Etude : les travel managers sondés par BCD Travel

Comment les travel managers pilotent-ils leur politique voyages dans cette zone de turbulence ? C’est le sujet de l’étude publiée récemment par BCD Travel, qui livre quelques enseignements sur le travel management de cette fin d’année, et peut-être au-delà.
BCD Travel
BCD Travel a sondé 97 travel managers pour connaître leurs nouveaux rapports avec les voyageurs d'affaires et avec leurs fournisseurs

Dans la lignée des différentes études publiées au cours des dernières semaines dans le secteur des déplacements professionnels, c’est cette fois au tour de BCD Travel de se prêter à l’exercice. L’agence de voyages d’affaires a cette fois mis un coup de projecteur sur les travel managers, en interrogeant une centaine d’entre eux, principalement sur les marchés Amérique du Nord (57%) et EMEA (29%). Ceux-ci indiquent que pour la très grande majorité des sondés (84%), les voyages d’affaires se limitent aux déplacements essentiels. Dans la plupart des cas (70%), les déplacements n’ont pas lieu car les destinations sont simplement fermées, l’incertitude quant au risque encouru étant cité par 30% des travel managers.

Dans ce contexte si particulier, les programmes voyages ont dû s’adapter, qu’il s’agisse d’impératifs sanitaires ou tarifaires… Dans le premier cas, le duty of care et le bien-être du voyageur constitueraient aujourd’hui les deux principales priorités de la politique voyages. Quant au volet financier, il s’agit d’affronter un environnement pour le moins volatile. Par exemple, 6 acheteurs voyages sur 10 attendent à la fois une baisse des tarifs hôteliers et une hausse du prix des billets dans l’aérien. Dès lors, nombre d’entre eux (55%) envisageraient de revoir leurs accords avec leurs fournisseurs, à en croire BCD Travel. De nouvelles exigences émergent également concernant les compagnies aériennes, non seulement pour que des normes sanitaires strictes soient garanties (79%), mais aussi pour obtenir davantage de flexibilité pour modifier ou annuler un déplacement (52%) : une requête logique dans ce contexte incertain. La tendance est d’ailleurs encore plus prononcée dans l’hôtellerie, à la fois au niveau sanitaire (92%) et en termes de flexibilité (68%). Dans cette même logique, les politiques voyages ont visiblement restreint l’accès aux billets d’avion non remboursables. Cette évolution pointée par BCD Travel arrive derrière l’obligation de recourir aux fournisseurs privilégiés, et surtout le fait de privilégier les vols direct.