
Ce que le Grand Paris Express est pour la capitale de la France, la Elizabeth Line l’est pour la ville de Londres. Dans les deux cas, il s’agit de méga-projets de transports ferroviaires. A Londres, la Elizabeth Line est une petite révolution pour les transports publics. Ce projet qui a englouti quelque 20 milliards de livres est un super-métro – façon RER – qui traverse Londres sur une centaine de km dont 42 km de nouveaux tunnels. Une ligne qui comporte 41 stations sur un axe est/ouest.
L’ouverture de cette énorme infrastructure a pris plus de trois ans de retard. En raison, selon Crossrail Ltd, l’opérateur en charge de la ligne, de difficultés majeures concernant les logiciels, la signalisation des voies et l’installation des équipements. La crise du Covid, qui a immobilisé l’économie britannique, aura certainement joué aussi un rôle.
Une ligne idéale pour les voyageurs d’affaires
Au 30 juin 2022, la première phase de la ligne sera finalement accessible au public. Durant cette phase ce sera l’est de Londres qui bénéficiera de la ligne jusqu’à la gare de Paddington. A l’automne, sera inaugurée une seconde phase vers l’ouest, notamment vers l’aéroport de Heathrow.
Les voyageurs d’affaires pourront alors se rendre des sièges de banques et assurances à Canary Wharf, extension de la City à l’est, jusqu’à l’aéroport en seulement 40 minutes. En 2023, Reading et Heathrow à l’ouest seront connectés à Shenfield et Abbey Wood à l’est via les gares de Paddington et Liverpool Street.
Des arrêts à Bond Street et Tottenham Court Road donneront accès au cœur de Londres et permettront les correspondances avec le reste du réseau de métro.
Parmi les innovations pour le confort des voyageurs, les 41 stations seront sans marche jusqu’au niveau du quai. Les trains sont plus silencieux, spacieux avec des espaces dédiés pour les personnes en fauteuil roulant ainsi que pour les bagages. Jusqu’à 24 trains par heure circuleront en heure de pointe sur le tronçon central.
Pas de supplément tarifaire
Quand aux tarifs, l’autorité des transports publics a (pour une fois) une bonne nouvelle pour les usagers. Selon le TfL (Transport for London), les prix devraient être les mêmes que pour le reste du réseau de transport.
Il faut avouer que les tarifs des transports publics à Londres sont déjà parmi les plus chers du monde. Et qu’ils viennent de plus d’augmenter de 10 à 30 pences en moyenne sur un billet depuis le mois de mars… Et qu’a été supprimée la tarification spéciale hors heures de pointe !