Un retour aux déplacements professionnels parfois « problématique » selon Concur

Répartition des voyages d’affaires, contexte sanitaire, bien-être : la dernière étude publiée par Concur invite les travel managers et les ressources humaines à reconsidérer le rapport des voyageurs d’affaires à la mobilité. Au risque de les voir prendre un aller simple vers un autre employeur…
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SAP Concur et Wakefield Research ont sondé 3 850 voyageurs d’affaires sur 25 marchés dans le monde – dont la France – aux mois d’avril et de mai derniers. L’étude qui en résulte montre que si les voyageurs d’affaires sont prêts à reprendre la route, ils ne le feront pas à n’importe quelle condition : « Quasiment tous les voyageurs d’affaires sont prêts à voyager cette année, mais la façon dont les entreprises gèrent le retour au voyage peut s’avérer problématique », préviennent les auteurs du rapport publié fin juillet. En cause notamment : la répartition des déplacements : « La plupart des voyageurs d’affaires déclarent que leurs entreprises reviennent à des niveaux de voyage pré-pandémiques mais les répartissent entre moins d’employés, une approche qui laisse la majorité d’entre eux mécontents de leur fréquence des voyages ». Les chiffres en attestent : 61% des voyageurs confient que leur planning de déplacement n’est pas en phase avec leurs attentes. Et 82% des sondés décrivent une politique du « plus de voyages reposant sur moins d’épaules ».

SAP Concur
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Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le mécontentement n’émane visiblement pas des « épaules » les plus chargées. En effet, deux voyageurs d’affaires sur cinq (39%) voudraient voyager davantage, quand 22% des sondés sont dans le cas inverse. En Europe, l’appétence pour plus de mobilité atteint même 44%. Quoi qu’il en soit, la situation peut devenir problématique. Non seulement pour le travel manager, mais aussi pour les RH puisqu’un quart des voyageurs (23%) qui ne se déplacent pas à un rythme satisfaisant chercheront un autre emploi si la situation perdure. Vu le marché de l’emploi actuellement, mieux vaut donc réagir rapidement, et efficacement…

C’est peut-être d’ailleurs ce contexte qui pousse les professionnels à revoir leurs exigences à la hausse. L’étude publiée par Concur prévient ainsi : « Engager de nouveaux talents pour pourvoir les postes laissés vacants ne sera pas facile non plus. Conscients du marché du travail, les voyageurs ne sont pas prêts à accepter un poste qui nécessite plus de déplacements sans que n’y soient associés des avantages supplémentaires ». Qu’il s’agisse d’un salaire supérieur, d’avantages sociaux ou d’une plus grande flexibilité, la quasi-totalité des sondés (92 %) assurent qu’ils exigeraient des contreparties pour voyager davantage. La rémunération reste le nerf de la guerre (59%), mais nombre de salariés prétendent aussi à des conditions de voyages plus haut de gamme (40%), à des congés supplémentaires (39%) ou à la possibilité de télétravailler (37%).

Les voyageurs d’affaires n’en oublient pas pour autant l’intérêt général, comme le soulignent les auteurs du rapport : « La quasi-totalité des voyageurs d’affaires (94%) cherchent à prendre leurs propres mesures pour voyager plus écologiquement au cours des 12 prochains mois, et il semble que ceux des zones APAC et Amériques – où la durabilité a historiquement été moins mis en avant qu’en Europe – pourraient chercher à rattraper leurs homologues européens ».