On pense souvent que les villes d’Asie les mieux desservies au départ d’Europe sont probablement Hong Kong, Shanghai ou Tokyo. Si ces villes offraient de nombreuses lignes aériennes directes vers l’Europe, c’est pourtant en Asie du Sud Est que l’on trouvait le plus grand nombre de connections vers le vieux continent. Jusqu’à la pandémie de Covid-19 qui a décimé les réseaux.
Bangkok était même la championne des lignes sur l’Europe avec plus d’une vingtaine de lignes aériennes. Le réseau exploité par Thai Airways International s’étendait avant la crise de Madrid à Stockholm et d’Athènes à Paris. Toutes les grandes compagnies européennes offraient...
On pense souvent que les villes d’Asie les mieux desservies au départ d’Europe sont probablement Hong Kong, Shanghai ou Tokyo. Si ces villes offraient de nombreuses lignes aériennes directes vers l’Europe, c’est pourtant en Asie du Sud Est que l’on trouvait le plus grand nombre de connections vers le vieux continent. Jusqu’à la pandémie de Covid-19 qui a décimé les réseaux.
Bangkok était même la championne des lignes sur l’Europe avec plus d’une vingtaine de lignes aériennes. Le réseau exploité par Thai Airways International s’étendait avant la crise de Madrid à Stockholm et d’Athènes à Paris. Toutes les grandes compagnies européennes offraient aussi des vols sur Bangkok. La dernière en date était la polonaise LOT présente depuis 2019 sur Singapour. Certaines comme Lufthansa, Finnair, Aeroflot ou Turkish Airlines se posaient plusieurs fois par jour dans la capitale thaïlandaise.
Paris-Ho Chi Minh Ville-Sydney possible à l’avenir…
Toujours dans la région, Singapore Airlines était une autre compagnie offrant un dense réseau de lignes aériennes vers l’Europe. Avec sa filiale à bas coûts Scoot, le groupe proposait à l’été 2019 des lignes vers 16 villes européennes. Plus marginales étaient en revanche la présence des compagnies Garuda Indonesia, Malaysia Airlines, Philippine Airlines, Royal Brunei et Vietnam Airlines. Elles offraient de deux à cinq destinations vers l’Europe. La restructuration de Malaysia Airlines au début des années 2010 a vu la compagnie malaisienne ne conserver que sa seule escale de Londres. Et ce, comparé à un réseau d’une douzaine de villes – dont Paris – au début des années 2000.
Le potentiel existe donc et le retour à une certaine normalité devrait favoriser de nouveau les liaisons aériennes entre Europe et le sud-est asiatique. D’où ce dernier coup d’accélérateur pour un accord de ciel ouvert entre Union Européenne et Asie du Sud Est. Ce sera une première historique car cet « Open-Sky » concerne deux entités économiques et non pas deux pays ou un bloc + un pays.
Annoncé le 4 juin, l’accord UE/ASEAN englobe les compagnies aériennes de 37 pays d’Europe et d’Asie du Sud-Est. Celles-ci seront autorisées à exploiter autant de liaisons qu’elles le souhaitent entre les deux zones et de bénéficier également de droits de cinquième liberté vers un pays tiers.
Une liberté valable pour 14 liaisons hebdomadaires. On pourrait par exemple envisager une future ligne quotidienne entre Paris et Sydney via Singapour ou même Ho Chi Minh Ville ; ou bien encore un vol Thai Airways International reliant Bangkok à Bruxelles et New York.
L’accord doit maintenant être ratifié par les deux blocs économiques. A priori ce sera chose faite au mois de novembre. Permettant ainsi à une douzaine de compagnies aériennes de revenir en masse pour la saison 2022…