Very good trips, very good meetings

Ici une ballroom où sont nés les Oscars, là une salle intimiste fréquentée par Winston Churchill, des souvenirs de Scarface ou de Lost in Translation : un palmarès d'hôtels liant films célèbres et événements prestigieux.
Star de nombreux films, le Plaza à New York offre son cadre à des événements prestigieux.
Star de nombreux films, le Plaza à New York offre son cadre à des événements prestigieux.

BERLIN

Adlon Kempinski

Un décor, un vrai. En effet, cette légende de l’hôtellerie berlinoise, ouverte en 1907 mais quasi entièrement démolie au début de 1945, a été reconstruite à l’identique après la réunification allemande. Inauguré en 1997, l’hôtel Adlon, du groupe Kempinski, a retrouvé tout son prestige en même temps qu’il est redevenu le point de chute des hôtes de marque dans la capitale allemande. Un lieu de choix pour les événements professionnels avec ses deux grandes ballrooms et ses 15 salles de réunion. Donnant sur la Brandenburger Tor, l’établissement s’est aussi plu à jouer les acteurs en accueillant le tournage du film Unknow – Sans Identité –– en 2010. Un film où Liam Neeson incarne un scientifique résidant à l’Adlon dans le cadre d’un congrès sur la biotechnologie. Accident, perte de mémoire, conspiration : le thriller met largement en avant le palace berlinois, son lobby, ses ascenseurs, ses couloirs, même son personnel, visible en arrière-plan. Quant à sa suite présidentielle… Chut. Spoiler interdit.

CANNES

Carlton Cannes, un hôtel Regent

Un remake très réussi. Complètement transformé après plusieurs années de travaux, dont 30 mois de fermeture, le Carlton de Cannes a retrouvé son lustre d’antan, celui du temps des premiers jours du festival de Cannes. A la réalisation, la marque de luxe Regent, du groupe IHG, qui a refait de cet ancien InterContinental une des stars de la Croisette. Grande dame plus que centenaire, remontant à la belle époque des voyages du gotha mondial, cette légende de l’hôtellerie est aujourd’hui agrémentée de 369 chambres, de 57 suites et d’une aile résidentielle avec 37 appartements. Un hôtel où accueillir les plus grands événements, notamment dans son Grand Salon, un des cadres clés du film La Main au Collet, d’Alfred Hitchcock. Des colonnes de marbre, des chapiteaux dorés, des pampilles de cristal : ce décor prestigieux peut héberger plus de 300 personnes pour des cocktails naturellement très chics. Mais la rénovation de l’hôtel s’est aussi traduite par un nouveau centre de conférences, doté d’une salle modulable de 765 m², d’un vaste foyer et de cinq salles de réunion. De quoi rappeler que le Carlton n’est pas qu’un haut lieu du cinéma, mais un lieu de grandes rencontres historiques, de la Société des Nations dans les année 1920 au G20 en 2011.

KARLOVY VARY

Grandhotel Pupp

Cet établissement n’a pas attendu d’être le cadre de nombreuses scènes de Casino Royale, en 2006, pour lancer sa carrière cinématographique. Le Grandhotel Pupp accueille depuis 1950 un festival international du film, qui a connu une nouvelle impulsion en 1994 avec, à sa tête, l’acteur Jiri Bartoska. Milos Forman, Robert Redford, John Travolta entre autres y sont passés. Quant aux films, Nastassja Kinski, Jackie Chan et même Gérard Depardieu s’y sont installés pour des tournages, avant Daniel Craig. Rénové en 2021 pour fêter les 320 ans de sa fondation, ce lieu chargé d’histoire a vu passer Beethoven et Wagner, Napoléon et Pierre le Grand, Freud et Kafka, Youri Gagarine et Vaclav Havel. Il fut d’abord le lieu de réception pour la noblesse venue prendre prendre les eaux à Carlsbad, le nom allemand de la ville thermale tchèque, avant de voir apparaître un café très couru dès 1801, puis un hôtel à la fin du XIXe siècle. Le tout formant aujourd’hui un lieu de congrès couru, notamment avec une prestigieuse salle de bal pouvant recevoir 1000 personnes, en plus de deux salles de réunion.

LAS VEGAS

Bellagio

Difficile de choisir à Las Vegas lequel des établissements de la ville incarne le mieux le lien avec le cinéma. Est-ce le Caesars Palace, hôtel des tribulations d’un enterrement de vie de garçon dans Very Bad Trip ? Est-ce le Plaza Hotel, un de ses établissements historiques qui a accueilli les tournages d’une myriade de films, depuis l’époque du cinéma muet jusqu’à Easy Rider ou, plus récemment, No Country For Old Men ? Pourquoi pas le Bellagio, où fut tourné Ocean’s Eleven ? Remake d’un film de l’époque du Rat Pack avec Frank Sinatra, Ocean’s Eleven évoque l’essence même de Sin City : les casinos, l’appât du gain, les stars. Une noria de stars même pour ce film, de George Clooney à Brad Pitt en passant par Matt Damon et Julia Roberts. Pour les soins du tournage, les équipes ont pu utiliser comme bon leur semblait les différents espaces du resort casino pendant plusieurs semaines. Des espaces où les touristes d’affaires peuvent aussi apprécier l’incroyable opulence et l’immense capacité avec trois ballrooms – la Grand, la Tower et la Bellagio – qui peuvent accueillir 3000 personnes. Au minimum…

LONDRES

Savoy, a Fairmont Hotel

(c) Wonderhatch Ltd

Dès son ouverture, en 1889, le Savoy était voué à un avenir arty. Homme de théâtre reconverti à l’hôtellerie, son fondateur Richard D’Oyly Carte a voulu créer un hôtel spectaculaire, doté des dernières technologies de l’époque, l’électricité, des ascenseurs, l’eau chaude dans toutes les chambres. Un lieu à même d’attirer le bottin mondain de Londres et de Navarre. Avec succès puisque toutes les stars y sont passées au fil des décennies, de la famille royale britannique à Sarah Bernhardt et Nellie Melba – c’est au Savoy qu’Auguste Escoffier créa son fameux dessert en l’honneur de la cantatrice – comme, plus tard, Marlene Dietrich, Marilyn Monroe, John Wayne, Bob Dylan, jusqu’à Rihanna, plus récemment. Cadre de scènes de Coup de foudre à Notting Hill et de Stan & Ollie, cet hôtel de 267 chambres et suites, avec vue sur la Tamise pour une bonne part, est aussi un lieu phare pour les rencontres corporate de prestige. Notamment grâce à sa Lancaster Room, le plus grand de ces lieux événementiels, mais aussi six salles plus intimes pour des comités de direction ou des dîners privés. Parmi celles-ci, la Pinafore Room, qui fut le point de rencontre de « The Other Club ». Fondée par Winston Churchill en 1910, cette société mondaine rassemblant parlementaires et grandes figures y tenait ces dîners pendant les sessions au Parlement.

LOS ANGELES

Millenium Biltmore

Il est sans doute difficile de trouver hôtel dans le monde plus intimement lié à l’histoire du cinéma. C’est ici que sont nés les Oscars, dans sa Crystal Ballroom, lors d’un banquet fondateur de l’Academy of Motion Picture Arts and Sciences en 1927. La légende veut que la silhouette de la fameuse statuette ait d’ailleurs été griffonnée sur une des nappes de l’hôtel. C’est là que les huit premières cérémonies ont été accueillies dans les années 30 et 40. Reflétant l’âge d’or d’Hollywood dans une débauche de chandeliers et de dorures, de fresques mythologiques et de fontaines, l’hôtel à l’architecture Renaissance Revival a servi de décor à de nombreux films et séries, depuis A Star is born en 1937 à Mad Men en passant par Ghostbuster. Mais il dispose surtout d’un espace MICE à son image, dépassant tous les superlatifs. Un lieu s’étendant sur plus de 6 500 m2 organisé en une multitude de salles de réunion et d’espaces événementiels flexibles. Avec, comme clou du spectacle, cinq salles de bal glamour dont la Crystal Ballroom bien sûr, qui peut accueillir 800 personnes, et plus encore la Biltmore Bowl, là où eurent lieu les premières remises de prix, suffisamment grande pour héberger 1 000 participants. Pour un événement de rêve dans la « Cité des anges ».

MEXICO

Gran Hotel Ciudad de Mexico

Avant de jouer dans la trépidante scène d’ouverture de Spectre, le 24e James Bond, le Gran Hotel de la Ciudad était déjà, depuis longtemps, une des stars de la capitale mexicaine. Bien avant même de devenir un hôtel, puisqu’il fut à ses débuts un grand magasin raffiné, le Centro Mercantil. Fondé en 1899 par un Français, Sébastien Robert, au cœur du quartier de Zocalo, qui a non seulement importé au Mexique ce symbole du chic parisien, mais aussi le meilleur du savoir-faire français. Outre un style Art Nouveau, des escaliers monumentaux, le lieu a comme élément le plus spectaculaire une majestueuse coupole en vitrail de style Tiffany réalisée par Jacques Grüber. Par ailleurs, ses ascenseurs à grilles ont été les premiers installés au Mexique après ceux du Palais national. C’est dire la portée de ce monument historique. Fermé en 1958, le grand magasin est devenu un grand hôtel, juste à temps pour les JO de 1968. Son cadre élégant se prête à des événements élégants dans l’une ou l’autre de ses douze salles, d’une capacité d’accueil allant de 10 à 800 personnes.

MIAMI

Fontainebleau

Une forme courbe iconique, une architecture moderniste, une façade immaculée tranchant avec le ciel bleu de Miami Beach : sur son CV, le Fontainebleau affiche tout le spectaculaire requis pour jouer dans la scène d’ouverture d’un James Bond, Goldfinger en l’occurrence. Légende de la ville, hôte de toutes les stars de Franck Sinatra à Elvis Presley, le Fontainebleau est logiquement à l’affiche de nombreux films. Notamment du Dingue du palaceBellboy – de Jerry Lewis, plus tard de The Bodyguard et, bien sûr, de Scarface pour une scène restée mythique. Célèbre pour son immense lobby et son escalier emblématique “Stairway to Nowhere”, l’hôtel a connu bien des péripéties dans sa carrière, des faillites retentissantes comme des reprises, des rénovations. Par-delà toutes ces aventures, avec ses 1950 chambres, le Fontainebleau s’impose toujours comme un des piliers historiques de Miami Beach. Un lieu d’accueil privilégié pour les réunions et événements sous le soleil de Floride avec son centre de conférence de plus de 10 000 m². 58 salles de réunions de toutes les tailles, des lieux événementiels en intérieur et en extérieur, une ballroom de 3000 m², une scène pour des concerts en plein air : tout y est possible, ou presque.

NEW YORK

Plaza New York

(c) Richard Mandelkorn

En prenant un cocktail au bar du Plaza, on pourrait encore frémir à l’idée de se faire kidnapper par erreur par de dangereux espions, quiproquo originel de la Mort aux trousses. Mais les clients de l’hôtel pourraient aussi avoir envie de faire tourner chèvre son personnel, comme dans le deuxième volet de Maman j’ai raté l’avion. Mythique palace posé au coin de la 5e Avenue et de Central Park, le Plaza incarne sans doute plus que d’autres établissements le glamour photogénique de la destination. Géré par la marque Fairmont, l’hôtel est apparu dans une myriade de productions. Icône de la ville, le lieu est évidemment couru pour des événements chargés d’histoire et de prestige. Le Plaza offre à cet effet un espace de plus de 1500 m², allant de six salles flexibles pour des petits groupe jusqu’à de grandes salles de conférences de 500 personnes, notamment la Terrace Room, de style Versailles. Pour parfaire le scénario des rencontres corporate, le Plaza dispose d’un autre décor, grandiose, celui de sa Grand Ballroom. Pour des dîners chics de 500 couverts ou des cocktails de 1 000 invités.

Lotte New York Palace

Situé sur Madison Avenue, cet hôtel prête volontiers aux tournages ses 800 chambres et suites et ses bars et restaurants élégants. Mais, plus que le cinéma, le Lotte New York Palace s’est surtout spécialisé dans l’accueil de séries, Gossip Girl en particulier, mais aussi Will & Grace, 30 Rock, Law & Order ou encore Homeland. Ayant pour socle la Villard Mansion, un hôtel particulier construit à la fin du XIXe pour le patron de la compagnie Northern Pacific Railway, Henry Villard. Reflétant l’Age d’or de New York, ce cadre historique héberge les principaux lieux événementiels du New York Palace avec quatre salles de réunions pouvant accueillir entre 100 et 160 personnes. Au total, l’hôtel offre 23 salles dédiées aux rencontres professionnelles et aux événements, dont une ballroom d’une capacité de 450 personnes. Pour une atmosphère Grand Siècle en plein New York.

TOKYO

Park Hyatt Tokyo

A travers Lost in translation, Sofia Coppola a fait du personnage de Bob Harris incarné par Bill Murray le symbole éternel du jet-lag qui guette le voyageur d’affaires. Venu dans la capitale japonaise pour tourner une publicité pour le whisky Suntory, l’acteur erre dans l’hôtel, perdu dans ses pensées comme dans cette ville trop lointaine. Si le film a fait la popularité du Park Hyatt Tokyo à travers le monde, si les visiteurs de la capitale japonaise mettent l’envie de venir prendre un verre au bar sur la liste des priorités, l’hôtel de luxe accueille aussi les voyageurs d’affaires pour des réunions intimes et des événements ultra chic. Le Park Hyatt dispose à cet effet de deux salles de 52 m² pour des comités de direction et de trois espaces événementiels, dont une ballroom pouvant accueillir des dîners de 180 personnes et des cocktails de 300 invités. Avec vue sur tout Tokyo.