
Il semble que l‘Australie soit frappée de frilosité aiguë pour rouvrir ses frontières. A croire les déclarations du Secrétaire d’Etat fédéral à la Santé, Brendan Murphy, l’Australie pourrait en effet rester hors de portée des visiteurs internationaux. Et ce, jusqu’en 2022.
Seuls les Néo-Zélandais seraient autorisés à venir dans le pays. Australie et Nouvelle-Zélande ont en effet mis en place une « bulle de voyages » réciproque. Elle permet aux voyageurs de venir sans quarantaine obligatoire.
La frilosité du gouvernement australien va jusqu’à mettre en question l’efficacité des vaccins. Le Secrétaire d’Etat a souligné qu’aussi longtemps qu’il n’existait pas de preuve de l’efficacité de la vaccination à stopper la transmission du virus, les voyageurs vaccinés devront toujours se mettre en quarantaine. Celle-ci s’effectue au frais des visiteurs et il leur en coûte de 4 000 à 5 000 dollars australiens (environ 2 500 à 3 200 euros).
Derrière l’inflexibilité australienne, le possible spectre d’une élection fédérale
Cependant, dans un débat sur Facebook avec des internautes, Brendan Murphy a un peu adouci sa rhétorique. Il a ainsi concédé que le pays pourrait rouvrir plus tôt…si les vaccins prouvaient bien leur efficacité.
Il est possible que la pression des milieux économiques ait poussé le gouvernement du Premier Ministre Scott Morrison à réviser son jugement. « Le tourisme est un important secteur économique en Australie. Si le pays reste encore fermé pour une autre année, c’est suicidaire pour cette activité, » explique Richard Barnes, journaliste australien dans le tourisme basé en France.
« Les Australiens plébiscitent le gouvernement Morrison pour sa gestion de la pandémie covid. Si l’isolement de l’Australie est réel, le gouvernement a cependant réussi à préserver une vie relativement normale dans le pays. Les Australiens lui en sont gré », ajoute Richard Barnes.
L’Australie doit tenir de nouvelles élections fédérales parlementaires en 2022. Mais elles pourraient être avancées à 2021 selon certains observateurs politiques. Une possible explication à l’inflexibilité du gouvernement Morrison…