Peut-être que les dirigeants de la compagnie Hong-kongaise Cathay Pacific trouveront un effet positif dans l’apparition du variant Omicron avec la pandémie de Covid. L’apparition de ce variant a en effet immédiatement été suivie par l’annonce d’une réduction des vols réguliers du transporteur.
Le South China Morning Post, le grand quotidien Hong-kongais de langue anglaise, rapporte que la compagnie a supprimé 28 de ses 61 vols de la journée du 2 décembre, pratiquement la moitié de sa capacité. Le transporteur a la plus basse capacité offerte de toute l’Asie parmi les compagnies internationales. On estime qu’elle n’opère que 7% des capacités...
Peut-être que les dirigeants de la compagnie Hong-kongaise Cathay Pacific trouveront un effet positif dans l’apparition du variant Omicron avec la pandémie de Covid. L’apparition de ce variant a en effet immédiatement été suivie par l’annonce d’une réduction des vols réguliers du transporteur.
Le South China Morning Post, le grand quotidien Hong-kongais de langue anglaise, rapporte que la compagnie a supprimé 28 de ses 61 vols de la journée du 2 décembre, pratiquement la moitié de sa capacité. Le transporteur a la plus basse capacité offerte de toute l’Asie parmi les compagnies internationales. On estime qu’elle n’opère que 7% des capacités de son programme de 2019. Et le reste du mois risque d’être semblable.
Pour les voyageurs d’affaires qui osent encore tenter de se rendre à Hong Kong, c’est le parcours du combattant. Depuis l’Europe, Cathay n’assure plus qu’un seul vol quotidien au départ de Londres Heathrow. Elle exploite également un vol sur Francfort en partenariat avec Lufthansa avec un appareil et du personnel de la compagnie allemande.
Une fois le vol réservé, le passager doit encore acheter sa quarantaine de trois semaines obligatoires dans 40 hôtels désignés par le gouvernement. Le prix varie pour ces séjours aux allures de prison entre 490 HK$ et 16 000 HK$ (54 € à 1 760 €). Ensuite seulement, il est possible de vivre « normalement » dans la cité.
Les pilotes quittent la compagnie
Car désormais, il faut compter sur de possibles annulations de vol de Cathay Pacific. La compagnie est en effet confronté à une sévère pénurie de pilotes. Non seulement car ils doivent se soumettre à une quarantaine de 14 jours en hôtel au retour sur le territoire. Mais aussi parce que beaucoup ont décidé de quitter la compagnie. Ainsi, quatre pilotes soulignaient récemment à l’AFP connaître chacun au moins une douzaine de leurs collègues démissionnaires. Ce qui ferait au moins une quarantaine de pilotes.
Un état de lieu que ne dément pas la direction de Cathay. Elle indique avoir fait face à un taux « anormalement élevé » de démissions en octobre. Le transporteur essaie pourtant de conserver ses pilotes avec un programme en « cercle fermé » qui leur font enchaîner 5 semaines de vols et de quarantaine et enfin deux semaines de vacances. Une proposition qui ne semble guère avoir de succès auprès des intéressés. Notamment avec l’arrivée des fêtes de Noël.
Conséquence: la compagnie a déjà annoncé qu’elle ne pourra faire face à la demande en décembre avec au moins un tiers de ses vols passagers supprimés. Le variant Omicron tombe donc plutôt à pic pour justifier un nouveau coup de vis dans le programme de Cathay.