C’est assurément un lieu de rencontres dans l’air du temps, à l’heure où les entreprises et les organisateurs entendent renforcer la dimension durable de leurs événements. Un immense rooftop mixant des espaces destinés aux conférences et cocktails, mais aussi un restaurant et bar branché – Le Perchoir -, le tout prolongé par une terrasse de plus de 500 m2 avec vue sur une des plus grandes fermes urbaines d’Europe. Rien que ça.
La Serre, puisqu’il s’agit de ce nouvel espace proposé par Viparis sur le toit du hall 6 de la porte de Versailles, participe à la métamorphose du parc des expositions amorcée depuis quelques années. C’est dans cet environnement « vert » que se trouve tout d’abord La Serre proprement dite, exploitée par le gestionnaire du parc d’expositions. Lumineuse, s’étendant sur 420 m2, elle peut accueillir 600 personnes pour un cocktail en intérieur, et bien plus aux beaux jours lorsque la terrasse est accessible. Concernant les dîners assis, la jauge est de 230 personnes. Quant à la restauration autour des événements, elle peut être assurée par trois traiteurs : Le Perchoir voisin, Grand Chemin ou Fleur de Mets.

Dans le cadre de conférences, La Serre peut recevoir jusqu’à 350 personnes en format théâtre. L’événement SYT de l’UNIMEV s’y est tenu là début juillet dans un format hybride avec de nombreux duplex avec des intervenants en région, mettant ainsi en valeur des équipements high-tech composés entre autres d’un mur de leds de 4,5 mètres et de huit enceintes et micros HF.
Un autre espace de taille plus petite est accolée à La Serre de Viparis et peut accueillir des conférences de 70 participants et 110 invités lors de cocktails. Son nom de baptême : la serre NU, pour Nature Urbaine. Un lieu événementiel au business model original puisque son exploitant, Agripolis, est aussi celui de la ferme urbaine. Ainsi, en plus d’éduquer les élèves des écoles voisines au respect de l’environnement, la serre NU tire ses revenus pour partie de l’accueil d’événements et pour l’autre de la vente des fruits et légumes produits sur le toit, auxquels s’ajoute également la location à l’année de 150 petits jardins partagés à des particuliers.
Cultivée en hydroponie ou aéroponie, sans pesticide aucun, sa production atteint environ 300 tonnes. Ces tomates, salades, aubergines, herbes et autres fraises et framboises, extrêmement goûteuses et cueillies à maturité, viennent alimenter ses voisins, le restaurant Le Perchoir et l’hôtel Novotel. Un circuit évidemment on ne peut plus court. Aujourd’hui, cette ferme urbaine, dont l’activité est d’une certaine manière tributaire de la fréquentation des sites événementiels, couvre un tiers de la toiture – 5 000 m2 sur les 15 000 m2 disponibles – mais Agripolis entend lever des fonds pour s’étendre prochainement.
Ce nouveau lieu, qui dispose de son entrée privée, participe à la dynamisation du sud de Paris en matière de lieux festifs. Avec La Serre, Viparis cible autant l’accueil d’événements en marge des salons et expositions que des séminaires corporate. Si son ouverture au printemps dernier a été gâchée par la pandémie, sa commercialisation peut réellement commencer. Justine Orain, chargée de projet commerciale et production événementielle de Viparis explique recevoir de nombreuses demandes d’annonceurs « attirés par la curiosité pour ce lieu« . Plusieurs événements corporate sont d’ailleurs attendus dans les semaines à venir, même si certaines entreprises, encore frileuses à l’idée de rassembler leurs collaborateurs, ont décidé de repousser ce qui était initialement prévu en début d’année prochaine. Tout vient à point à qui sait attendre.