
Avec la pandémie, le rideau est tombé pendant presque deux ans sur les grands congrès mondiaux. Mais, avec l’évolution positive du climat sanitaire, le voile se relève progressivement sur ces rendez-vous clés pour tout un secteur. Première grand-messe à être organisée dans cette ère post covid, le Mobile World Congress va rassembler à Barcelone, du 28 février au 3 mars, tous les acteurs du monde des télécommunications, certains venant d’Europe, mais aussi d’Asie-Pacifique et des Etats-Unis, AT&T, Amazon, Huawei, Nokia, Qualcomm et Telstra entre autres. Un événement évidemment stratégique pour une foule de PDG et leur comex, suivi dans leur voyage parfois par des délégations de 200 personnes.
Reste que, si ces événements peuvent de nouveau avoir lieu, ils sont toujours sous surveillance. « Même si la situation sanitaire est plus favorable aujourd’hui, nous sommes encore en pandémie, souligne Philippe Guibert, directeur médical régional d’International SOS. Il faut rester vigilant et anticiper le fait que mettre des centaines de personnes dans un lieu clos peut avoir des conséquences. On sent un engouement pour la reprise de ces événements, mais aussi une préoccupation pour qu’ils ne soient pas des lieux de propagation de masse. »
Dans ce cadre, International SOS a accompagné certaines de ces grandes entreprises dans la préparation de leurs déplacements depuis plusieurs mois. Et cela, en commençant par étudier en amont les éléments de décision quant à leur participation ou non au congrès et en anticipant les conditions des déplacements en fonction de l’évolution des réglementations sanitaires et du statut vaccinal des voyageurs, en portant attention aux éventuels cas concernant les personnes vulnérables.
Ces plans de préparation ont aussi intégré de nombreux paramètres, allant de l’étude des mesures d’hygiène et de ventilation mises en œuvre dans les lieux où se tiendront les dîners et cocktails jusqu’aux mesures à mettre en place pendant la tenue du congrès avec la mise à disposition d’infirmiers ou de prestataires pour réaliser des tests. Autre information d’importance pour les entreprises, International SOS a suivi pour elles l’évolution des conditions auxquelles seraient soumis les voyageurs en cas de test positif ou de cas contacts, autant d’aléas qui peuvent avoir un impact sur le voyage de retour ou la poursuite du déplacement dans d’autres pays d’Europe.
Avec la baisse sensible du nombre de transmission du virus, ce rôle d’accompagnement proposé par International SOS a-t-il vocation à perdurer ? « Si la problématique pandémie va diminuer, ces attentes des organisateurs seront toujours importantes en matière de sécurité sanitaire« , estime Philippe Guibert qui souligne que l’idée d’accompagner les entreprises pour de tels événements n’est pas nouvelle : « On l’a fait notamment au début de la pandémie, en apportant notre expérience pour déterminer si un événement pouvait effectivement se tenir et, si oui, dans quelles conditions. On reprend quelque chose de déjà initié. »
Si International SOS diffuse ses conseils auprès des entreprises, un acteur comme le groupe Aceso-MIP s’implique dans la reprise des événements en proposant aux organisateurs des solutions intégrant des dispositifs sanitaires et médicaux. Créée en 1992, la société se présente comme un pionnier de la médicalisation événementielle en touchant le secteur au sens très large, que ce soit les salons comme celui de l’aéronautique, des événements d’entreprise, sportifs et privés ou encore des tournages de films et de télévision. « Avec la crise sanitaire, nous avons dû nous adapter et proposer de nouvelles solutions, explique Guillaume Dapoigny, directeur commercial du pôle évènementiel d’ACESO-MIP. Par exemple, on a aidé une bonne partie de la filière audiovisuelle à reprendre le travail en mettant en place des protocoles sanitaires pour des productions françaises ou américaines en France, tout en suivant aussi des tournages à l’étranger. »
Le groupe a aussi soutenu l’organisation de Vivatech en juin 2021, le premier grand salon professionnel et public à avoir eu lieu après des mois de confinement, en mettant en place tout un dispositif médical intégrant tests et contrôle. « Une vraie machine de guerre« , souligne Guillaume Dapoigny. Plus récemment, pour le salon Maisons et Objets, en plus de ce volet médical et testing, Aceso a proposé « un rôle d’expertise et de conseil sur les dispositifs et solutions à mettre en place en accord avec d’autres prestataires, comme la sécurité, pour le contrôle et la redirection vers des zones de test. » Avec l’allègement progressif des restrictions, l’ampleur de ces dispositifs médicaux est-elle amenée à se réduire ? « Il y a beaucoup moins de demande pour les tests, on est sur la fin de ce type de prestation« , estime Guillaume Dapoigny. Alors que sa société avait l’habitude d’accompagner de grandes entreprises lors de leurs séminaires en France et à l’étranger, une activité extrêmement limitée ces deux dernières années, le directeur commercial d’ACESO-MIP espère voir ce domaine bientôt repartir de l’avant: « Avec l’arrivée des beaux jours, ça devrait reprendre.«