La dynamique France-Afrique existe encore dans l’aérien

De tous les segments géographiques du transport aérien en France, les liaisons vers l'Afrique sont celles qui ont le plus progressé cette année. Avec 12,44 millions de passagers de janvier à juillet, les lignes France-Afrique ont dépassé de 11% les chiffres de 2019.
Aéroport d'Orly (Photo: LC)

Si les relations politiques entre la France et l’Afrique s’apparentent quelque peu à des « montagnes russes », il est au moins un segment où tout est au beau fixe : le transport aérien. Le nombre de passagers depuis la France sur l’Afrique affiche la plus belle progression de toutes les lignes internationales. C’est ce que constate la DGAC dans son dernier bulletin de conjoncture du transport aérien pour le mois de juillet.

L’autorité française du transport aérien souligne que si le trafic aérien international de passagers atteint 95% des chiffres de 2019 pour les 7 premiers mois de l’année, l’Afrique progresse bien plus rapidement. Le nombre de passagers du segment France-Afrique représente désormais presque 112% du trafic de 2019. Soit un total de 12,4 millions de passagers.

En juillet 2023, le trafic passagers a même bondi de 17% par rapport à juillet 2019. La DGAC ne donne de détails que sur le trafic à destination de l’Afrique du Nord. En cumul sur 7 mois, le trafic France-Maroc est supérieur de 16,5% à celui de 2019, sur France-Tunisie de 12,3% et sur France-Algérie de 9,4%.

France-Union Européenne devrait retrouver son niveau de 2019 en fin d’année

L’Afrique a donc près de 15 points de pourcentage d’avance par rapport à l’axe France-Union Européenne, second marché aérien le plus dynamique. Ce dernier a achevé 96,9% du total de 2019 pour les sept premiers mois de l’année. Ce qui se traduit, selon la DGAC, par 38,86 millions de passagers entre la France et l’Union Européenne. Il est vraisemblable que le trafic avec l’UE sera en fin d’année au moins égal, sinon légèrement supérieur à ce qu’il était en 2019.

Avec 8,50 millions de passagers entre janvier et juillet 2023, le trafic France-Amériques représente 95% des chiffres de 2019. Tandis que l’Asie continue d’être à la traîne. Son niveau de trafic sur les sept premiers mois correspond seulement à 76% des chiffres de 2019. Un résultat plombé par l’évolution du trafic France-Chine. En cumul, ce dernier représente en 2023 à peine un plus d’un quart du trafic de 2019. Tandis que France-Japon représente 54% de son trafic de l’avant-Covid.

On constate aussi que le trafic intérieur en 2023 se redresse plus lentement que l’international. Les lignes domestiques en métropole ont de fait enregistré 12,28 millions de passagers entre janvier et juillet. Soit 78,4% des chiffres de 2019. Particulièrement à la traîne : la ligne Paris-Toulouse qui n’est qu’à 68% de son niveau de 2019. Ou encore Bordeaux-Lyon, également à 69% de son niveau de l’ère pré-Covid. Les appels à limiter les voyages en avion dans l’Hexagone trouveraient-ils enfin un écho chez les voyageurs ?