New York garde son pouvoir d’attraction comme destination auprès du public européen. Et après deux ans de profil bas sur ses marchés émetteurs en Europe, la métropole américaine est de retour avec une campagne de marketing et de communication. Un retour d’autant plus nécessaire que New York devra faire l’impasse – comme d’autres destinations dans le monde – sur les marchés asiatiques et désormais russe.
La France, un marché essentiel
Avant la pandémie, New York recevait 13,5 à 13,6 millions de touristes internationaux. Soit de 18% à 29% du nombre total de visiteurs selon la saison. Sur ce nombre, le Royaume-Uni générait 1,27 millions de voyageurs, suivi de la France avec 820 000 visiteurs et de l’Allemagne (610 000). Le marché français s’est effondré en 2020 et 2021, passant à 133 000 puis 90 000 visiteurs l’an dernier.
« New York sera toujours résiliente et reviendra toujours dans la course en raison de son esprit de réinvention. Nous en sommes personnellement convaincus, tout comme les autorités de notre ville. Car nous savons tous que le tourisme est un important moteur de notre économie« , souligne Fred Dixon, le président de NYC & Company, l’agence chargée du tourisme pour la métropole. Quelque 30 millions de dollars sont ainsi injectés pour des campagnes de promotion sur les marchés les plus importants comme par exemple la France.
Les pronostics sont en effet très optimistes pour le retour des visiteurs de l’Hexagone. « Il y a par exemple une formidable offre aérienne au départ de Paris et de Nice avec plusieurs dizaines de vols quotidiens. Et nous offrons de nouvelles attractions, nous avons créé des circuits hors de Manhattan pour découvrir nos cinq districts. On compte également une foule de nouveaux hôtels« , ajoute Chris Heywood, Executive Vice President, Global Communications NYC & Company.
Selon Fred Dixon, le marché français devrait dès cette année retrouver 60% de ses chiffres d’avant crise avec quelques 515 000 visiteurs. Avant de flirter avec les 750 000 visiteurs en 2023.
Les voyages d’affaires internationaux encore hésitants
Une grande inconnue subsiste cependant. Celle d’un retour rapide des voyageurs d’affaires. « C’est certainement le marché qui sera le plus compliqué à reconquérir« , reconnaît volontiers Fred Dixon. Avant la crise, New York accueillait 6,2 millions de délégués sur des congrès, conférences et réunions. Certes, les édiles de la plus grande ville des Etats-Unis constatent bien une reprise des réunions et conférences. Mais il s’agit essentiellement d’un phénomène cantonné au marché domestique.
Néanmoins, avec une multitude de nouveaux hôtels et la récente expansion du Javits Center, le centre de congrès et des expositions de New York, la ville espère retrouver rapidement son positionnement privilégié sur les marchés MICE internationaux.
La capacité hôtelière est, de fait, de nouveau en hausse. « Nous avions un total de 123 000 chambres dans l’hôtellerie en 2019. Ce chiffre était tombé à 88 000 chambres en 2020 mais nous devrions de nouveau franchir la barre des 120 000 cette année. Avec 12 000 chambres de plus prévues sur les trois prochaines années« , décrit Chris Heywood.
Sur 2021/2022, la ville a vu ou verra l’ouverture de 29 nouveaux établissements. On peut citer pêle-mêle, le Marriott Renaissance Harlem, le Virgin Hotel, l’hôtel Barrière Fouquet’s, le Ritz-Carlton, le Aman New York ou encore le Hard Rock Hotel. 54 autres hôtels sont officiellement prévus. De quoi stimuler les esprits à revenir dans cette excitante métropole.