Selon les dernières recherches du cabinet ForwardKeys, qui analyse les données sur les réservations de vols, une mini-révolution a eu lieu dans le Golfe. Pour la première fois, l’aéroport international de Doha est devenu, au cours du premier semestre 2021, le hub le plus important de la région. Il a ainsi rattrapé et même dépassé son grand rival, l’aéroport international de Dubaï.
Selon les analyses de ForwardKeys, entre le 1er janvier et le 30 juin, le nombre de billets d’avion émis pour des voyages via Doha était supérieur de 18 % à celui émis via Dubaï. Une différence qui semblerait devoir se poursuivre au cours des prochains mois. Les...
Selon les dernières recherches du cabinet ForwardKeys, qui analyse les données sur les réservations de vols, une mini-révolution a eu lieu dans le Golfe. Pour la première fois, l’aéroport international de Doha est devenu, au cours du premier semestre 2021, le hub le plus important de la région. Il a ainsi rattrapé et même dépassé son grand rival, l’aéroport international de Dubaï.
Selon les analyses de ForwardKeys, entre le 1er janvier et le 30 juin, le nombre de billets d’avion émis pour des voyages via Doha était supérieur de 18 % à celui émis via Dubaï. Une différence qui semblerait devoir se poursuivre au cours des prochains mois. Les réservations pour le second semestre de l’année via Doha sont en effet supérieures de 17% à celles effectuées via Dubaï.
Au début de l’année, le trafic aérien via Doha représentait 77 % de celui de Dubaï. Mais il a rapidement atteint 100 % pour la première fois au cours de la semaine du 27 janvier.
Selon le cabinet de consultants, le principal facteur derrière ce résultat est la levée, en janvier, du blocus des vols à destination et en provenance du Qatar, qui durant depuis juin 2017. Ce blocus avait été mis en place par l’Arabie saoudite, Bahreïn, l’Égypte et les Émirats arabes unis.
Il avait eu des conséquences négatives pour Doha avec la suspension des vols vers l’ensemble de ces destinations. Qatar Airways supprimait ainsi 18 destinations de son réseau. La moitié concernait l’Arabie Saoudite, son premier marché régional. Le hub de Doha a également souffert d’un rallongement des temps de vol et donc des correspondances. En effet, Qatar Airways avait du dès lors contourner l’espace aérien des pays imposant le blocus.
Effet bénéfique de la levée du blocus sur le Qatar
Mais la résilience de Qatar Airways a payé. La compagnie a alors redéployé sa flotte vers d’autres destinations. Elle ouvrait ainsi 24 nouvelles liaisons dans le monde. La fin du blocus se traduit donc par la reprise de vols vers Le Caire, Dammam, Dubaï, Djeddah et Riyad et une rapide reprise des volumes passagers.
Ces lignes ont le plus contribué à la montée en puissance du hub. Selon ForwardKeys, le trafic de Dammam vers Doha atteignait immédiatement 30 % de la période d’avant le blocus. Sur Dubaï-Doha, ce pourcentage atteignait 21 %. Le hub de Doha a aussi bénéficié du lancement de nouvelles liaisons vers Seattle, San Francisco et Abidjan.
Les principales routes qui ont affiché la plus forte croissance passagers par rapport aux niveaux d’avant la pandémie sont: Sao Paulo, en hausse de 137 %, Kiev, en hausse de 53 %, Dhaka, en hausse de 29 % et Stockholm, en hausse de 6,7 %. La capacité en sièges a également enregistré une forte augmentation de Doha vers Johannesburg (+25 %), les Maldives (+21 %) et Lahore au Pakistan (+19 %).
ForwardKeys démontre que la capacité en sièges au troisième trimestre va continuer de progresser. Sur les lignes rétablies avec le Moyen-Orient, le nombre de sièges offerts ne devrait plus afficher qu’un pourcentage inférieur de 5,6 % aux niveaux d’avant la pandémie. Si l’on analyse les parts de marché des principaux hubs dans le Golfe, au premier semestre de 2021, le hub Doha représentait 33% du trafic en transfert. Dubaï se situait à 30% et Abu Dhabi à 9%. Au premier semestre 2019, ces parts de marché étaient respectivement de 21% pour Doha, 44% pour Dubaï et 13% pour Abu Dhabi.