Emmanuel Macron veut un réseau de RER dans les 10 premières villes françaises

Le président de la République veut dupliquer le réseau de trains rapides franciliens dans les grandes métropoles afin de diminuer leur congestion automobile et d'améliorer leur bilan carbone.
Le RER francilien, un modèle bientôt développé dans les grandes villes françaises ?
Le RER francilien, un modèle bientôt développé dans les grandes villes françaises ?

Emmanuel Macron a annoncé dimanche, via une vidéo sur Youtube, sa volonté « pour tenir notre ambition écologique […] qu’on se dote d’une grande ambition nationale, de développer un réseau de RER, de trains urbains dans 10 grandes agglomérations, dix grandes métropoles françaises ». Le président souhaite la mise en place d' »une vraie stratégie de transports urbains« , ceci afin de lutter contre les embouteillages qui congestionnent ces villes depuis de nombreuses années. « Se dire que le RER n’est pas que sur Paris, […] c’est un super objectif pour l’écologie, l’économie et la qualité de vie« . Dans son message, Emmanuel Macron n’a cependant pas listé les agglomérations concernées, l’enveloppe budgétaire impartie à ce projet ni son mode de financement sachant que le transport ferroviaire dans les régions est une compétence régionale.

Plusieurs régions avec un RER d’avance

Si la région Ile-de-France est montrée en exemple avec son réseau express régional (RER) toujours en développement et pour lequel la région investit massivement dans du nouveau matériel, celle-ci n’est toutefois pas la seule à développer ses trains du quotidien. Plusieurs régions planchent en effet sur des projets de transport en commun rapide pour leurs principales villes à l’image de la région Grand Est pour Strasbourg, Nancy, Metz et à terme Reims. Attendu dans les prochaines semaines à Strasbourg, ce RER alsacien desservant 11 gares se fonde sur une adaptation et un développement du réseau TER existant accompagné d’une forte hausse de l’offre.

Dans les Hauts-de-France, la région planche également sur un réseau express devant relier Lille aux villes du bassin minier comme Valencienne, Béthune, Lens, Douai et Hénin-Beaumont. Un projet dont les usagers ne devraient toutefois pas profiter avant 2035 compte tenu des investissements et travaux à réaliser, dont une nouvelle gare souterraine à Lille Flandres.

D’autres régions comme PACA et la Nouvelle Aquitaine ont également engagées des réflexions, voire des schémas concernant les villes de Lyon, Aix-Marseille, Grenoble, Toulouse et Bordeaux. Ces projets prévoient la création de nouvelles gares mais aussi, souvent, de pôles d’échanges multimodaux, le car remplaçant le train sur certaines futures lignes envisagées.