La campagne « CleanCities » constate des progrès pour rendre les villes d’Europe plus durables

La campagne "CleanCities", menée par une coalition européenne visant à encourager les villes à passer à des transports à zéro émission d'ici 2030, publie son bilan pour 42 villes. Paris fait bonne figure à la 3ème position.
Cleancities
Paris est la troisième ville la plus durable en terme de mobilité selon le classement de CleanCities (Photo: Luc Citrinot)

La campagne CleanCities, une coalition de quelque 80 ONG et groupes impliqués dans la protection de l’environnement et le réchauffement climatique, vient de publier son bilan 2023 portant sur les efforts de 42 villes pour devenir plus durables.

Cette campagne rappelle que la pollution atmosphérique tue 300 000 Européens chaque année. CleanCities cherche ainsi à inciter les villes à éliminer progressivement les véhicules à essence et diesel d’ici à 2030 et à donner la priorité à la mobilité active, partagée et électrique.

La Campagne CleanCities (CCC) a ainsi classé 42 villes européennes en fonction de leurs efforts pour introduire des options de transport partagé et à zéro émission.

Le rapport examine les performances des villes en fonction de quatre indicateurs : les vélos et scooters électriques partagés, les voitures électriques partagées, les bus à zéro émission et les infrastructures publiques de recharge des véhicules électriques (VE).

On trouve de nombreuses surprises à côté de villes réputées performantes en matière d’environnement comme Copenhague, Oslo, Amsterdam ou Helsinki. Ljubljana, Budapest et Milan figurent ainsi parmi les villes qui ont obtenu de bons résultats. A constater que Paris et Lyon figurent en bonne place dans ce classement. La capitale française arrive 3ème et Lyon 8ème. Bruxelles se classe 11ème et Strasbourg 21ème. On remarquera cependant l’absence des villes suisses dans le classement.

Les mobilités douces, moins coûteuses et plus accessibles

Deux conclusions s’imposent dans ce rapport selon CleanCities. Une offre solide de vélos, scooters et VE partagés peut libérer tout le potentiel d’un système alternatif de mobilité urbaine, en rendant plus facile et plus pratique l’abandon de la voiture privée. C’est particulièrement vrai lorsque ces services sont disponibles dans toute la ville. Ce qui comprend les zones les plus dépendantes de la voiture, mal desservies par les transports publics et bien connectées à un réseau de transports publics fiable.

Ljubljana se classe parmi les villes d’Europe offrant une excellente mobilité durable. (Photo: Luc Citrinot)

Les services de transport/mobilité partagés et électriques sont souvent beaucoup plus simples, moins chers et plus rapides à mettre en œuvre que les grands projets d’infrastructure (comme la construction d’un métro), ce qui en fait une option plus abordable pour les villes qui manquent de ressources pour amorcer leur transition vers une mobilité zéro émission.

Tandis que Copenhague et Oslo arrivent, avec Paris, en tête de classement, les mauvais élèves de la classe se situent surtout outre-Manche. Sur les cinq villes affichant les plus mauvais résultats, on trouve trois villes au Royaume-Uni (Birmingham, Edimbourg et Manchester) ainsi que Dublin et Grenade.

Le rapport peut être consulté ici dans son intégralité.