petit bénéfice net de 4,7 milliards de dollars en 2023. Ce qui représenterait une marge bénéficiaire nette de 0,6 %. Il s’agirait du premier bénéfice depuis 2019. Cette année-là, les bénéfices nets du transport aérien avaient atteint 26,4 milliards de dollars, soit une marge de 3,1 %.
...
La sortie quasi-généralisée de la pandémie de Covid a finalement porté ses fruits dans le transport aérien. Selon IATA, le secteur devrait redevenir rentable en 2023, après une année 2022 où les pertes seront sensiblement réduites par rapport à 2020 et 2021. Selon l’Association Internationale du Transport Aérien, les compagnies aériennes devraient afficher un petit bénéfice net de 4,7 milliards de dollars en 2023. Ce qui représenterait une marge bénéficiaire nette de 0,6 %. Il s’agirait du premier bénéfice depuis 2019. Cette année-là, les bénéfices nets du transport aérien avaient atteint 26,4 milliards de dollars, soit une marge de 3,1 %.
Des pertes réduites en 2022
2022 devrait en revanche se terminer sur de nouvelles pertes. IATA table sur une perte nette de 6,9 milliards de dollars. Il s’agit pourtant d’une réelle amélioration par rapport à la précédente prévision de IATA publiée en juin dernier. A cette époque, l’association estimait alors la perte nette à 9,7 milliards de dollars.
Ces chiffres sont à rapprocher des pertes colossales des deux années de Covid. En 2020, les compagnies aériennes avaient en effet accusé une perte de 137,7 milliards de US$. En 2021, les pertes étaient revenues à 42 milliards.
« La résilience a été la marque de fabrique des compagnies aériennes dans la crise du Covid-19. À l’horizon 2023, ce redressement financier se concrétisera avec un premier bénéfice pour l’industrie depuis 2019. C’est une grande réussite compte tenu de l’ampleur des dommages financiers et économiques causés par les restrictions imposées par les gouvernements avec la pandémie. Cependant, un bénéfice de 4,7 milliards de dollars sur des revenus du secteur de 779 milliards de dollars illustre également qu’il y a encore beaucoup de chemin à parcourir pour placer l’industrie mondiale sur une base financière solide« , souligne Willie Walsh, directeur général de l’IATA.
« De nombreuses compagnies sont suffisamment rentables pour attirer les capitaux nécessaires pour faire avancer le secteur au fur et à mesure de sa décarbonation. Mais beaucoup d’autres sont en difficulté pour diverses raisons. Il s’agit notamment de réglementations onéreuses, de coûts élevés, de politiques gouvernementales incohérentes, d’infrastructures inefficaces et d’une chaîne de valeur où les bénéfices d’un monde connecté ne sont pas équitablement répartis« , poursuit Willie Walsh.
La demande passagers inférieure aux prévisions
L’amélioration des perspectives 2022 découle en grande partie du renforcement du yield et de la maîtrise des coûts face à la hausse des prix du carburant. Les yields (rendement) passagers auront cette année augmenté de 8,4 %, soit des recettes passagers estimées à 438 milliards de dollars (contre 239 milliards de dollars en 2021).
Les recettes du fret aérien ont joué un rôle décisif dans l’amélioration des résultats avec une prévision de 201,4 milliards de dollars. Au total, l’ensemble de l’activité aérienne devrait générer des revenus de 727 milliards de dollars, soit une hausse de 43,6 % par rapport à 2021.
Le retour de la demande passagersreste cependantdécevante. IATA estime désormais qu’en 2022 le trafic passagers aura atteint 70,6% du niveau d’avant crise. Contre une prévision en juin dernier de 82,4%. La baisse des prévisions de croissance du PIB mondial (de 3,4 % en juin à 2,9 %), les restrictions au Covid-19 toujours en vigueur sur plusieurs marchés, notamment en Chine, ont pesé négativement sur cette demande. La hausse des prix du kérosène est un autre facteur négatif qui influence une hausse des tarifs aériens, pesant sur la demande.
En France, Orly a enregistré une très forte reprise de son trafic en 2022 (Photo : Luc Citrinot)
2023 marquera le retour aux bénéfices
Le retour à l’équilibre et les bénéfices sont donc programmés pour 2023. Ce qu’explique dans le détail Willie Walsh. « Malgré les incertitudes économiques, il existe de nombreuses raisons d’être optimiste pour 2023. La baisse de l’inflation des prix du pétrole et la persistance d’une forte demande, bridée par le Covid, devraient contribuer à maîtriser les coûts et renforcer la croissance. Pourtant, avec des marges aussi minces, une variation infime de l’une de ces variables peut faire basculer la balance en territoire négatif. La vigilance et la flexibilité seront donc essentielles« , conclut le directeur général de IATA.
En utilisant notre site, vous consentez à l'utilisation des cookies.
Ils nous permettent notamment de vous proposer la personnalisation de contenu, des publicités ciblées en fonction de vos centres d’intérêt, de réaliser des statistiques afin d’améliorer l’ergonomie, la navigation et les contenus éditoriaux.
Cependant, vous pouvez à tout moment choisir de désactiver une partie de ces cookies en suivant les instructions fournies sur la page Politique de confidentialité.